4. Cabriolets - Le guide d'achat en occasion
Si sur le marché du neuf, le choix de cabriolets ne fait que se réduire comme la surface de la banquise, sur le marché de l'occasion, il n'en est pas de même. Le choix est évidemment plus large, puisqu'il inclut des modèles qui ne sont plus commercialisés. Or, il y a quelques années encore, le choix était bien plus étoffé qu'aujourd'hui !
Et à l'approche de l'été (maintenant que nous y sommes d'ailleurs), les acheteurs qui veulent profiter du soleil pendant les grandes vacances louchent sur les modèles disponibles en seconde main. Quels sont ceux qui sont les meilleurs ? Où sont les bonnes affaires ? Quels sont les items spécifiques à vérifier quand on achète un cabriolet d'occasion ? Nous faisons le point pour vous.
Acheter un cabriolet, les points à vérifier
Avant de passer à notre sélection, forcément incomplète et frustrante (on sait), voyons d'abord ce qu'il faut particulièrement surveiller lors d'un achat.
En dehors des vérifications d'usage, nécessaires pour n'importe quel véhicule d'occasion, il est certains points à vérifier plus spécifiquement lorsque l'on acquiert une voiture découvrable.
- La capote : lorsqu'elle est en toile, il faut veiller à son bon état, au niveau des plis et des coutures en particulier. Le tout doit être bien étanche. Pour vérifier cela, proposez au vendeur de passer la voiture sous un tunnel de lavage (pas haute pression), à vos frais bien sûr. Elle doit également bien s'amarrer au pare-brise.
- La lunette arrière : lorsqu'elle n'est pas en verre, il faut veiller à ce qu'elle ne soit pas jaunie, ni fendue ou craquelée, ce qui serait synonyme de frais pour la remplacer, et de défaut d'étanchéité potentiel.
- Les sièges et les moquettes : rien ne doit montrer de trace d'humidité, de moisissures, d'auréoles, de taches… Cela laisserait augurer d'un défaut d'étanchéité, qu'il faudrait alors soigneusement traquer.
- L'armature métallique de la capote : elle ne doit montrer aucun signe de rouille, ni aucune déformation de structure. Son mouvement doit être fluide et sans point dur aussi bien à l'ouverture qu'à la fermeture du toit.
- La manœuvre d'ouverture/fermeture : qu'elle soit manuelle ou électrique (toujours le cas sur les CC), son mouvement doit se faire de manière fluide et régulière, sans bruit anormal, sans à-coups. Le verrouillage doit s'effectuer correctement au niveau du pare-brise.
- Les systèmes électroniques de sécurité et voyants relatifs à la capote : dans le cas des CC, il existe des sécurités pour empêcher le toit de se déployer ou de se fermer à partir d'une certaine vitesse. Contrôlez leur bon fonctionnement.
Pour moins de 10 000 €
Même à moins de 10 000 €, le choix est assez large. Mais les kilométrages parfois élevés. On peut même envisager de s'offrir certaines stars, plus ou moins oubliées.
Peugeot 206 CC
C'est la 206 CC qui, après le plus huppé SLK (voir ci-dessous), a démocratisé le concept de "CC" (coupé/cabriolet). En effet, sur base de la relativement peu chère et économique citadine 206, elle s'est très bien vendue et on en trouve encore beaucoup en seconde main, à des tarifs raisonnables.
La qualité de finition est moyenne, l'espace compté, avec deux places arrière d'appoint plus que des vraies places. Mais le coffre est plutôt logeable avec ses 410 litres quand le toit est sorti (175 quand il est rentré), et le comportement plaisant. Il a existé en essence et diesel, mais nous vous conseillons un modèle essence. Le 2.0 138 ch est un excellent bloc, performant, mais un peu buveur. On trouve des modèles 2002/2003 affichant moins de 120 000 km, et en excellent état, entre 4 500 € et 6 500 €.
Des exemples d'annonces de Peugeot 206 CC sur La Centrale.
