Quand l’architecture et la nature se rencontrent en ville, le résultat peut être à la fois esthétique et écologique. Installé à Lyon depuis 2007 sur le parking de Perrache, le mur végétal générerait une dépollution de l’ordre de 70 à 99%.
Jeudi dernier ont été présentés les résultats d’un étude scientifique concernant les murs végétaux installés depuis cinq ans le long de la gare Perrache. Réalisée pour le compte de la société lyonnaise Canevaflor, le leader mondial dans le domaine, l’étude a prouvé l’efficacité du mur végétal dépolluant dans ce parc de stationnement. A tel point que le brevet a été acheté par les japonais, et les Américains ne devraient pas tarder à faire de même.
Comment ça marche ?
Le mur végétal aspire une partie de l’air pollué du parking, à l’aide d’un système de ventilation mécanique. L’air est alors dirigé à travers la terre des murs végétaux, cette dernière absorbant les particules polluantes BTEX (Benzène, Toluène, Ethyl-benzène et Xylènes). Ces particules sont des composés organiques mono-aromatiques volatiles toxiques, qui génèrent notamment de nombreuses maladies cardiaques.
D’après les tests scientifiques, le complexe végétal diminuerait le nombre de particules polluantes de 70 à 99%. La totalité de l’air du parc de stationnement ne peut évidemment pas être traité : seul 20% est aspiré par le système, le reste de l’air s’échappant naturellement par les ouvertures du parc de stationnement. Cela étant, force est de constater l’efficacité du procédé sur l'environnement et la santé. D’autant plus que le système Canevaflor offre d’autres avantages, à savoir une réduction des nuisances acoustiques et un entretien peu contraignant (peu d’eau, peu d’engrais, grande résistance des plantes et croissance lente).
Les résultats du parking-silo de Perrache ouvrent la voie à de nouveaux codes urbains et architecturaux : deux autres projets de murs végétaux devraient se développer dans les mois à venir. De plus, l’entreprise serait en train de faire des études pour adapter le système aux tunnels lyonnais.
Préparez-vous à voir la ville se parer de chlorophylle, et évoluer au rythme de la photosynthèse.
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