Plus de 12 millions vendues depuis son lancement en 1998. Plus de 1,1 M rien que l'année dernière. Oui les chiffres donnent le tournis et font de la Ford Focus la voiture la plus vendue dans le monde aujourd'hui. Une place qu'elle aimerait bien conserver. Pour ce faire, le constructeur à l'ovale lui offre un restylage de mi-carrière et améliore sa compacte sur tous les points. De même en version break SW bien entendu.
Mais parlons d'abord plastique. Pas celui du tableau de bord, qui a toutefois été amélioré, mais celle de la carrosserie. Elle évolue dans la douceur mais de façon tout à fait visible. On ne pourra pas confondre avec l'ancienne génération. Le but était de faire rentrer la Focus dans la nouvelle identité de marque, apparue avec la Fiesta restylée, la future Mondeo, qui tarde toujours à venir, ou encore la Tourneo Connect.
On voit donc apparaître une nouvelle calandre, chromée et étirée, toujours aussi évocatrice des productions Aston Martin, et encadrée de nouveaux phares plus effilés. Le bouclier adopte des antibrouillards horizontaux et les prises d'air en triangle disparaissent. Si le profil n'évolue pas, à l'arrière le hayon est lissé et les feux eux aussi affinés. Les retouches extérieures sont donc finalement peu nombreuses mais changent la physionomie de la compacte dans le sens d'une classe accrue, d'une horizontalité assumée qui la fait sembler mieux posée sur le sol.
Ford améliore sa compacte sur tous les plans. Le but ? Rester au top de la catégorie et la voiture la plus vendue dans le monde.
À l’intérieur les évolutions sont encore moins marquées puisque le dessin n'évolue pas. La qualité des matériaux est en hausse cependant, mais ce qui marque au premier regard, c'est la réorganisation de la console centrale. Ford a manifestement écouté les critiques de ses clients, et de la presse auto en général, et a grandement simplifié l'ergonomie à bord. Exit la console boutonneuse d'adolescent acnéique, on trouve désormais des commandes simples, des fonctions clairement identifiées. On passe d'une trentaine de boutons à une petite dizaine sur la partie haute. Par quel miracle ? Tout simplement grâce à la magie des écrans tactiles ! En l'occurrence une toute nouvelle interface 8 pouces, celle du système SYNC 2, tactile donc, et qui permet de piloter du doigt ou vocalement le système audio, la navigation, la climatisation ou le téléphone. Et bonus, on garde des commandes traditionnelles de clim' au bas de la console, ce qui évite de passer par des menus pour régler juste la température.
Un équipement "upgradé"
Déjà très "techno", la Focus améliore encore les capacités de ses équipements. Par exemple le système de parking automatique gère désormais le stationnement en bataille grâce à deux nouveaux capteurs à l'arrière. Ceux-là même qui permettent de proposer une fonction d'alerte de véhicule en approche lorsque l'on sort en marche arrière d'une place.
Le système de freinage automatisé Active City Stop, auparavant actif jusqu'à 30 km/h, pousse la limite à 50 km/h. Et ajoute pour les hautes vitesses une assistance pré-collision, qui déclenche une alerte en cas de choc prévisible et freine seul en cas de nécessité.
Encore, la Focus reçoit la fonction MyKey, déjà connue sur la Fiesta, qui permet de paramétrer la deuxième clé de la voiture afin de limiter la vitesse maxi, le volume de la radio, empêche de désactiver les aides à la conduite (ESP, Active City Stop.
Enfin, l'éclairage adaptatif est lui aussi amélioré, avec l'ajustement du faisceau des projecteurs selon le dessin de la route.
Côté châssis, la rigidité a été améliorée à l'avant, la géométrie des suspensions revue, tout comme le calibrage des amortisseurs. La direction à assistance électrique est également optimisée pour améliorer les sensations et le toucher de route.
Du nouveau sous le capot aussi
Mais de la nouveauté, il y en a aussi sous le capot. Si l'on retrouve le désormais bien connu 1.0 EcoBoost en version 100 et 125 ch (le premier sera proposé dans une version 99 g de CO2 seulement), le capot accueille désormais aussi un nouveau 1.5 EcoBoost proposé en 150 et 180 ch, boîte mécanique 6 vitesses, ou BVA6 classique, le TI-VCT disparaît.
En diesel, un inédit 1.5 TDCI (inédit sur la Focus…) sera proposé en version 95 ch, 105 ch Econectic et 120 ch, cette dernière puissance étant disponible en boîte Powershift à double embrayage. Le 1.6 TDCI est toujours de la partie en 95 ch et 115 ch (on se demande à quoi sert le premier puisqu'un 1.5 TDCI de même puissance est désormais disponible). Enfin le 2.0 TDCI est reconduit, en 150 ch BVM6 ou Powershit.
Les consommations sont toutes annoncées évidemment en baisse. En moyenne de 8 % en diesel, avec un maximum de – 19 % en diesel pour le 1.5 TDCI 120, et de 5,5 % en essence, avec un maximum de – 17 % avec le 1.0 EcoBoost 125 BVA.
Voilà pour les principales évolutions de ce "best-seller", que Ford espère maintenir sur la première marche du podium des ventes mondiale. Il est vrai que sa compacte est améliorée sur tous les points : châssis, équipement, ergonomie, consommations. Nous verrons bien si cela sera suffisant pour contrer les évolutions de la concurrence. Il faudrait aussi pour cela que les prix ne subissent pas d'inflation démesurée. Ils ne sont pas connus mais Ford nous les annonce comme "n'ayant aucune raison de subir un bond en avant"…
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