Mercedes SLK 1 ou 2
Cette Mercedes est la première, en 1996, à avoir eu recours au toit escamotable en dur, depuis la Peugeot 402 Eclipse de 1936 ! Le principe est simple : pouvoir rouler cheveux au vent mais être protégé comme dans une "vraie" berline à toit en dur lorsqu'il fait mauvais. Et il est vrai que l'isolation est excellente. Encore plus dans la seconde génération, qui est aussi accessible avec ce budget. La finition est évidemment plus soignée que dans la 206 CC, et véritablement haut de gamme dans la deuxième génération R171, qui dispose d'un agréable chauffage de nuque "Airscarf".
On trouve des modèles de première génération R170 autour de 7 000 € en bon état pour des millésimes 2003/2004, moteur 200K 163 ch, et moins de 150 000 km. Et pour un modèle R171 de seconde génération, vous pouvez pour 10 000 € repartir au volant d'une version 200K 163 ch de 2004/2005 affichant moins de 120 000 km.
Des exemples d'annonces de Mercedes SLK sur La Centrale.
Mazda MX-5 1 ou 2
Impossible de parler cabriolet sans évoquer l'un des roadsters les plus célèbres de la planète, à savoir la Mazda MX-5, la "Miata". Véritable institution, présente sur le marché depuis 1989, elle a connu 4 générations, dont la dernière vient d'être restylée.
Dotée de moteurs finalement assez peu puissants, mais très légère, propulsion, la MX-5 est entièrement tournée vers le plaisir de conduite, et est une véritable école de pilotage à elle toute seule, permettant de s'amuser sans se faire peur, tant elle est facile à maîtriser (un peu moins le cas pour la première génération, un peu délicate sur le mouillé). La finition est légère, mais s'améliore avec les générations. L'équipement est spartiate pour la première génération, mais correct ensuite.
Attention, son succès est tel que les deux premiers opus, des "youngtimers", voient leurs cotes monter gentiment. Pour 10 000 €, on peut s'offrir une "NA" (première génération) de 1996/1997, 1.6 110 ch, autour de 120 000 km, ou une "NB" (2e génération) de 2003/2004, moteur 1.8 145 ch, qui aura parfois moins de 120 000 km. Les très beaux exemplaires sont bien plus chers.
Des exemples d'annonce de Mazda Mx-5 sur La Centrale.
D'autres bons choix : Peugeot 307 CC essence, Mégane 3 cabriolet (sauf 1.2 TCe), Opel Tigra Twintop, Ford Focus CC, Audi A4 cabriolet, etc.
Pour moins de 20 000 €
La Fiat 124 Spider
Ce n'est probablement pas celle qui vient en premier à l'esprit quand on pense cabriolet d'occasion. Et pourtant, la Fiat 124 Spider (et son pendant chez Abarth qui porte le même numéro) ne manque pas de qualité. Ce n'est pas si étonnant lorsque l'on se souvient qu'elle partage sa plateforme avec la Mazda MX-5 ND (4e génération), qui est une référence en la matière.
Mais l'italienne se distingue tout de même grandement de la japonaise. Déjà par un style beaucoup plus latin, qui puise son inspiration dans l'ancienne Fiat 124 Sport Spider fabriquée de 1966 à 1985. Optiques rondes, poupe plus galbée que celle de l'homologue japonaise lui donnent un certain charme, voire un charme certain.
Elle n'utilise pas non plus les mêmes mécaniques, puisque les 4 cylindres 1.5 131 ch et 2.0 160/184 ch atmosphériques asiatiques sont remplacés par un 1.4 turbo de 140 ch, et même 170 ch dans l'Abarth. Le caractère n'est pas du tout le même, et si le tempérament est moins "sportif" que côté MX-5, les reprises sont bien meilleures grâce au turbo.
Les aspects pratiques sont en retrait, avec un petit coffre et une absence quasi-totale de rangement dans l'habitacle, mais tout est fait pour donner envie de conduire, surtout si l'on opte pour la version Abarth, qui est malheureusement bien plus chère que la Fiat, car plus exclusive et puissante.
Sur le marché on trouve des 124 Spider à partir de 17 000 € en bon état et sans trop de kilomètres. Un millésime 2017, 1.4 140 ch en finition Lusso Plus, avec moins de 90 000 km, s'échange contre 19 000 € environ.
Quelques exemples d'annonces de Fiat 124 Spider sur La Centrale.
