Passionné d'opéra
Le pilote de Santa Monica (son lieu de résidence) détonne également dans le milieu de la F1 par son amour immodéré de la musique classique et de l'opéra. Il traîne avec lui une volumineuse chaîne stéréo et écoute dans sa chambre d'hôtel sa collection de disques quand le vacarme des voitures de courses a cessé. De plus, il n'hésite pas à filer à la Scala de Milan pour assister à un concert et chaque année se déplace au festival de Bayreuth. En plus d'avoir l'oreille musicale, Phil Hill est également doué pour la mécanique. Cette passion, il l'a contractée en réparant la Ford T que lui a offert son oncle - devenu son tuteur à la mort de ses parents - pour son douzième anniversaire ! C'est grâce à l'emploi de mécanicien stagiaire chez Jaguar en Angleterre et de l'argent qu'il récupère, qu'il peut remplacer - en 1949 à l'âge de 22 ans - la MG TC de ses vrais débuts en compétition (il a effectué auparavant quelques courses de Midget) par un roadster Jaguar XK120.
Avec lui, il gagne une course à Peeble Beach en 1950 et après ces bons débuts, il est contacté par Luigi Chinetti - importateur Ferrari aux Etats-Unis - pour devenir pilote de réserve aux 24 heures du Mans 1951. S'il ne participe finalement pas à l'épreuve il se voit confier une Ferrari 212 pour courir à son retour aux Etats-Unis. Devenu vendeur d'International Motors à Los Angeles (Ginther y est chef-mécanicien), un riche Texan lui confie sa Ferrari 212 pour participer à la Carrera Panamerica en 1952. Dans cette course démente se déroulant sur les routes défoncées du Mexique, il prend une belle sixième place. Deux ans plus tard, associé à Ginther, il termine à la deuxième place de cette épreuve sur une Ferrari 4,1l ex-usine. Pour 1955, Luigi Chinetti pousse Enzo Ferrari à prendre le jeune Hill dans son équipe. Celui-ci l'engage pour les 24 heures du Mans aux côtés d'Umberto Magioli sur une Ferrari 121LM. La course se soldera par un abandon et surtout Hill sera très choqué par l'accident dramatique ayant coûté la vie à Levegh et à 80 spectateurs. Il se demande même s'il ne doit pas renoncer à la compétition... Avant de gagner à Nassau en fin de saison et de décider de continuer à vivre de la course.
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