Le rachat d’Opel par PSA a peut-être ouvert la voie à d’autres fusions ou absorptions dans le monde de l’automobile. Parce que certains constructeurs sont plus fragiles que d’autres. Parce qu’après deux années de bons bénéfices, certains disposent du cash suffisant pour en racheter d’autres. Et parce que l’avenir et les nouvelles mobilités plaident pour une concentration des marques.
Michel Holtz
Lui écrireLa vente d’Opel à PSA est le dernier épisode en date des aventures de General Motors en Europe. Une histoire qui, depuis presque trente ans, se solde systématiquement par des déconvenues. Des alliances, des rachats et des incursions qui, de Fiat à Saab en passant par Chevrolet, se sont toujours soldés par des échecs. Saga d’un manque de bol.
Ce matin, au siège de Peugeot–Citroën, Mary Barra et Carlos Tavarès ont officialisé leur relation. Le président de PSA rachète Opel et Vauxhall, propriété de General Motors depuis 1929 pour un montant total de 2,2 milliards d’euros. Caradisiac s’est invité à la cérémonie de mariage.
Tout se termine bien. Les différents protagonistes du rachat d’Opel par PSA n’y voient plus d’inconvénients. L’affaire devrait être bouclée rapidement et annoncée dans les prochains jours. Pourtant, la stratégie mise au point a été bousculée par des fuites. Et l’hostilité des autorités allemandes à l’annonce du rapprochement ressemble plus à une posture qu’à une véritable incrédulité. Retour sur les quelques jours durant lesquels Carlos Tavarès a éteint les incendies.
L’année a démarré sur les chapeaux de roues. En janvier, les ventes de voitures ont fait un bond de 10,5%. De quoi donner le sourire à tout le secteur. Sauf que ce joli score est quelque peu biaisé. Au 30 janvier, le compteur affichait une baisse de 2,75%. Au cours de la nuit qui a suivi, et de journée du 31, 18 000 voitures ont été miraculeusement immatriculées. Le miracle de ce début d’année. Explications.
Au premier jour de la première épreuve du championnat du monde des rallyes 2017, remporté par Sébastien Ogier sur sa Ford Fiesta, la course a été endeuillée par la mort d’un spectateur. À cette occasion, certains médias n’ont pas hésité à faire le parallèle entre ce drame et la puissance en hausse des autos, permise par le nouveau règlement de la Fédération Internationale de l’automobile. À tort.
Voilà des années qu'on nous répète que la Renault Clio est la voiture la plus vendue en France. Et en 2016, elle est une fois de plus sur la première marche du podium. Sauf que cette réussite n’est liée qu’aux ventes aux entreprises. Lorsque les Français achètent eux-mêmes leur auto, ils plébiscitent plutôt la Peugeot 208. Même combat dans la lutte qui oppose les mini-SUV : le 2008 fait mieux que son ennemi Captur. Quand le look raisonnable du Lion l’emporte sur le design spectaculaire du Losange...
Puisque tout le monde s’y colle, il n’y aucune raison de résister plus longtemps à la vague des trophées et congratulations qui se sont déjà déroulées ou qui s’annoncent. Place au palmarès 2016 des Caras d’or qui récompense les voitures, les hommes et les actions les plus improbables de l’année automobile. Les gagnants sont invités à brandir leur trophée et à lire leur petit mot de remerciement.
Les sept dernières voitures en lice pour le Goncourt de l’automobile sont désormais connues. Hélas, les jurés du prix convoité de la voiture européenne de l’année ont éliminé celles qui, à nos yeux, méritaient le trophée. Alors, nous les réhabilitons, nous les replaçons dans cette dernière sélection et, au final, décernons le titre à la Fiat Tipo et à la Kia Niro, premières ex aequo sur ce podium pour de faux.
Aujourd’hui, à 16h34, les femmes entendent protester contre leurs écarts de salaires avec les hommes. Une protestation toute symbolique dans un monde ou les inégalités perdurent, notamment dans l'automobile. Même si certains constructeurs sponsorisent des colloques féministes quand d’autres nomment des femmes à leur tête. Un engagement qui ressemble parfois à un écran de fumée destiné à attirer les clientes. Un féminisme de forme plutôt que de fond.