Sur la route, la Polo BlueGT, c'est un peu Docteur BlueMotion et Mister GTI. Comprenez que son tempérament peut se révéler très bipolaire.
D'un côté la conduite calme. Le pied droit se fait léger, léger, on adopte le rythme de la circulation, et même un peu moins, les réflexes d'éco-conduite. Dans ces conditions, on constate avec étonnement qu'effectivement, le mode 2 cylindres s'active plus souvent qu'à l'occasion. Sans avoir de chronomètre en main, on peut estimer que la Polo devient un bicylindres environ la moitié du temps. Sur route et autoroute au régulateur, on peut faire des kilomètres et des kilomètres d'affilée sans sortir de ce fameux mode. Même en ville, où il est plus difficile de tenir un régime stabilisé, la désactivation des cylindres est très fréquente. Mais qu'est-ce que ça donne niveau consommation ?
Nous avons réussi, en adoptant une parfaite éco-conduite, à descendre à 5,3 litres en moyenne sur route, et un peu moins de 7,5 litres en ville, ce qui pour une citadine disposant tout de même de 140 ch est assez remarquable. Un diesel fera toujours moins mais avec un agrément et un bruit de moins bonne qualité. C'est en tout cas mieux qu'avec le 1.2 TSI 105, avec lequel arriver à 6 l est déjà très bien. La concurrence fait également moins bien avec des puissances inférieures (Clio Tce 100, 208 VTI 120)
À noter que le changement de tonalité du moteur est quasiment imperceptible. Il est d'ailleurs étonnamment plus marqué avec la boîte mécanique qu'avec la DSG7. Et le passage d'un mode à l'autre est pratiquement imperceptible même si les plus attentifs remarqueront un minuscule à-coup.
Après Docteur BlueMotion, la Polo se transforme en Mister GTI. Sans atteindre les performances de la GTI 180 ch, cette BlueGT peut se targuer de très, très bonnes performances. Donnée pour 7,9 secondes sur l'exercice du 0 à 100 km/h et à 210 km/h en vitesse de pointe, elle en remontre à pas mal de plus grosses. Le couple de 250 Nm (équivalent à celui de la GTI d'ailleurs, mais situé plus bas, à 1 500 tours contre 2 000) lui confère des reprises canons, déjà en boîte mécanique mais plus encore en DSG7. Les accélérations sont franches, l'allonge appréciable. Bref, on n'en manque jamais sous la pédale. Par contre, dans ces conditions de conduite dynamiques à outrance, pas de miracle. Le mode 2 cylindres ne s'active que rarement lors des décélérations, et la consommation est en rapport avec le dynamisme, à plus de 10 litres aux 100 km.
Les suspensions sont bien moins raides que celles de la GTI, mais plus que celles des versions moins puissantes, ce qui en fait un remarquable compromis. Seuls les gros raccords ou les routes défoncées malmèneront les occupants. La BlueGT est en ce sens bien plus agréable que la GTI.
Le freinage est sans reproche tandis que la direction, elle, filtre un poil trop la route en conduite dynamique. Ce dernier type de conduite mettra un peu à mal l'efficacité de la DSG, qui reste cependant parmi les références (elle est détrônée depuis par la 7G-DCT de Mercedes) en conduite classique avec une intelligence dans le passage des rapports remarquable. La boîte mécanique 6 vitesses est souple et rapide, bien étagée. Elle est agréable à manier. Elle est censée faire plus consommer la Polo BlueGT, ce que nous n'avons pas vérifié sur le terrain. Mais officiellement, et terminons par cela, la consommation est annoncée à 4,6 litres/100 km en BVM6 pour 107 grammes de CO2 et à 4,5 litres/100 km pour la DSG7 pour 105 grammes de CO2 par km. Des chiffres évidemment impossibles à atteindre, mais vous l'avez vu, les consommations réelles peuvent selon les conditions se révéler très intéressantes.
Les petits rouleurs trouveront donc avantage à choisir ce bloc essence plutôt qu'un gros diesel, qui sera long à rentabiliser
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