Camions : la fin du diesel dès 2040 ?
L'automobile n'est pas le seul secteur qui va devoir faire de gros efforts dans les années à venir. Le secteur du transport de marchandises, aussi : les constructeurs européens de camions ont fait cause commune pour annoncer l'arrêt du diesel dès 2040.
Il reste 20 ans au secteur du transport poids lourd pour réaliser sa révolution. Lui qui consomme du gazole depuis des décennies va se tourner vers une autre énergie, comme l'ont confirmé certains constructeurs européens de camion (Daimler, Volvo, MAN, Scania, CNH Industrial, DAF et Ford), via la branche utilitaire de l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles).
"Si le transport routier de marchandises veut conserver son rôle au service de la société, nous devons nous éloigner des énergies fossiles le plus rapidement possible. Nous ne sommes pas seulement convaincus que c'est nécessaire, nous savons aussi que c'est possible . Et nous sommes prêts à le faire pour y arriver", a précisé le patron de Scania, Henrik Henriksson, patron des camions au sein de l'ACEA.
Les constructeurs ont même posé une date : 2040. A partir de cette date, les constructeurs ne proposeront plus de tracteur diesel. Mais alors, à quoi vont-ils bien pouvoir rouler ? "Electricité, hydrogène ou biocarburant", annoncent les constructeurs. Pour y parvenir, les constructeurs demandent toutefois l'aide des gouvernements, notamment au niveau des infrastructures (recharge, et station distribuant des biocarburants). Selon eux, tant que le gazole sera aussi compétitif, il ne sera pas possible de faire la transition.
De leur côté, les grands fabricants de camions investiront entre 50 et 100 milliards d'euros pour effectuer la transition. Une des solutions envisagée à la fois par Bruxelles et par les constructeurs est de taxer plus lourdement les carburants fossiles dans les années à venir et de mettre en place une Eurovignette privilégiant les camions "propres", qui bénéficieront de rabais aux péages.
"Les poids lourds devront payer plus cher s’ils émettent davantage, et les transporteurs qui investissent dans des camions sans émissions verront leurs coûts chuter. Durant les négociations, le Parlement européen devrait également faire pression pour étendre le principe du « pollueur-payeur » à la pollution sonore et atmosphérique sans exception", précise James Nix, le directeur du transport de marchandises à la Fédération européenne pour le transport et l’environnement.
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