Au Royaume-Uni, la principale organisation patronale appelée Confederation of British Industry (CBI) tient sa conférence annuelle le 26 et le 27 novembre 2007. Elle a exposé aux entreprises des mesures élaborées par son groupe de travail rassemblant 18 grands patrons : l'objectif est d'accompagner les entreprises dans leur lutte contre le réchauffement climatique aux côté des consommateurs et du gouvernement. Celles qui ont été citées : Ford, BP, Shell, Tesco, Aviva, British Airways, Barclays, Siemens notamment et bien d'autres.
Toutes les entreprises concernées, employant 2 millions de personnes au Royaume-Uni, se sont aussi engagées à travailler avec leurs employés afin de les aider à diminuer en tout d'1 million de tonnes leurs émissions de CO2 d'ici 2010. Des exemples de mesures : le développement de produits et de services permettant aux particuliers de faire baisser leur production de dioxyde de carbone (C02), l'augmentation des énergies à faible émission de C02 et le développement des systèmes d'échanges de crédits d'émission de CO2 (déjà instauré au niveau européen mais certaines industries comme l'aviation en sont encore exclues).
Le 19 novembre 2007, le Premier ministre britannique Gordon Brown a fait un discours appelant les dirigeants de la planète à faire preuve de "clairvoyance et de détermination" pour relever le défi du changement climatique. Il a souligné l’importance de la construction d’une économie mondiale propre et s’est engagé à placer la Grande-Bretagne à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences.
Gordon Brown a affirmé : "La mission dont nous sommes investis est en vérité historique. Elle est appelée à changer le monde. Il s’agit de construire, dans les prochaines cinquante années et au-delà, une économie mondiale propre. Ce n’est pas exagérer que d’affirmer que la nature et l’évolution de ce siècle seront déterminées par la façon dont nous relevons ce défi. Je rappelle les grandes lignes des trois projets de lois du gouvernement, la loi sur le changement climatique, la loi sur l’énergie et la loi sur l’aménagement de l’urbanisation, qui devront aider la Grande-Bretagne à réduire ses émissions de gaz carbonique et à utiliser dorénavant des sources d’énergie plus propres. En ce qui concerne le changement climatique, le gouvernement s’est engagé à réduire de 60% ses émissions d’ici 2050. Il consulte actuellement des experts sur la possibilité de porter ce chiffre à 80%. La Grande-Bretagne s’engage également à augmenter son recours aux énergies renouvelables pour atteindre le quota de 20% qui lui a été imparti par l’UE à l’horizon de l’an 2020. Les quotas d’émissions pour chaque pays devront être définis en janvier prochain. La réglementation en matière d’urbanisme qui prévoit que toutes les habitations devront être écologiquement neutres d’ici 2016 aura également un impact. Les autres mesures incluent la tenue d’un forum rassemblant les supermarchés et ayant pour objectif la réduction des déchets d’emballages, ainsi que l’établissement d’un cadre de financement international pour aider les pays en voie de développement à se convertir aux technologies propres. Les technologies vertes et une économie propre pourraient contribuer à créer des centaines de milliers d’emplois en Grande-Bretagne et un important marché à l’exportation. Nous avons tous, gouvernement, entreprises, société civile et citoyens, un rôle à jouer. Agir séparément ne nous mènera à rien. Mais agir ensemble, j’en suis convaincu, nous permettra de relever ce défi lancé à notre intelligence, notre ingéniosité et notre volonté d’entreprendre".
(Source : British Embassy, AFP Photo : MEMO)
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