La question commence à se poser puisque Audi vient d'annoncer que le Q7 hybride dévoilé à Francfort en 2005, ne fera pas le voyage vers les USA où on imaginait pourtant que le marché était taillé pour lui. Mais la conjoncture actuelle portant le dollar à des niveaux historiquement bas face à l'euro modifie la photographie du marché réalisée à l'époque de la conception des véhicules et impose de prendre de nouvelles décisions.
Le Q7 Hybrid était annoncé aux USA début 2009 mais les dirigeants de la marque ont reconsidéré leurs projections et ont admis qu'à ce niveau du dollar, le marché de ce type de véhicules se réduisait à la portion congrue, ce qui ne permet pas d'espérer rentabiliser l'investissement conséquent.
Le Q7 Hybrid ne sera donc pas commercialisé comme une version dans la gamme du SUV mais seuls quelques exemplaires destinés à une clientèle très haut de gamme devrait être mis sur le marché.
Pour le moment, la version hybride du prochain Q5 déjà repoussée, est toujours au programme et prévue pour les USA, mais la question du volume de ventes potentiel commence à questionner les dirigeants.
Après les annonces de Porsche renvoyant plus ou moins aux calendes grecques l'arrivée du Cayenne Hybride, les abandons de projets nombreux (même PSA n'y croit plus vraiment), la question même de l'existence des hybrides se posent. Trop chers à produire, leur marché de prédilection (les USA) devenant subitement inabordable du fait d'une monnaie dont la valeur chute, les hybrides sentent la sève du sapin leur dégouliner sur les batteries.
Les dernières phrases de Johan de Nysschen, le boss d'Audi USA, sonnent comme une prédiction :
"Nous, aux USA, nous sommes plus optimistes sur le développement du diesel. Les hybrides ne représentent qu'une niche sur ce marché. Nous sommes une petite compagnie (?!!) et nous nous demandons s'il est vraiment nécessaire que nous soyons dans chacune de ces niches."
Le prix du diesel n'est pas prêt de baisser...
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