Dès le départ, il était clair que le Twizy serait un véhicule un peu à part qui appartiendrait à un marché de niche. En plus de cela, quelques particularités du véhicule (pas entièrement carrossé, aucun espace de rangement ou presque) ne permettent pas forcément à tous les intéressés de l'acquérir. Il cible donc en priorité les citadins purs et durs qui ont un autre véhicule à côté et qui souhaitent l'utiliser pour aller travailler. De toute manière, l'autonomie relativement faible (comme vous pouvez le constater dans l'essai d'Olivier Pagès) limite fortement toute utilisation extra-urbaine.
Malgré ces défauts qui peuvent être rédhibitoires pour bon nombre d'entre nous, Thierry Koska, directeur du programme électrique de Renault, a annoncé lors d'un chat qu'il était satisfait des ventes de Twizy. En Europe, depuis sa commercialisation, il s'est vendu 6500 Twizy, dont une grande partie en France et en Allemagne. Le patron de la branche électrique au losange a également annoncé que Renault allait exporter son Twizy hors d'Europe, notamment en Turquie, en Amérique du Sud, en Israël, au Japon, "sans oublier les îles où le véhicule se prête particulièrement à une utilisation touristique".
L'autre information importante rapportée par Thierry Koskas est que Renault travaillait pour permettre l'autorisation du Twizy 80 (la version la plus puissante des deux Twizy) sur certaines voies rapides françaises : "Nous venons de lancer une étude in situ sous l'égide de la direction de la Sécurité routière. Cette étude est effectuée par deux instituts publics, l'Ifsttar et le Ceesar. Elle consiste à vérifier que la Twizy ne présente pas de danger sur les voies rapides. Les résultats seront connus en octobre pour une décision, nous l'espérons, avant la fin de l'année. Le périphérique parisien est d'ores et déjà autorisé pour la Twizy." C'est peut-être là son plus gros problème, à savoir l'impossibilité de pouvoir joindre deux parties d'une grande ville via le périphérique. Les 80 km/h de pointe et l'autonomie assez faible n'aidant pas vraiment.
Enfin, Thierry Koskas a abordé le sujet de l'hybride et des autres types de motorisation comparé à l'électrique. Pour lui, l'hybride est une technologie de niche, puisqu'elle est " chère pour un bénéfice environnemental limité". Pour mieux défendre le tout électrique, il ajoute que l'entretien est inférieur de 30 % par rapport à un véhicule thermique traditionnel. D'ailleurs, il avance carrément que la Zoe fera décoller le marché du véhicule électrique : "C'est une vraie 5 places proposée à 15 700 euros et avec une autonomie homologuée de plus de 200 kilomètres". Là encore, il faudra vérifier lors des tests s'il y a toujours un fossé aussi grand entre l'autonomie annoncée sur le papier et celle en conditions réelles.
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