L'affaire du dieselgate n'avait touché jusqu'ici que des ingénieurs et responsables de projet, qui ont écopé de peines de prison aux Etats-Unis. La direction, elle, n'avait pas franchement été inquiétée. Jusqu'à aujourd'hui, en tout cas, puisque le ministre de la Justice américaine a mis en examen l'ancien patron du groupe Volkswagen pour complot.
Sergio Marchionne avait annoncé à l'été dernier qu'il prendrait sa retraite dans le courant de l'année 2019. Mais alors que nous aurions pu imaginer connaître son successeur dès la fin 2018, l'Italien coupe court à toute rumeur. Le futur chef de Fiat et Ferrari ne sera pas officialisé avant 2019.
Comme annoncé plus tôt dans la semaine, il y a du gros changement dans le groupe Volkswagen. Matthias Muller, qui avait pris la suite de l'affaire du dieselgate, cède sa place au patron de la marque Volkswagen, le Munichois Herbert Diess, qui est un ancien de BMW. Le groupe allemand en profite pour créer trois entités distinctes : la gamme "volume", la gamme "premium" et la "super premium". L'accent est également plus que jamais mis sur la Chine.
En quatre années, Herbert Diess pourrait passer d'un certain status chez BMW à un autre chez le groupe Volkswagen. Et non des moindres. Selon la rumeur, l'Allemand pourrait succéder prochainement à la tête du groupe Volkswagen, à la place de Matthias Muller qui a su prendre les rennes d'un géant affaibli à la suite d'un scandale.
Carlos Tavares devrait toucher un bonus d'un million d'euros suite à l'achat d'Opel et à la mise en place du plan de relance du constructeur allemand. Cette rémunération exceptionnelle doit être validée par la prochaine assemblée générale.
Matthias Müller, patron du groupe Volkswagen, a touché plus de 10 millions d'euros en 2017. Une somme normale pour lui, liée aux risques de son métier, notamment celui d'aller derrière les barreaux.
Carlos Ghosn est reparti pour quatre années à la tête du Losange, afin d'assurer la transition avec son nouveau directeur général adjoint Thierry Bolloré. Il a accepté une réduction de son salaire, un geste pour apaiser ses relations avec l'État français.
Petit coup de théâtre qui semble se profiler : alors que Carlos Ghosn devait logiquement céder sa place à la tête de Renault dans les prochains mois, voilà que le chef d'un des plus gros groupes mondial serait finalement reconduit à la tête de la marque au losange, histoire de préparer la relève avec un numéro deux.
Si la situation était déjà mauvaise pour DS en Chine, elle est devenue également assez catastrophique pour Peugeot et Citroën avec des chutes de ventes vertigineuses. PSA a décidé de prendre le taureau par les cornes en remplaçant le patron de PSA en Chine. Le nouvel arrivant n'est autre que l'ancien responsable de la zone Amérique du sud.
Ce genre d'annonce aurait fait tache trois ans en arrière, mais aujourd'hui, elle est plus que jamais d'actualité pour le groupe Volkswagen. Son patron, Matthias Müller, a officiellement déclaré qu'il estimait que l'on devait mettre fin aux subventions dont bénéficient les moteurs diesels. Y compris à la pompe.
Rechercher par sous-rubrique dans Economie / Politique