2. Audi A8 restylée (2022) - Sur route : une limousine, une vraie
L’offre en France est composée de deux moteurs. Un V6 diesel de 286 ch équipé d'une microhybridation 48 V permettant de réduire les consommations et les émissions. La seconde motorisation est quant à elle hybride rechargeable. Elle associe un V6 essence de 3.0 à un moteur électrique pour une puissance cumulée de 462 ch. La batterie qui alimente le moteur électrique voit sa capacité grimper à 17kW/H ce qui lui permet de parcourir 59 km au maximum en tout électrique et surtout d'échapper au malus écologique.
C’est au volant de cette dernière que nous avons réalisé notre essai sur les routes de Bavière. Malgré des conditions climatiques défavorables, nous avons parcouru un total de 42 km en tout électrique avant que le V6 ne se réveille. Un score honorable au regard du poids de la voiture qui flirte avec les 2 tonnes et de la température extérieure de 4°C. Audi a mis en place un système d’aide qui sélectionne automatiquement l’énergie adaptée à l’usage en temps réel. Ainsi en ville ou dans les embouteillages, la berline privilégie l’électrique, sur route l’hybride et sur autoroute le 100% thermique. Une fois la batterie « à plat » (il reste toujours un stock d’énergie pour fonctionner en hybride simple) la consommation mixte s’est établie aux environ de 8 l/100 km. Pour une voiture de cette puissance, c’est aussi un très joli score. Rappelons tout de même qu’avec l’arrivée de la batterie, la contenance du réservoir (65 litres) chute de 17 litres par rapport à la version diesel, ce qui réduite nettement l’autonomie. Il n’y a pas non plus de logement pour ranger les câbles de recharge dans le coffre.
Le V6 séduit toujours par son extrême souplesse et son répondant, bien aidé dans sa tâche par la boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Compte tenu du standing de la voiture, le moteur privilégie le confort de conduite avec une sonorité feutrée, mais vous aurez le loisir d’opter pour le V8 4.0 de 571 ch placé sous le capot de la version S8 si vous êtes en mal de sportivité.
La meilleure place pour voyager à bord d’une A8 est à l’arrière. Les passagers profiteront alors pleinement d’une expérience « grand luxe ». Lovés dans de confortables sièges aviation, ils se sentiront comme dans un cocon où tous les sens sont mis au repos. L’ouïe grâce à une insonorisation de très haut niveau, la vue par l’ambiance lumineuse reposante et le toucher par le massage des sièges. Si vous tenez vraiment à prendre le volant, deux options s’offrent à vous.
La première, constater par vous-même tout le savoir-faire de la marque en matière de châssis. Celui-ci s’illustre par une motricité exceptionnelle assurée par la transmission Quattro (de série) et un amortissement de très très haute volée. Ici, les suspensions électromécaniques sont capables de s’adapter instantanément aux situations rencontrées. Des moteurs électriques se chargent de corriger l'assiette roue par roue et d’assouplir et de raffermir l’amortissement en amont. En pratique, l’A8 lit la route grâce à son scanner et détecte le tracé, la qualité du revêtement, les défauts, etc. Les informations sont envoyées à une unité centrale qui adapte l’amortissement pour garantir au passager un effet tapis volant. Un système qui efface totalement tous les mouvements de caisse habituels comme le tangage et le roulis et garanti un effet tapis volant.
En mouvement, les 5 mètres et deux tonnes de l’A8 virent à plat quelle que soit la vitesse en virage. La voiture anticipe et conserve une assiette aussi plate que l’horizon là où une voiture « classique » marquerait un appui. Côté dynamisme aussi, ces suspensions apportent un plus, surtout associées aux roues arrière directrices (option). Parler d’agilité serait ici fortuit, mais la berline de plus de 5 mètres compense son empattement XXL grâce à ces dernières. La motricité, elle, est tout bonnement exceptionnelle. Absolument toute la puissance passe au sol pour scotcher l’allemande au bitume.
La seconde solution pour profiter de l’A8 est de lui laisser totalement la main. En effet l’allemande a été l’une des premières voitures de série au monde à être dotée d’un système de conduite autonome de niveau 3, c’est-à-dire sans les mains. La voiture gère seule l’accélération, le freinage, le maintien dans la voie et régule en fonction du trafic. Mais en France, la réglementation ne l’autorise pas encore. Toutefois son système paramétré en niveau 2 est l’un des plus évolués du marché mettant à contribution de nombreuses aides parmi la quarantaine disponible.
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