Aston Martin va concevoir une Valkyrie Hypercar pour battre Peugeot, Ferrari et les autres au Mans
Aston Martin s’engagera au plus haut niveau de l’endurance en 2025 avec une voiture de course de la catégorie « Hypercar », inspirée de l’extraordinaire Valkyrie routière.
Au moment de l’élaboration du nouveau règlement des 24 Heures du Mans et du championnat du monde d’endurance (WEC) à la fin de la précédente décennie, le nom d’Aston Martin s’entendait souvent à propos des marques intéressées. En raison d’une situation financière délicate et d’un changement de ses dirigeants, le constructeur de Gaydon n’avait finalement pas rejoint Toyota, Peugeot et Ferrari dans la bataille au sommet de l’endurance (où s’écharpent également Porsche, Cadillac et bientôt Alpine ainsi que Lamborghini avec des autos légèrement différentes). Mais c’est désormais officiel, Aston Martin débute un programme « Hypercar » qui débutera en compétition lors de la saison 2025. Avec une version de compétition de la Valkyrie routière.
Aston Martin précise qu’elle participera au WEC, dans lequel se courent chaque année les 24 Heures du Mans, mais aussi au championnat américain de l’IMSA qui organise notamment les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring. Avec une définition technique surprenante : théoriquement pour participer à ces deux championnats en même temps il faut avoir une auto de la catégorie LMDh (où l’on trouve les Porsche 963, Cadillac V-Series R, Lamborghini SC63 et autres dernières Alpine A424) et non pas du LMH (où évoluent Peugeot 9X8, Ferrari 499P, Toyota GR010). Si le WEC autorise à la fois les LMH et les LMDh, l’IMSA américain ne laisse en effet courir que les LMDh.
Un lien avec la Valkyrie de route
Si cette Valkyrie Hypercar était conçue pour répondre à la réglementation LMDh, elle devrait s’équiper d’un châssis de chez Dallara, Multimatic, Oreca ou Ligier. Mais Aston Martin parle bien d'un châssis spécifique dérivé de la Valkyrie routière et d'une homologation en catégorie LMH et non pas LMDh. D'après les spécialistes d'Endurance-Info, l'IMSA prévoit bien la possibilité d'engager une LMH dans son championnat, à condition de prévoir quelques aménagements. Aston Martin explique aussi que sa future voiture de course utilisera un moteur dérivé du V12 atmosphérique de 6,5 litres de la Valkyrie routière, développant plus de 1000 chevaux sous le capot de cette dernière. Mais sachant que les LMDh (comme les LMH) n’ont actuellement pas le droit de développer plus de 680 chevaux (avec un petit moteur électrique additionnel standard comme l’exige le règlement), sa puissance devra être fortement bridée. Notons au passage que cette future Valkyrie de compétition ne sera pas hybride contrairement à toutes les LMH d'usine et les LMDh actuelles !
Reste aussi à savoir si l’aérodynamisme extraordinairement poussé de la Valkyrie routière pourra être exploité puisque le règlement encadre de manière assez stricte les capacités des voitures sur ce point. Le communiqué officiel d’Aston Martin affirme en tout cas que cette future Valkyrie de course sera la première vraie supercar pur jus à courir aussi bien en WEC qu’en IMSA et la « seule à avoir un vrai lien avec une voiture de série ». Une fois son homologation assurée, c’est l’écurie Heart of Racing qui aura la charge de les engager dans les deux compétitions.
Mise à jour sur la définition technique de la voiture (qui sera bien une LMH et non pas une LMDh).
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