2. Sur la route : dynamique mais rassurante

Pour notre essai sur les routes environnant Barcelone, nous avons hérité du 2.0 TDI 150, assorti d'une boîte mécanique 6 rapports.

Un moteur donné pour 8,4 secondes au 0 à 100 km/h, et 215 km/h en vitesse de pointe. Le tout pour une consommation en cycle mixte de 4,1 l/100 km et 106 grammes de CO2 par km. D'excellentes valeurs sur le papier.

Évacuons de suite la problématique de consommation. Évidemment et comme d'habitude, les valeurs constructeur ne pourront pas se retrouver sur la route. Cela dit, nous sommes descendus durant notre essai à un peu moins de 6 litres aux 100 km de moyenne ce qui reste une excellente valeur pour la catégorie de puissance.

Merci au poids en baisse de cette Leon, qui s'allège de 80 à 90 kg en moyenne par rapport à l'ancienne. Une cure d'amaigrissement qui permet aussi de conserver un comportement agile, dynamique, très dans la tradition de la marque. Par rapport à la Golf à laquelle elle emprunte sa plateforme, la SC est un chouilla plus vive, conséquence également d'un empattement réduit de 35 mm…

Cela dit elle reste parfaitement rassurante, et stable, avec un train avant précis et accrocheur, tandis que le train arrière (à essieu de torsion sur notre modèle d'essai, le multibras étant réservé aux motorisations plus puissantes) suit sans broncher, collé à la route.

En conduite appuyée, on sent bien le système XDS, de série à partir de la finition Style, travailler. C'est une sorte de blocage de différentiel électronique qui freine la roue intérieure au virage pour améliorer la motricité. Il évite l'élargissement de trajectoire qui serait naturel sur cette traction. Mais met les plaquettes à rude épreuve si la conduite appuyée devient une habitude…

La direction est quant à elle précise et avec un bon feeling, même si l'on regrettera toujours en terme de ressenti les anciennes et probablement définitivement défuntes directions hydrauliques.

Le freinage est mordant et suffisamment endurant y compris sur petites routes virevoltantess abordées avec enthousiasme.

Le confort de suspension est remarquable, juste compromis entre fermeté nécessaire au maintien de la caisse, et moelleux préservant es lombaires, tandis qu'un autre type de confort, auditif celui-là, est lui aussi d'un excellent niveau, y compris face à une Golf ou une Mégane.

Objectivement, sur la route, le seul défaut que l'on peut trouver à cette motorisation, est une boîte un peu trop longue sur les derniers rapports. Du coup, les reprises en 5e et 6e laissent à penser qu'il manque quelques chevaux sur les 150 disponibles. Dommage… Il faut parfois rétrograder, ce qui reste agréable puisque la boîte est un régal à manipuler.

Un défaut que l'on ne retrouvera pas en ville, où les premiers rapports sont bien étagés. La douceur est de mise, y compris dans le fonctionnement du système Stop&Start, remarquable de discrétion, que ce soit à l'extinction ou au redémarrage du moteur.

Ah si, autre défaut de cette motorisation, faire gonfler la note. Il semble qu'au quotidien et vu l'ambiance sur les routes, un 1.6 TDI 105 sera amplement suffisant. Il permet d'économiser alors 1 575 €, qui seront avantageusement investis dans des packs d'options comme le Pack Techno ou la navigation, qui permettront d'accéder à des gadgets technologiques bienvenus (voir page équipement).