Bosch veut sauver le diesel avec une technologie qui le rend nettement moins polluant
Bosch teste un véhicule qui rejette 10 fois moins d'oxydes d'azote que ne l'exigera la norme en 2020, date à laquelle la technologie sera prête.
"Le diesel a un avenir". Le message est clair. Le PDG de Bosch veut "en finir avec le débat sur la fin du diesel". Ce type de motorisation est en pleine tourmente, beaucoup prédisent sa mort, du moins pour les véhicules particuliers, avant 2025. Si Bosch croit en l'avenir du diesel c'est parce qu'il a annoncé le développement d'une nouvelle technologie qui pourrait "diminuer drastiquement" les émissions de ces moteurs grâce à une évolution "majeure".
L'équipementier indique carrément que son innovation pourrait résoudre le problème des oxydes d'azote. Bosch a travaillé sur un nouveau catalyseur, plus proche du moteur, et a amélioré la gestion de température du moteur. En conditions réelles, Bosch promet des émissions d'oxydes d'azote jusqu'à dix fois inférieur aux normes de 2020 ! Des tests ont été menés sur un parcours dans Stuttgart et ses environs vallonnés. À chaque fois, peu importe le conducteur et son style de conduite, les émissions de NOx étaient sous les 40 milligrammes par kilomètre. La norme actuelle est de 168 milligrammes.
Bosch indique que cette technologie pourrait être disponible en série d'ici deux ans. Mais n'est ce pas trop tard ? Plusieurs constructeurs ont déjà décidé de se passer du diesel, comme Toyota, ou d'investir dans ce type de motorisation, comme PSA, qui a annoncé que le récent 1.5 BlueHDi sera sa dernière création en matière de bloc abreuvé au gazole. D'autres ont tout de même renouvelé leur confiance en cette motorisation, à l'image de Mercedes. Mais Bosch souligne que son système n'implique pas de nouvelles pièces coûteuses, il est surtout question d'une optimisation et qu'il serait possible de mettre à jour les actuels moteurs de norme Euro 6 à moindre frais.
Le problème, c'est qu'il y a un véritable désamour pour le diesel depuis plusieurs mois, voire années désormais. En France, pays où le diesel a été roi, la part de marché des véhicules carburant au mazout est passée de plus de 70 % en 2012 à 40 % à peine début 2018. La tendance est la même en Europe. Et il est peu probable de voir les clients revenus au sans-plomb se laisser tenter à nouveau par le gazole.
C'est d'autant plus vrai en France parce que les prix à la pompe seront alignés d'ici 2021. Ajoutons à cela les restrictions de circulation envisagées par les grandes métropoles. Anne Hidalgo ne veut plus aucun diesel dans Paris en 2024, et ne reviendra sûrement pas sur sa position même si une technologie le rend plus propre que l'essence, car le diesel, c'est mal, peu importe ce qu'il devient.
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