Le mal – les ventes ont reculé de 30% en 5 mois - est d'autant plus douloureux pour PSA que le groupe avait largement investi au Brésil afin de moderniser et agrandir son site de production de Porto Real pour devenir enfin rentable sur ce secteur géographique prometteur. Carlos Gomez, le responsable de PSA pour l'Amérique Latine a expliqué à nos confrères des Echos que PSA avait suivi le mouvement général à l'époque en augmentant ses capacités de production. Cet afflux de constructeurs a poussé la capacité de production automobile totale à près de 5 millions de véhicules par an juste avant le retournement de tendance. Le Brésil absorbe en grande partie sa production car il exporte assez peu. Sachant que les ventes devraient se situer cette année autour de 2,7 millions d'unités, on comprend tout de suite le problème de surproduction que connait le pays.
Chez PSA, les sites d'Amérique Latine (une autre usine existe à Buenos Aires en Argentine) peuvent sortir jusqu'à 300 000 voitures par an mais ils ne produiront que 148 000 voitures en 2015. La perte est estimée à plus de 200 millions d'euros et PSA a été contraint de réduire sa gamme et ses effectifs ainsi que son réseau qui est passé de 170 concessionnaires à seulement 130. L'objectif sera de rationaliser et de ne chercher à vendre que ce qui est rentable d'où l'abandon du projet de petite citadine.
Maintenant que l'Europe retrouve un certain dynamisme, ce sont les marchés émergents comme la Russie et l'Amérique Latine qui ont du plomb dans l'aile. Le « retour dans la course »
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