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Comment la pandémie influe sur le trafic routier mondial

TomTom, spécialiste de la navigation embarquée, dévoile ce mercredi son bilan annuel du trafic routier à travers la planète. En 2021, alors que la pandémie continuait de modifier nos habitudes quotidiennes, l’entreprise a aussi mesuré les conséquences de la congestion routière en termes de pollution atomosphérique.

Comment la pandémie influe sur le trafic routier mondial

Très intéressant, ce bilan du Trafic mondial 2021 édité par TomTom, car il montre de quelle manière la pandémie continue d’influer sur nos déplacements, paramètre absolument déterminant en matière de qualité de vie.

On y apprend ainsi, et c’est une bonne nouvelle en termes de pollution générée par le trafic, que l’on circule globalement mieux. La congestion routière a en effet baissé de 10% l’an dernier par rapport à 2019 (2020 n’est pas prise en compte, pour les raisons que l’on sait), à la faveur d’un télétravail et d’horaires de bureau plus flexibles.

Ces nouveaux modes de travail ont permis de décaler les heures de pointe dans 40% des villes du monde, alors même que les transports en commun connaissaient une désaffection dictée par des considérations sanitaires.

S’appuyant sur les données récoltées à travers 404 villes dans 58 pays, le rapport explique même que sur une cinquantaine de grandes villes d’Europe, seules deux - dont Marseille - ont connu l’an dernier une congestion supérieure à celle enregistrée en 2019.

Même à Paris, en dépit de la sévère politique anti-voitures menée par l’exécutif, cela roulerait (un peu) moins mal…sauf en septembre, où l’on avait observé une hausse du trafic de 10% par rapport à septembre 2019. Une conséquence de la désaffection dont pâtissent encore les transports en commun, selon toute vraisemblance.

Nouveauté de cette édition 2022, TomTom a travaillé avec des chercheurs de l’Université de Graz (Autriche) pour mesurer les conséquences de la congestion en termes de pollution atmosphérique dans quatre capitales européennes.

« On parle de temps perdu, de coût humain des bouchons, mais il y a aussi un coût économique et environnemental qu’on va désormais regarder de plus en plus », détaille Vincent Martiner, Directeur marketing TomTom France, interrogé par Caradisiac.

Et le rapport de préciser qu’« en Ile-de-France, le transport routier a produit 13,8 mégatonnes (Mt) de CO2, dont 13,4% (soit 1,85 Mt) sont spécifiquement dus aux embouteilles ».

La modélisation prend notamment en compte le nombre de véhicules concernés (3,5 millions sur la zone), le type de motorisation (ici 71,5% de diesel) et la densité du trafic, laquelle dépend en grande partie des schémas de circulation organisés par les pouvoirs publics.

Après avoir rappelé qu’il faudrait 11 000 km2 de forêt pour absorber le CO2 émis en un an en Ile-de-France (soit une surface supérieure au département de la Gironde), TomTom évalue dans cette zone, où les véhicules électriques représentent 4% du trafic quotidien, « une augmentation de 1% de leur part dans le trafic permettrait de réduire les émissions de CO2 de 143 000 tonnes par an. »

A ce chapitre, TomTom a aussi mesuré que la mise en place de la Zone à Faibles Emissions (ZFE) à Paris permettrait de réduire de 35% les émissions de particules en Ile-de-France.

Des chiffres plutôt motivants, même s'il convient de garder à l'esprit que le mobilité dite "propre" est encore onéreuse, et risque de laisser sur la bas-côté les catégories les moins favorisées.

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