Vous devez vous souvenir de notre premier essai du Renault Koleos, c’était il y a quelques mois sur les pistes Marocaines. Ce premier test avait été plutôt satisfaisant. Mais il était important d’essayer le Koleos dans le cadre d’une utilisation plus classique. Au programme, 400 kilomètres d’autoroute et de l’off road sur des terrains cette fois bien franchouillards.
Trois heures d’autoroute à bord d’un Koleos, ce n’est pas la grande aventure bien sûr, mais on peut tout de même en tirer des enseignements, au premier rang desquels l’excellence du confort. Rien à redire en effet sur ce point : on se croirait dans une berline de grand standing.
L’autoroute est son domaine
Le confort de suspension est de tout premier plan, tout comme le maintien des sièges. Pas de bruit de moteur ni de roulement, l’insonorisation est excellente. Ce qualificatif n’est-il pas excessif ? Non, car au-delà des mots choisis, on ressent véritablement au volant du Koleos une impression de sécurité et de plaisir… Un plaisir partagé également par les passagers qui profitent à l’arrière d’une habitabilité qui se situe au-dessus de la moyenne de la catégorie. Bref, le Koleos est en parfaite adéquation avec l’une de ses cibles prioritaires : des petites familles qui recherchent du confort, de la sécurité et une bonne habitabilité. A noter l’ingénieux système qui permet de se retrouver avec un plancher plat en quelques secondes. Il suffit pour cela d’abaisser deux manettes : les sièges se rabattent automatiquement. Sur le plan dynamique : certains diront que sa tenue de route est un chouia moins satisfaisante que celle d’une Laguna 3. Mais c’est vraiment pinailler. Si vous attaquez sur des routes de montagnes ou si vous sortez un peu fort d’une bretelle d’autoroute, vous trouverez sans doute que l’auto prend un peu trop de roulis. Mais comme vous ne l’achèterez pas pour ça, on vous fait le pari que vous serez agréablement surpris par sa tenue de route.
Plutôt on-road qu’off road
Ne l’oublions pas, le Koleos est un SUV. Et à ce titre, il est censé avoir des qualités off-road au-dessus de la moyenne. Les marketeurs made in Renault ont insisté sur ce point lors de la première présentation internationale de l’auto au Maroc. Sur les africaines, les essais avaient été concluants. Cette fois, notre test off-road n’a pas été couronné de succès. Le Koleos s’accommode mieux des pistes en terre du Maroc que du sable de la baie de Somme. Face à ses concurrents du jour, Ford Kuga, Volkswagen Tiguan et Nissan Qashqai, le SUV est arrivé en avant-dernière position de notre test de franchissement malgré la possibilité de verrouiller la répartition du couple sur le train arrière. On a évité de justesse l’ensablement. Faut-il en tirer des conclusions négatives. Oui, si vous faites partie des potentiels acheteurs d’un Koleos qui rêvez de l’utiliser le plus souvent en off-road. Non si vous appartenez à la grande majorité des automobilistes qui ne mettront jamais une roue de leur Koleos sur terre. Et, oui, n’en déplaise aux marketeurs, comme la plupart des SUV, le Koleos ne sera destiné qu'à rouler sur des routes bien bitumées. Ces aptitudes off-road pouvant toutefois secourir et satisfaire ceux qui habitent les régions montagneuses.
Ergonomie et design heureux
Mais revenons au conducteur et en l’occurrence au poste de pilotage. Vous savez que le Koleos a été créé par Renault, Nissan et Samsung. Les ingénieurs de chaque constructeur ont sans doute tenté d’imposer leur vision différente de l’habitacle. Le pire était donc à craindre. L’exemple du X-trail sur ce plan étant édifiant. Mais ici, pas de cacophonie. L’ergonomie des instruments de conduite est bien pensée. Le design intérieur n’est pas malheureux. C’est bien Renault qui l’a emporté. Les automobilistes à ne jamais avoir conduit de Renault étant rares, vous retrouvez donc l’univers de la marque et, rassuré, vous serez en terrain de connaissance.
Infecté par le virus Vel Satis ?
Que le Koleos permette de véhiculer ses passagers de manière aussi confortable, qu’il soit sécurisant, modulable est un atout certain. Qu’il ne permette pas de faire de l’escalade n’est pas rédhibitoire. Mais est-ce suffisant pour déclencher l’acte d’achat ? Pour certains oui car le premier prix à moins de 25 000 euros le rend très compétitif. Pour d’autres en revanche, l’achat est fortement attaché à une notion de plaisir. Et là…. Sur le plan esthétique, Renault a pris des risques. Si les designers ont eu raison de ne pas s’inspirer de SUV trop ostentatoires, comme le Peugeot 4007, n’ont-ils pas commis une erreur en créant une auto à la silhouette si passe-partout voire fade et sans personnalité ? Le virus Vel Satis (dont la carrière a été ruinée par le design) ne risque-t-il pas d’atteindre aussi le Koleos ?
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