Vous étiez quelques milliers à manifester ce samedi dans les principales villes de France, avec notamment 15 000 personnes à traverser la capitale de part en part selon les organisateurs et moins de la moitié selon la préfecture comme c'est de tradition, contre la suppression des panneaux signalant la présence de radars fixes. Une décision particulièrement impopulaire, puisqu'elle a non seulement provoqué logiquement la colère des automobilistes et (surtout) des motards, mais aussi celle, plus inattendue, des députés UMP. Ces derniers étaient en effet particulièrement remontés après la cacophonie d'annonces du mois dernier et avouaient en avoir « marre d'être pris pour des cons ».
Mais rien n'y fait : après une brève pause pour se concerter avec les départements, le démontage a repris, comme l'a confirmé hier le ministre de l'Intérieur Claude Guéant lors d'un déplacement en Isère accompagné du Premier Ministre François Fillon : « Ce qui est clair, c'est qu'on va enlever progressivement tous les panneaux fixes qui signalent l'existence des radars » avant d'ajouter « ces panneaux seront enlevés à mesure que nous mettrons en place des moyens d'information supplémentaires sur les zones dangereuses, notamment les radars pédagogiques ».
« les règles sont les mêmes pour tout le monde »
Les doux rêveurs qui pensaient que les panneaux seraient tous remplacés par des radars pédagogiques en seront par contre pour leurs frais : il n'y aura rien de systématique et il appartiendra aux départements de décider d'où seront implantés ces derniers, comme l'a annoncé Claude Guéant : « Les panneaux fixes étaient systématiquement à 400 mètres des radars. Maintenant, c'est aléatoire. Ça peut être un ou deux kilomètres avant. Ça peut être cinq kilomètres après, aussi. »
François Fillon à ses côtés s'est montré tout aussi ferme : « Nous avons le devoir de continuer la lutte pour assurer la sécurité de nos concitoyens sur les routes et la sécurité, c'est d'abord le respect des limitations de vitesse » avant de conclure par « J'entends les critiques de ceux qui sont souvent confrontés aux contrôles parce qu'ils roulent beaucoup mais les règles sont les mêmes pour tout le monde et elles doivent être respectées parce qu'elles sauvent des vies ».
Source : Reuters
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