La Volkswagen Coccinelle cabriolet
La mythique "Cox" possède sa version découvrable depuis l'année 1949, carrossée par Karmann ou Hebmüller, le premier carrosier étant bien plus connu que le second...
Alors lorsque VW décide de ressusciter la Coccinelle en 1998, en la baptisant New Beetle, la marque décide aussi de lui offrir une version cabriolet. Ce sera le cas également en 2011 pour la 3e génération, baptisée à nouveau "Coccinelle" en France. Le cabriolet arrivera en novembre 2012.
Un modèle aux lignes toujours néo-rétro, qui s'inspirent admirablement de celles de la Cox originelle. Et pour le budget de 20 000 € maximum, il y a pas mal de choix sur le marché de l'occasion.
On peut en effet, à partir de 12 000 €, repartir avec une version essence 1.2 TSI 105 ch, de moins de 120 000 km, année 2012. Ou bien, contre 16 000 €, opter pour une 1.4 TSI 160 ch, plus polyvalente, de 2015, et 140 000 km. Si on se rapproche des 20 000 €, Une 1.2 TSI de 2015 aura moins de 60 000 km au compteur, et une 1.5 TSI 150 de 2017 aura autour de 110 000 km.
Quelques exemples d'annonces de Volkswagen Coccinelle sur La Centrale.
La Mini cabriolet/Roadster
Petit cabriolet chic par excellence, la Mini cabriolet existe en deux types de carrosserie. Un cabriolet 2+2 places, et un roadster, strict 2 places, à la silhouette tricorp lorsque la capote est fermée. Deux salles, deux ambiances donc. Le roadster est plus sportif et aiguisé que le cabriolet, mais ce dernier n'est pas non plus en reste au niveau du dynamisme.
On trouve sur le marché de la seconde main beaucoup plus de cabriolet que de roadster. Ce dernier a été vendu essentiellement en version puissante Cooper S (184 ch), et on trouve pour 16 000 € des modèles 2012/2013 qui ont moins de 70 000 km parfois. Pour 12 000 €, plutôt des versions Cooper atmosphérique de 122 ch, 2012/2013, mais ayant parcouru en moyenne 100 000 km.
Du côté des cabriolets, on trouve pour 20 000 € pile, des modèles de 3e génération, 2016 voire 2017, en version Cooper 136 ch, ayant tout de même 60 000 km en moyenne. Pour le même prix, une 2e génération de 2014 en Cooper S de 184 ch aura moins de 60 000 km. Et en baissant le budget autour de 12/13 000 €, on tombe sur des modèles de 2e génération, 2010 à 2012, en Cooper 122 ch, qui auront 100 000 km en moyenne.
Une auto très chouette à conduire en tout cas, vive et amusante. Dont la fiabilité est de plus revenue dans la moyenne après les déboires de la première "nouvelle" génération.
Quelques exemples d'annonces de Mini cabriolet sur La Centrale.
D'autres bons choix : Renault Wind (oui oui, pourquoi pas), Mazda MX-5 3, Audi A3 Cabriolet, BMW Z4, Opel Cascada, Volvo C70, etc.
Pour moins de 30 000 €
Le Nissan 370Z roadster
Il existe en coupé, mais aussi en cabriolet, prenant alors l'appellation de roadster. Et cela fait un bon moment qu'il arpente nos routes. Depuis 2003 précisément sous l'appellation 350Z (moteur de 3.5 l de cylindrée), et depuis 2009 sous le nom de 370Z (puisque le V6 est passé à 3.7 litres). Il garde encore aujourd'hui une très belle cote d'amour, comme les prix en occasion le prouvent. On arrive désormais à une sorte de "prix plancher", quel que soit le modèle, voire à une remontée des cotes. Une bonne nouvelle pour les vendeurs mais aussi pour les acheteurs, qui savent déjà que leur modèle, bien entretenu et conservé, gardera de la valeur.
Un 370 Z de 2010 ou 2011 se déniche à 25 000 € environ minimum, ce qui représente une décote très faible par rapport à l'âge et est le signe d'un modèle collector. Sur lequel il faut se ruer sous peine de passer à côté.
