L’ABS est déjà devenu obligatoire pour toutes voitures commercialisées dans l’Union Européenne en 2004, mais la liste des dispositifs indispensables, électroniques ou non, va s’allonger de quelques lignes à partir de novembre 2011 pour tous les véhicules neufs mis en circulation, afin d’améliorer encore et toujours à la fois la sécurité et l’écologie.
Au menu pour les voitures de particuliers dans ces règles adoptées par les 27 membres, se trouvent entre autres le contrôle électronique de stabilité, appelé communément ESP (Electronic Stability Program) ou ESC (Electronic Stability Control), dont la fonction est de stopper tout dérapage lors de l’exécution d’une manoeuvre d’urgence, le système de contrôle de pression de pneu, pour prévenir le conducteur de toutes fuites inopinées, et les pneus dit « verts » dont la faible résistance au roulement permet de diminuer la consommation. Pour les poids lourds, la liste s’allonge un peu plus encore, avec l’instauration de l’AEBS, une aide au freinage d’urgence, et le LDW, qui détecte une déviation de la trajectoire par rapport aux marquages routiers.
Ces équipements supplémentaires peuvent soulever quelques inquiétudes, la plupart du temps liées à leurs débuts hasardeux.
Ainsi, au moment de l’émergence de l’ESP, un bouton au tableau de bord permettait toutefois de le désactiver, ce qui était fortement conseillé de faire, non pas pour satisfaire les pilotes en herbe amateurs de drift, mais bien pour une question de sécurité. En effet, si en 2007 une étude de la CSC (Commission de la Sécurité des Consommateurs) établissait que l’ESP obligatoire permettrait de réduire de 80% les risques d’accident liés à un dérapage, à cette époque son enclenchement pouvait devenir dangereux, le système électronique s’affolant lorsque la route est enneigée, glacée ou boueuse, et rendait le véhicule plus instable que les conditions ne l’imposaient. Bien heureusement, des progrès énormes ont été réalisés entre temps, et, couplés à l’antipatinage, ces systèmes, qualifiés maintenant d’ « intelligents », assurent une sécurité maximum quelles que soient les conditions, comme Citroën en fait notamment pour l’instant la publicité pour sa C5.
Exactement, de la même manière qu’un frigo, en 2011 les pneus seront estampillés d’une sorte d’étiquette énergétique, signalant leur résistance au roulement. En effet, on le sait peu, mais les pneus à eux seuls sont responsables à 20% de la consommation de carburant d’un véhicule. Depuis près de 15 ans, certains manufacturiers présentaient des gammes dites « vertes », qui offrent selon leurs dires une résistance de roulement moindre, sachant que, si cette dernière est diminuée d’environ 5%, la consommation suit le même chemin de 1%. Seulement les sirènes du marketing sont passées par là et certains pneus soi-disant verts ne le sont pas plus que d’autres, comme l’a révélé un comparatif publié par nos confrères de l’Argus, où, si le Michelin Energy Saver en sortait effectivement gagnant à ce niveau, le Pirelli Cinturato P6 finissait avant dernier, derrière des pneus « classiques ». Ces étiquettes énergétiques, établies de manière officielle et donc indépendante, auront l’avantage de permettre aux consommateurs de distinguer le vrai du faux. Autre inquiétude, ces pneus plus écologiques ont pour réputation d’offrir des performances moindres, principalement sur revêtement mouillé. Une fois de plus, c’était vrai à leur début, mais comme l’a démontré ce même comparatif, ils ont su entre temps combler leur retard, en offrant maintenant des capacités de freinage équivalentes aux modèles conventionnels, même sur chaussée humide.
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