Bruno Losito : présentation de l'ex-crossman
Dans le milieu du motocross, chez les moins jeunes, le nom de Bruno Losito vous dit sûrement quelque chose, surtout dans l'ouest de la France.
Au premier abord, l'homme peut paraître un peu rustre ! mais sous cette apparence se cache un garçon particulièrement plaisant et attentif, à la voix plutôt douce qui donne une impression de calme et de sérénité incroyable.
Bruno, la cinquantaine passée, si, si, il va sourire ! est un passionné de motocross. Pourtant Bruno n'a pas été champion du monde, loin de là, il a écumé les motocross en championnat de ligue, de France et les cross inters, à une époque où ils existaient encore, surtout en Normandie.
Après avoir usé des pneus sur les départementales, Bruno est allé faire un peu de roulage dans sa jeunesse, sur des circuits comme Carole.
Il monte sur une moto de cross tardivement, à 21 ans, il roule de 82 à 94, il se blesse sérieusement et doit arrêter 3 ans. Il reprend la course en 97, et devient champion de ligue.
Il a l'occasion au milieu des années 80 de partager la grille de départ dans des cross inters comme Audrieux, avec des pilotes comme Malherbes, Thorpe ou Geboers sur leurs Honda 500 usine.
En 98, Bruno remise définitivement la moto de cross au garage.
Bien sur en motocross, Bruno Losito n'a jamais gagné sa vie, il travaillait comme gradériste, responsable sur les chantiers des conducteurs d'engins.
Dès 96, voyant que sa retraite de pilote était proche, Bruno veut transmettre le goût du motocross à des jeunes.
Cette même année, Bruno avait rencontré un Team Breton, il y entraînait Rivas, un Espagnol, Nicolas Charlier, Mathieux Lafaix. Il n'y reste que 3 mois, n'étant pas satisfait du management de l'équipe qui gaspillait beaucoup, il s'est rapidement retiré.
En 97, il passe son brevet d'état d'éducateur sportif 1er degrés.
Il entraîne Grégory Penvern, un pilote qui était très fort en junior.
Hélas, il se blesse très gravement aux cervicales à Iffendic.
Le père de Pierre Alexandre Renet avait demandé à Bruno de faire faire un stage de supercross à son fils, et Pierre Alexandre a de suite beaucoup progressé.
L'homme est attachant, à défaut d'être un homme d'affaire exceptionnel, il ne se cache pas que ce n'est pas son point fort. Il n'a pas non plus une carte de visite remplie de titres majeurs en motocross, mais Bruno a une grande qualité d'écoute, d'attention et la passion d'apprendre aux jeunes le pilotage d'une moto de cross et se régale de les voir évoluer.
Ce sont sûrement ces qualités qu'il sait le mieux exploiter. Il connaît bien sur aussi la mécanique.
Et c'est comme cela que Bruno Losito va créer Nouvelle Génération Sport, NGS, le titre en lui-même est révélateur.
Parti d'absolument rien en 99, Bruno Losito va réussir à intégrer le mondial et va passer au bord du rêve et de l'exploit 10 ans plus tard, en 2009.
Dans le paddock, ses amis et concurrents à la fois, ont un immense respect pour ce qu'il parvient à faire avec les moyens qu'il a.
L'an dernier, le petit poucet des GP avait un titre de champion du monde qui lui tendait les bras, l'histoire en a voulu autrement.
De ses trois anciens mécaniciens passés chez lui, un est parti aux US, un autre chez Bud Racing et le troisième chez Kawasaki CLS, NGS semble être une bonne école.
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