Côté conduite, si ce cabriolet japonais de 328 ch, qui atteint les 250 km/h et passe de 0 à 100 en 5,5 s. n'est pas le plus "efficace", c'est un des plus sympas et des plus sensationnels volant en main. Sonorité et caractère joueur sont ses points forts. Équipement aussi. Quant au V6 3.7, il ne connaît aucun souci de fiabilité majeur. Un bel achat plaisir au final.
Quelques exemples d'annonces de Nissan 370Z sur La Centrale.
Le Volkswagen T-Roc cabriolet
Nous l'intégrons à notre sélection pour son originalité. En effet, rares sont les SUV cabriolets à avoir été commercialisés. Il y en a eu deux autres : le Nissan Murano CrossCabriolet et le Range Rover Evoque Cabrio. Quelques découvrables comme le Jeep Wrangler, le Land Rover Defender, le Mercedes Classe G ou le Toyota Rav4, ont bien existé, mais que l'on ne peut assimiler à des "vrais" cabriolets, à mécanisme de toit intégré.
Le T-Roc décapotable est donc un cas rare, et l'on se félicite autant qu'on s'étonne que Volkswagen ait décidé de l'industrialiser. Probablement pour compenser l'arrêt de la Golf Cabrio d'ailleurs. On ne peut pas dire que ce soit un succès fulgurant, mais on en croise tout de même parfois sur la route.
Évidemment un peu surélevé, il réussit à conserver une ceinture de caisse pas trop haute, qui dégage la vue aux 4 passagers maximum admissibles à bord. Le volume de coffre est réduit à 284 litres au lieu de 445 litres en version SUV. Cela reste correct pour partir en week-end. Et pour le reste, on retrouve les qualités et défauts du T-Roc, à savoir une bonne ergonomie, un bon assemblage, un comportement routier serein et de bonnes performances avec les moteurs les plus puissants, mais aussi des matériaux de qualité moyenne, et des prix tout de même élevés.
En effet, sur le marché, les exemplaires à moins de 20 000 € n'existent pas, et il faut mettre au minimum 23 000 € sur la table pour un modèle 2021 qui aura parfois plus de 80 000 km. ET ce sera avec le petit 3 cylindres 1.0 110 ch seulement. Pour avoir un modèle Style ou R-Line de 2020/2021 doté du 4 cylindres 1.5 TSI 150 ch, de moins de 60 000 km, il faudra mettre 26 000 € minimum.
Quelques exemples d'annonces de Volkswagen T-Roc cabriolet sur La Centrale.
La BMW Série 4 Cabriolet
Elle fait l'objet de l'essai qui illustre ce dossier cabriolet. Et ce n'est pas un hasard complet. En effet, BMW possède une longue, très longue tradition du découvrable. Et depuis la génération de Série 3 F30 de 2011, le cabriolet qui s'y rapporte porte le nom de Série 4. Si la dernière génération (G23) est inaccessible pour le budget (au moins 40 000 €), la génération précédente F33, elle, se trouve à partir de 18 000/19 000 €. Et pour un budget plus proche des 30 000 €, on peut s'en offrir un bel exemplaire.
Par exemple un modèle de 2015 à 2017, soit en diesel 420d 190 ch, moins de 60 000 km, finition Luxury, soit en essence 420i 184 ch, autour de 80 000 km, finition M-Sport. On peut même dénicher une plus puissante et performante version 428i de 245 ch, moins de 90 000 km, année 2014, en finition Lounge un peu moins bien équipée.
La Série 4 cabriolet est une auto spacieuse, confortable, une excellente routière qui avale les kilomètres dans un grand confort, que ce soit capoté avec un toit en dur bien isolé, ou décapoté, avec des bruits d'air et des remous bien maîtrisés. En plus, les motorisations sont toujours performantes par rapport à leur puissance, mais frugales.
Quant au style, on vous laisse juges, mais nous, on trouve la ligne très équilibrée et élégante.
Quelques exemples de petites annonces de BMW Série 4 F33 cabriolet sur La Centrale.
D'autres bons choix : Porsche Boxster, Mercedes SLK 3, Lexus SC, Audi A5 cabriolet, Ford Mustang 5, etc.
Photos (15)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération