La division très probable de Renault en deux entités, l’une thermique l’autre électrique, dont la première serait, en partie, vendue au chinois Geely et au saoudien Aramco, pourrait bien donner des idées à d’autres constructeurs. Car tous ont besoin de financer leur transformation et tous savent que le thermique sera, à long terme, réservé à quelques pays, et pas des plus riches.
Les constructeurs chinois, à l'instar de Byd et Ora seront présents au prochain Mondial de l'auto, alors que plusieurs constructeurs européens ont décliné l'invitation. En parallèle, de l'autre côté de l'Atlantique, Joe Biden offre un bonus de 7 500 dollars en cas d'achat de voiture électrique mais réserve son offre aux voitures fabriquées sur le sol américain. Quand les États-Unis affichent leur protectionnisme, l'Europe regarde ailleurs. Les pouvoirs publics et les constructeurs européens sont ils dans le déni ?
L'éviction du tout-puissant patron du groupe VW en plein cœur de l'été est rapide, mais pas surprenante. Si Herbert Diess quitte l'entreprise, officiellement d'"un commun accord", personne n'est dupe : il est limogé en raison de son autoritarisme et de la marche forcée qu'il a imposée pour faire basculer l'entreprise dans le tout électrique.
Ma petite fiction d’il y a deux semaines sur la résistible disparition des voitures thermiques vous a plu ? Voici son exact inverse avec le triomphe de la voiture électrique. Sans douleur, ou presque…
Après avoir attaqué la filiale électrique de Volvo en France, l'accusant de plagier son logo, Citroën entend bien bouter la marque suédoise de l'Europe tout entière. Une bataille judiciaire étonnante puisque les deux marques ne jouent pas du tout dans la même division. Et si cette rivalité dépassait le simple cadre de logos semblables ?
Votée par le Parlement européen début juin, entérinée la semaine dernière par les 27 ministres de l’Environnement de l’Union, la prohibition de la vente de voitures thermiques en 2035 est un grand saut dans l’inconnu. Comment roulerons-nous dans treize ans ? Je vous raconte…
C’est voté, validé et acté, du moins par les députés européens. Sauf qu’après le vote du 8 juin dernier, et les premières réactions des industriels, plutôt favorables, de nombreuses voix se sont insurgées, en France comme en Allemagne pour dénoncer le tout électrique à venir en 2035. Des réactions qui arrivent un peu tard. Trop tard ?
Les radars, ça eut marché, et même très bien, mais ça ne marche plus : la mortalité routière ne diminue plus depuis dix ans. Avant de chercher une autre solution, il faut comprendre de quoi et pourquoi nous mourrons sur la route.
On se souvient de la petite boîte jaune et de son leadership absolu sur l’industrie de l’image durant tout le XXe siècle. Mais on se souvient aussi de l’effondrement de cet empire en quelques années, balayé par le numérique. Et si le même cataclysme se produisait dans l’automobile et que l’électrique emportait ceux qui n'y croient pas, ne veulent pas de la bascule en 2035, et qui s’accrochent au thermique comme à un radeau qui pourrait être celui de la Méduse ?
Enfin voté, l’abandon de la vitesse libre en Allemagne pourrait être l’occasion de révolutionner nos voitures, de les rendre moins chères et plus sobres. Et peut-être aussi d’éviter l’effondrement de l’industrie automobile européenne.