C’est voté, validé et acté, du moins par les députés européens. Sauf qu’après le vote du 8 juin dernier, et les premières réactions des industriels, plutôt favorables, de nombreuses voix se sont insurgées, en France comme en Allemagne pour dénoncer le tout électrique à venir en 2035. Des réactions qui arrivent un peu tard. Trop tard ?
Les radars, ça eut marché, et même très bien, mais ça ne marche plus : la mortalité routière ne diminue plus depuis dix ans. Avant de chercher une autre solution, il faut comprendre de quoi et pourquoi nous mourrons sur la route.
On se souvient de la petite boîte jaune et de son leadership absolu sur l’industrie de l’image durant tout le XXe siècle. Mais on se souvient aussi de l’effondrement de cet empire en quelques années, balayé par le numérique. Et si le même cataclysme se produisait dans l’automobile et que l’électrique emportait ceux qui n'y croient pas, ne veulent pas de la bascule en 2035, et qui s’accrochent au thermique comme à un radeau qui pourrait être celui de la Méduse ?
Enfin voté, l’abandon de la vitesse libre en Allemagne pourrait être l’occasion de révolutionner nos voitures, de les rendre moins chères et plus sobres. Et peut-être aussi d’éviter l’effondrement de l’industrie automobile européenne.
C’est une véritable épidémie. En quelques années, les candidats au saint des saints de l’automobile rentable et de la marge confortable se sont multipliés. Dernière postulante en date à vouloir se faire une place au soleil du premium, Lancia vient d’annoncer son plan d’ici 6 ans. Y aura-t-il bientôt plus de constructeurs premium sur la planète auto que de marques généralistes, alors que les CSP + sont beaucoup moins nombreux que la classe moyenne ?
Mercredi, j’ai reçu un mail de la Ligue de défense des conducteurs qui commençait par : « Madame, Monsieur, Nous n’avons pas un seul instant à perdre. »
La bascule presque inéluctable du vieux continent vers la voiture électrique en 2035 sonne le glas de l'automobile en Europe selon certains. Et si, bien au contraire, elle marquait le début d'une nouvelle ère qui pourrait attirer vers nous tous les constructeurs de la planète ? En commençant par General Motors qui entend bien revenir, 5 ans après son départ.
Avant le bolide 100 % électrique promis pour 2025, Ferrari vient de lâcher une hybride assez étonnante qui devrait réconcilier les tifosis avec le silence et les kilowatts.
Elle devient obligatoire dans tous les modèles neufs. Mais on a beau chercher en quoi elle entravait nos libertés, on n'a pas trouvé. Du coup, nous nous sommes demandé qu'elle était réellement son utilité, mais on n'a pas trouvé non plus. La boîte noire : une techno inutile pour tous, sauf pour les assureurs.
On commence à en voir beaucoup de cette minuscule voiture électrique à 7 000 €, taillée pour la ville et pour sauver la planète. Sans trop y croire, j’avais parié sur son succès. Il est au rendez-vous, mais n’est pas celui que j’espérais.