C'est le retour de Donington au calendrier et pour ce second rendez-vous au calendrier 2011 du Superbike, le tracé anglais s'est refait une beauté, avec, notamment, une partie du circuit baptisée en l'honneur de Carl Fogarty. Ce sont 80 ans d'histoire qui contempleront cette nouvelle génération, et les talentueux locaux voudront sans aucun doute être maîtres chez eux.

On dit que c'est dans l'épreuve que l'on reconnaît ses amis et lorsque celle-ci arrive, on constate parfois que c'est de la concurrence vécue lors des temps paisibles que peut venir le geste qui apaise.

Les circuits ont encore de la ressource, et cela est une bonne nouvelle. Phillip Island et Jerez de la Frontera, pour chacun en ce qui les concerne, se sont ainsi sortis de brillante manière de leurs difficultés.

La saison 2011 commence fort du côté de l'infirmerie Moto GP. Son patient le plus concerné est un Alvaro Bautista qui a d'un coup d'un seul en une unique séance d'essai mis à bas son début de campagne et les affaires d'un constructeur Suzuki pris au piège de son engagement avec une seule moto.

Son entame de saison en Australie a été particulièrement douloureuse alors que les essais préliminaires laissaient présager une chevauchée fantastique. Mais il aura fallu une chute lors de la séance de réchauffement juste avant la course de Phillip Island pour tout remettre en question dans cette catégorie Supersport abordée sous le sceau prestigieux de Honda Ten Kate.

Bon, alors comme ça Ducati l'Italien a lâché le compatriote Alfa Romeo pour s'acoquiner avec AMG le teuton, enseigne qui dort à la belle étoile, en l'occurrence celle de Mercedes. En Moto GP, l'alliance est affirmée avec ostentation et au moment des au-revoir de Bologne, comme lors de la manifestation du week-end transalpin magique pour les ducatistes, les caisses allemandes ont été conviées à la fête.

Marco Melandri est une sorte de mystère. En Moto GP chez Gresini, il n'a pas vraiment connu la rédemption après le purgatoire vécu chez Ducati et un début de renaissance chez le commando Hayate fait de franc-tireurs mis en première ligne pour protéger la sortie de l'armée Kawasaki, pas loin de se faire pilonner par le canons juridiques de la Dorna.

Cela s'est quasiment passé comme prévu au Qatar, entre Rossi et Ducati. Des débuts timides mais encourageants avec un résultat final modeste néanmoins teinté d'espoir au regard du rythme affiché.

Chez Yamaha, marque aux trois diapasons, on espérait sincèrement tout au plus un podium. Avec un tir groupé dans le top 5. Or ce Grand Prix du Qatar a une fois démontré que la course n'avait décidément rien d'une séance exacte.

Il est rare que Dani Pedrosa s'exprime de manière aussi personnelle. Le ton intimiste ou les envolées au second degrés, ce n'est pas son style. Son genre est plutôt policé, taillé au cordeau, d'une certaine froideur, un peu comme son pilotage. Mais au Qatar, il y a eu comme un choc.