Après le succès du Touareg, Volkswagen s’est lancé avec optimisme sur le segment des SUV compacts. Avec raison, puisque l’engouement ne s'est pas démenti. Esthétiquement, le Tiguan se veut être un SUV classe. Les lignes sont traditionnelles mais respirent la qualité germanique. Pas forcément fun mais sérieux et cela se voit. La seule originalité réside dans la possibilité de choisir entre deux faces : l’une réservée exclusivement à un usage urbain et une autre dénommée Track and Field consacrée à la pratique du tout-terrain. Elle se distingue principalement par un bouclier différent proposant un angle d’attaque plus important, un carter moteur, une protection de boîte, etc.
Dans l’habitacle, pas beaucoup de surprises puisque le Tiguan reprend intégralement la planche de bord de la Golf Plus. C’est triste, manque de fantaisie mais l’ergonomie, la finition et la qualité des matériaux sont au rendez-vous.
En matière de praticité, le Tiguan affiche des prestations dans la moyenne de la catégorie avec un volume de 430 litres pénalisé par un seuil de chargement un peu élevé. L’habitabilité arrière est correcte mais il ne faut pas oublier que le Tiguan est plus grand que la plupart de ses concurrents puisqu’il mesure 4,43 m soit près de 12 cm de plus qu’un Nissan Qashqai
A l’aise un peu partout
Si les autres concurrents de ce comparatif possèdent des moteurs diesel de 150 ch, le Tiguan doit se contenter de 140 ch mais les 10 chevaux en moins ne représentent pas un handicap majeur. On retrouve les caractéristiques bien connues de cette motorisation notamment son côté rugueux même si cela est bien estompé par le recours à une excellente boîte Tiptronic à 6 rapports qui offre un comportement très proche de celui d’une DSG. C’est pour dire. L’autre bonne nouvelle provient de l’adoption d’une rampe commune, ce qui réduit de façon significative le bruit du TDI. Le recours à la boîte Tiptronic est d’autant plus recommandé si vous désirez pratiquer un peu de tout terrain. En effet, contrairement au Qashqai par exemple qui est disponible en deux roues motrices mais dispose aussi d’une version intégrale avec blocage de pont, le Tiguan est un pur 4 roues motrices. Equipé du système 4Motion, il fonctionne ainsi en transmission intégrale permanente dont la répartition du couple varie selon l’utilisation et le terrain. En temps normal, 90% du couple est transmis à l’avant et 10% à l’arrière. Si cela entraîne des qualités certaines en matière de tenue de route, notamment sur route grasse ou mouillée, les avantages de ce parti-pris sont moins évidents sur piste car le Tiguan n’est pas forcément à l’aise notamment sur terrain meuble. Toutefois, sur notre parcours d’essai, le Volkswagen n’est pas ridicule pour autant grâce notamment aux nombreuses aides électroniques. Il se classe même en seconde position derrière l’étonnant Qashqai devançant le Koléos à la peine sur le sable de la baie de Somme.
Malheureusement, cette technologie se répercute à la pompe puisque la consommation est plus importante. Ainsi, sur notre essai, nous avons enregistré une moyenne avoisinant les 10 litres aux 100 km.
Pour sa 2e incursion dans le domaine du 4x4, Volkswagen est parvenu à relever ce challenge. Même si les prestations du Tiguan ne sont en rien comparables à celles d’un véritable franchisseur, elles sont toutefois largement suffisantes pour la majeure partie des utilisateurs de SUV qui ne sortent jamais du bitume. Ceux qui voudraient s’aventurer hors des sentiers battus seront aussi à leur aise. Plutôt réussi esthétiquement, bon sur tous les plans, le Tiguan est toutefois handicapé par un élément : son prix qui est l’un des plus élevés du marché.
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