Christophe de Margerie, PDG de Total, agitait le mois dernier le spectre du litre de carburant à 2 euros et l'envisageait comme un événement « inéluctable ». Des propos qui en ont choqué plus d'un et qui semblent pourtant aujourd'hui faire figure de prédiction.
Les derniers relevés, effectués la semaine dernière par la DGEC (Direction générale de l'énergie et du climat), sont formels : les prix à la pompe continuent de grimper. Le litre de sans plomb 95 atteignait ainsi 1,5492 euro contre 1,5469 la semaine précédente, le sans plomb 98 1,5861 euro le litre contre 1,5849 euro la semaine passée. Seule baisse notable, celle du gazole, qui se vend désormais en moyenne 1,3453 le litre.
Et si on sait à quoi est liée cette augmentation (augmentation du prix du brut suite au conflit au Moyen-Orient), on ne sait pas forcément que le cours du baril est retombé de plus de 15 dollars la semaine dernière. Alors, quid d'un report sur les consommateurs ? Interrogée à ce sujet hier lors d'un déplacement officiel, Christine Lagarde, ministre de l'économie, a affirmé s'être penchée sur le sujet et avoir demandé des comptes. « Les pétroliers et les distributeurs ont pris l'engagement de répercuter immédiatement à la pompe toute baisse du prix des hydrocarbures. J'ai demandé à la DGCCRF de me faire un rapport en début de semaine prochaine ». Elle souhaite que Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes reste « extrêmement attentive à l'évolution des prix ».
Source 20Minutes.
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