Renault qui a confirmé son plan de suppressions d'emplois en même temps qu'il présentait sa nouvelle Mégane ne s'est pas attiré la sympathie des syndicats qui montent au créneau pour nous expliquer que cette mesure sera forcément pire qu'annoncée.
En effet, si Renault table sur une réduction de personnel nette et directe de 4000 personnes dans ses usines françaises, le secrétaire général de la CGT annonce déjà que l'impact global touchera vraisemblablement le double voire le triple d'emplois.
Telle qu'elle est structurée, l'industrie automobile se repose essentiellement sur ses sous-traitants qui sont les premières victimes des plans restrictifs en tout genre. Si la baisse d'activité de Renault en France amènera 4000 suppressions internes, mécaniquement, les 'emplois induits' seront touchés au double du volume. Et, toujours selon Bernard Thibault, selon la nature de ces activités (s'il est possible de délocaliser facilement), le chiffre des pertes d'emplois chez les sous-traitants pourrait être triplé.
Au delà de ça, la CGT met en avant la situation bénéficiaire de Renault et la recherche de marges toujours plus importantes :
"La communication est trop simpliste sur la réalité de cette entreprise: Renault est une entreprise qui dégage des marges financières par véhicule produit et ces restructurations sont justifiées non pas par une situation catastrophique au plan financier, mais par le besoin de dégager des marges plus importantes par véhicule produit"
Et Bernard Thibault de rappeler le récent jugement qui a condamné Areva à dédommager d'anciens salariés licenciés pour cause de délocalisation alors que l'entreprise était bénéficiaire.
"Pour l'instant l'action de la CGT se concentre à essayer de faire revenir la direction de l'emploi sur sa stratégie industrielle et de préserver l'emploi dans notre pays, voire en Europe. C'est ça la première bataille".
via AP
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