Brexit : l'industrie automobile de plus en plus inquiète
Les représentants du secteur redoutent un "séisme" s'il n'y a pas d'accord entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne.
Un nouvel avertissement. L'industrie automobile a répété sa mise en garde contre les effets d'un Brexit sans accord. En cas de « no deal », les conséquences seraient catastrophiques. Et preuve que le secteur est inquiet, l'alerte est donnée par l'Association européenne des constructeurs automobiles, celle des sous-traitants et 21 associations nationales dans un communiqué conjoint.
Ensemble, ces représentants évoquent "un séisme" à venir pour la production automobile, pas seulement au Royaume-Uni. Christian Peugeot, directeur du Comité des constructeurs français d'automobiles, a déclaré de son côté : « Le Brexit n'est pas seulement un problème britannique, nous sommes tous concernés dans l'industrie automobile européenne, et même au-delà ». L'absence d'accord risque de bouleverser les conditions commerciales, avec des milliards d'euros de taxes. Le surcoût lié aux droits de douane est estimé à près de 6 milliards d'euros.
Des véhicules et des pièces font ainsi le voyage dans les deux sens. Cela impacterait donc les prix des modèles et en conséquence leurs ventes. Un « no deal » pourrait ainsi détruire de nombreux emplois sur le Vieux Continent.
Plusieurs constructeurs ont des usines au Royaume-Uni, notamment BMW, Nissan et PSA, depuis l'intégration d'Opel. De nombreux sites sont dans le flou. Carlos Tavares, patron de PSA, n'hésitait pas à remettre en cause l'usine d'Ellesmere Port. Celle-ci ne produira pas la prochaine génération d'Astra en cas de Brexit dur. BMW envisage de transférer la production de la Mini Hatch sur le continent.
L'échéance approche, Boris Johnson souhaitant un Brexit le 31 octobre. À cinq semaines seulement de cette date, les marques sont dans l'inconnu. Certaines ont déjà prévu de stopper quelques jours leurs usines fin octobre et début novembre. Les conséquences de la sortie de l'Union se font déjà sentir pour le Royaume-Uni : les nouveaux investissements annoncés ont chuté de 70 % au cours du premier semestre 2019.
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