Selon des indiscrétions publiées dans le Wall Street Journal, citant sous couvert d'anonymat un responsable de GM, "le plan de restructuration a échoué", et "les coupes devront être plus profondes".
Le groupe devrait en effet annoncer le 16 février, non pas l'équilibre financier pour Opel, mais des pertes colossales, avec à titre d'exemple 292 millions de dollars de déficit pour le 4e trimestre 2011.
Les rumeurs en provenance du pays de l'Oncle Sam parlent de la fermeture de deux nouveaux sites de production : Bochum (Allemagne, 3 100 salariés) et Ellesmere Port (Royaume-Uni, 2 100 travailleurs).
Rumeurs démenties par le patron d'Opel, Karl-Friedrich Stracke, dans une note adressée à ses salariés hier mercredi. Pour lui "il n'y a jusqu'ici aucune décision de la direction d'Opel/Vauxhall, de GM ou du conseil de surveillance d'Opel sur des fermetures d'usine, des suppressions de poste ou un déplacement de production".
Difficile pour lui de dire le contraire, sachant que les accords conclus fin 2009 excluaient tout licenciement économique et toute fermeture d'usine avant 2014.
Opel perd de l'argent. Pour survivre, il faudra (encore) restructurer et baisser les coûts de production. Des fermetures d'usine ne sont plus à exclure…
Reste qu'Opel est bel et bien en grandes difficultés, et sa maison mère n'y est d'ailleurs pas étrangère. En effet, pour ne pas concurrencer ses propres marques sur le nouveau continent, GM ne laisse pas Opel exporter ses modèles en Amériques du Nord et du Sud. Ni en Chine d'ailleurs, où la place est réservée aux marques US du groupe.
De fait, Opel reste cantonnée à l'Europe, où s'écoule la très grande majorité de sa production. Europe dans laquelle pratiquement aucun constructeur généraliste n'arrive à dégager de la marge (l'incroyable VW excepté), pâtissant d'une concurrence féroce et d'un marché saturé. Lorsque l'on voit les campagnes promotionnelles des constructeurs, cela ne semble pas étonnant.
Mais GM n'a pas non plus su profiter de grosses synergies entre ses marques en terme de plateformes et de motorisations, contrairement à Renault/Nissan ou au groupe VW justement....
Des "discussions stratégiques" sont donc engagées entre direction, conseil de surveillance et comité d'entreprise (syndicats), cela est reconnu par la marque, concernant les façons de réduire les coûts.
GM pourrait aussi à nouveau envisager de se séparer de sa filiale, qui est aujourd'hui encore un poids financier, mais cela semble peut probable tant ses compétences en terme de moteurs peu gourmands peuvent servir à GM.
La solution pourrait passer par le transfert de production de modèles Chevrolet dans les usines d'Opel. En effet, cette dernière marque se développe fortement en Europe et mange des parts de marché. Sans cette solution, Opel devrait faire fondre sa masse salariale de 10 %, mettant bien à mal le fameux "modèle allemand"…
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