Comptant parmi les plus jolies voitures produites en grande série, la Panhard 24 est passée à côté de la légende. Succès de style, mais échec commercial, elle succomba en même temps que la doyenne des marques françaises.
Dévoilée le ... 24 juin 1963, la nouvelle Panhard est unanimement saluée pour la beauté et la modernité de ses lignes. Même, les détracteurs habituels de la marque tombent sous le charme. C'est vrai, qu'elle est plutôt agréable à regarder dans le paysage automobile français de l'époque. L'avant, finement profilé avec un capot plongeant, des optiques doubles en amande et une discrète prise d'air noyée dans le pare-chocs, se conjuguent avec la ligne saillante de la caisse, le toit plat et la fluidité de la poupe. L'importante surface vitrée sertie entre de fins montants, l'absence de gouttières, les voies larges et les jantes de quinze pouces lui donnent un aspect très actuel. Presque du "bio-design" avant l'heure ! Son habitacle vaste et lumineux est tout aussi séduisant. Se voulant à la fois raffiné et sportif, il déborde d'ingéniosité et de bonnes intentions : siège conducteur et volant réglables offrant plus 1700 combinaisons, planche de bord débordant de cadrans, système de ventilation et chauffage dissimulé dans les garnitures intérieures... Et pourtant, toute cette audace est le fruit d'un homme qui est entré dans la vénérable maison de la Porte d'Ivry en 1921. Responsable des "études carrosseries", Louis Bionier qui s'est déjà signalé par des réalisations résolument d'avant-garde, comme le prototype Dynavia ultra profilé de 1948, n'avait pas d'autres choix que "faire beau" et surprendre.
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