Ses ventes se tassent et le doute s’installe, des lancements de nouveaux modèles et des chantiers d’usines de batterie sont reportés et les constructeurs supplient l’Europe de reporter ses quotas de production de voitures électriques.
"C'est trop injuste" clamait le petit canard au chapeau en forme de coquille d'œuf. Les constructeurs occidentaux, VW et Stellantis en tête, ont la fâcheuse tendance à en dire autant, accusant la voiture électrique, les politiques et les constructeurs chinois d'être à l'origine de tous leurs maux. Et si les vrais coupables n'étaient qu'eux-mêmes ?
Nous vivons dans un monde où la première chaîne télévisée du pays a décidé de diffuser de la propagande à une heure de grande écoute pour inciter les consommateurs français à ne pas acheter de voiture électrique. Et ça vient "d'en haut". Voilà ce que soutiennent certains partisans des voitures électriques, qui refusent de voir dans un reportage maladroit autre chose que les erreurs classiques commises par des automobilistes "lambda" en pleine découverte de cette technologie.
Elon Musk s'affiche aujourd'hui volontiers aux côtés de Donald Trump. Or, ses clients américains penchent rarement du côté du candidat républicain, tout comme les partisans du RN en France sont moins enclins à rouler en électrique que les adeptes d'autres partis. Aveuglement des conducteurs de Tesla ou simple pragmatisme ?
Pour attirer les voix des eurodéputés lors de sa réélection, Ursula von der Leyen s'est déclarée en faveur de l'échéance de 2035 auprès des pro électriques et a autorisé les carburants de synthèse pour calmer les ardeurs des anti. Une manœuvre qui lui a réussi, mais qui ne résout aucun problème pour l'avenir. L'automobile est-elle devenue un simple élément de langage politique ?
La France est ingouvernable, les partis se déchirent et l’électeur se demande s’il a bien voté. Tentons d’y voir plus clair et de dégager des perspectives pour ce qui nous concerne ici-même.
Ils pouvaient choisir deux voitures de fonction à l'année dans toutes les marques du groupe. Un avantage maintenu, mais Oliver Blume, le patron de VW leur demande de renoncer à la marque de luxe. Une quinzaine des 200 cadres concernés ne l'entend pas ainsi et attaque la direction au tribunal. Un procès cocasse à venir.
Après le calamiteux moteur PureTech et sa courroie cuite à l’huile voici l’airbag meurtrier des Citroën et son rappel au rabais. Mais Carlos Tavares maintient le cap : low cost à tous les étages.
Longtemps les marques ont délaissé les autos à bas coût, laissant les coudées franches à Dacia, seul au monde. Mais les choses évoluent et Citroën, comme Fiat, s'intéressent à cette poule aux œufs d'or.
Avec le recul des Verts aux élections européennes, un probable changement de majorité politique en France et la guerre douanière avec la Chine, l’avenir de la voiture électrique peut sembler compromis. Mais la politique ne fera pas tout…