WRC: Sordo, déjà la crise de croissance ?

Etre équipier de Loeb relèverait-il de la malédiction ? A son arrivée chez les chevrons, Bugalski est tombé dans l'anonymat, en progression exponentielle, la côte de Duval s'est effondrée, tandis que Xavier Pons n'a pas tenu une demi saison.

Remplacé chez Kronos par son compatriote Sordo, on pensait que l'Alsacien tenait cette fois bel et bien un binôme de choc, que des prestations époustouflantes au rallye d'Allemagne semblaient répondre comme un écho de lendemains qui chantent. Et d'ailleurs, pour 2007, Citroën l'a fait signer pour faire la saison avec la nouvelle C4.

Seulement voilà, alors que le protégé de Carlos Sainz paraîssait avoir fait le plus dur en intégrant une équipe officielle, le conte de fée a pris une teinte beaucoup moins rose à l'entame des épreuves sur terre du championnat.

Une sortie en Finlande, puis cette bévue au dernier rallye de Chypre, en forme de tout droit calamiteux dans un muret dans une super-spéciale même pas chronométrée puisque jugée dangereuse par la FIA.

Abandon immédiat et de précieux points perdus pour Kronos dans une course au titre toujours ouverte avec l'usine Ford. Et une ambiance délétère au parc fermé puisque Sordo avait reçu de fermes consignes de prudence. Le pilote en a été moralement touché, se laissant aller à des propos acrimonieux.

Il lui faut vite retrouver ses esprits et reprendre sa marche en avant, le milieu de la haute compétition ne tolérant que très peu les états d'âme, à quand bien même ceux-ci édulcorent pour un temps, un talent bien réel. Pas facile de vivre à l'ombre d'un géant.