Chine : un groupe automobile américain dans le collimateur
On ne sait encore qui sait, mais ça va tomber. La Chine s’apprête à sanctionner un groupe automobile américain sur la base d’instructions tarifaires qui auraient été données à ses distributeurs. Un fait connu d’autres constructeurs implantés dans l’empire du milieu et qui leur a coûté cher. Mais cette fois, la conjoncture est particulière. Elle arrive en effet au lendemain d’un discours du futur président des États-Unis remettant en selle Taïwan comme un représentant légitime de la Chine.
En faisant les yeux doux à Taïwan, Donald Trump s’est-il attiré le mauvais œil de Pékin ? C’est fort possible au vu de cette nouvelle distillée par les médias chinois citant un responsable gouvernemental selon lequel les enquêteurs ont établi que le groupe américain avait donné en 2014 des instructions tarifaires à ses distributeurs.
Pour le moment, l’identité de la compagnie américaine n’est pas connue. On rappellera qu’en 2014, la Chine avait ouvert une enquête visant Daimler et perquisitionné des locaux de sa marque Mercedes-Benz afin de s'attaquer aux pratiques commerciales des constructeurs automobiles étrangers. Audi avait aussi été inquiété tout comme le britannique Jaguar Land Rover.
Le 12 décembre dernier, la Chine s'était dite « gravement préoccupée » par les déclarations du président américain élu Donald Trump, qui a menacé d'entretenir des relations avec Taïwan en dépit des engagements pris depuis près de quatre décennies par les États-Unis vis-à-vis de Pékin. Si Washington devait revenir sur cet engagement, « il ne saurait plus être question de croissance saine et régulière des relations sino-américaines ni de la coopération bilatérale dans d'importants domaines », avait averti lors d'un point de presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
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