Ricardo en Formule 1
Ces exploits ne laissent pas indifférent les directeurs d'écurie. Enzo Ferrari contacte Ricardo, qui prend part à sa première course de F1 au Grand-Prix d'Italie 1961. Ricardo signe son entrée de la meilleure façon : deuxième temps des essais derrière le premier pilote de l'écurie Wolfgang Von Trips (alors leader du championnat du Monde). La menace est sérieuse. Quelques uns crient au génie, mais la majorité des autres s'émeuvent de son pilotage plus qu'acrobatique. A ce train là c'est sûr, Ricardo ne fera pas de vieux os et il peut même emporter bon nombre d'adversaires dans sa chute. Pourtant ce jour là c'est autour de lui que les étoiles s'éteignent et Von Trips trouve la mort pendant la course en emportant avec lui 14 spectateurs.
Tous ces accidents ne refroidissent pas pour autant le moral de Ricardo.
Et en 1962, pendant que son frère poursuit un chemin plus tranquille sur le continent Sud-Américain. Ricardo récolte ses premiers lauriers en Formule 1 : une seconde place au Grand-Prix de Pau (course hors championnat), dans le sillage de l'expérimenté Maurice Trintignant. Mais au départ du Grand-Prix de Hollande, c'est le tumulte et il a bien du mal à rester assez longtemps sur la piste pour montrer son talent. Néanmoins, à la course suivante en Belgique il prend la 4ème place et marque ses premiers points. Malheureusement, le Commendatore le fait courir plus souvent en voitures de sport qu'en Formule 1 (1er à la Targa Florio avec Mairesse et Gendebien et une nouvelle victoire aux 1000 km de Paris avec Pedro). Cette situation à le don d'exaspérer le bouillant Mexicain. A la fin de la saison, c'en est trop. La Scuderia ne participant pas aux deux dernières course du championnat de Formule 1. Ricardo ne peut prendre part à son Grand-Prix national (course hors championnat). A force de persuasion, le cadet des deux frères obtient, de la part du Commendatore, le privilège de courir à Mexico au volant d'une des Lotus de l'écurie privée Rob Walker. La veille de l'épreuve, en tentant de ravir la pole-position à un John Surtees des grands jours, il s'abîme contre le muret qui ceinture la piste. Il est tué sur le coup. Le Mexique est en deuil et le gouvernement décrète des funérailles nationales.
Pedro, seul, reste en scène pour le second acte.
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