La V60 Cross Country est déjà disponible depuis quelque temps aux Etats-Unis et au Canada en version quatre roues motrices et avec le très enviable cinq cylindres 2.5 turbo de 250 ch. Evidemment, il n'est pas question pour Volvo de proposer une telle motorisation au pays du malus à 8 000 €. La gamme de la V60 Cross Country s'articule donc uniquement autour de moteurs diesels : un quatre cylindres 2.0 issu de la dernière famille de moteurs Volvo, en 150 ch (turbo) et en 190 ch (biturbo), ainsi qu'un cinq cylindres 2.4 de 190 ch, seulement associé avec les quatre roues motrices.
Durant cette journée d'essai en Camargue, nous avons choisi la version biturbo quatre cylindres de 190 ch, en deux roues motrices. Elle devrait représenter, avec la variante en 150 ch, le plus gros des ventes de cette V60 Cross Country en France. Sur le papier, avec la boîte automatique Geartronic 8 (qui est une vraie automatique à convertisseur de couple, et pas une double embrayage, rappelons-le), la V60 ainsi motorisée est donnée pour 7,8 secondes au 0 à 100, avec des rejets de CO2 de 111 g/km et une consommation mixte annoncée à 4,6 l/100 km pour notre version. Autant dire tout de suite que ces chiffres sont plutôt flatteurs pour un beau bébé de 1 600 kg et de 1,90 mètre de large.
Bien entendu, en cette belle période de doutes sur les données constructeurs, nous ne pouvons que remettre une nouvelle fois en cause l'absurdité du test d'homologation actuel. Sur la journée, nous avons mesuré une consommation de 7,7 l/100 km. C'est toutefois une belle performance pour un break de cette taille, avec 190 ch, et une conduite souvent musclée, parsemée de passages en tout-terrain, dont certains à fort dénivelé. Cela m'amène tout naturellement à vous parler des capacités off-road de ce break qui devrait normalement sortir un peu plus du bitume que la V60. En deux roues motrices et sans pneus M+S, pas de miracle, la V60 Cross Country patine dans les montées très raides du domaine où nous avons pu tester ses capacités. Rien d'anormal, donc, d'autant plus que la version à quatre roues motrices (coupleur Haldex de cinquième génération) s'en serait sorti avec les honneurs.
Sur route, la V60 Cross Country est confortable (elle pourrait l'être encore plus sans ces imposantes jantes en 19 pouces) et plutôt bien insonorisée, même si l'on perçoit des bruits aérodynamiques au niveau des rétroviseurs. Nous avons tout de même relevé deux gros points noirs lors de cet essai : le toucher de la pédale de frein, désagréable, avec une course trop longue et une pédale qui est trop « spongieuse », et la direction au feeling désagréable et un peu artificiel. Ce sont là les deux gros reproches que l'on peut faire à ce break, surtout en version boîte automatique, la transmission Geartronic 8 passant les vitesses sans aucun à-coup. Une douceur générale appréciable qui permet de voyager longuement et sereinement.
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