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Commentaires - Vocabulaire : les biocarburants s’appelleront désormais « agrocarburants »

Prisca Pellerin

Vocabulaire : les biocarburants s’appelleront désormais « agrocarburants »

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Par Anonyme

Les histoires d'engrais on s'en tape vu que le seul polluant, qui n'en ai d'ailleurs pas un, connu par nos politicards est le CO2.

Or, personne ne remet en cause le fait que si nous prenons la chaîne qui court de la production jusqu'à la consommation, les agrocarburants sont plus efficients que l'essence ou le gasoil.

Par §saa452RJ

Très bien, mais alors quid des carburants issus des déchets de la biomasse, ou de ceux de l'industrie forestière ? Sémantiquement parlant, ils n'entrent pas dans la catégorie des agro-carburants.

Le terme est donc une fois de plus trompeur et réducteur. Dans un certain sens Delphine Batho a pour une fois raison, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.

Par Anonyme

| Or, personne ne remet en cause le fait que si nous prenons

| la chaîne qui court de la production jusqu'à la consommation,

| les agrocarburants sont plus efficients que l'essence ou le gasoil.

avec un gros tas de subvention...

D'ailleurs si c'était rentable les agriculteurs feraient marcher leur tracteur avec une partie de leur champ.

C'est comme pour le solaire, les gens le revendent au réseau (cher) et achètent parallèlement au réseau (pas cher) car hors subvention c'est pas du tout rentable ; alors que ce serait plus logique de vendre au réseau la différence entre ce qu'on produit et ce qu'on consomme...

Par Anonyme

Au lieu de se branler la cervelle sur un terme dont tout le monde se contrefiche, feraient peut etre mieux de forcer a généraliser les pompes, parce que 3/4 pompe par departement, c'est pas folichon.

Mais bon, coté TVA c'est moyen comme renta, alors forcément ...

Par §wiz107IW

En réponse à §saa452RJ

Très bien, mais alors quid des carburants issus des déchets de la biomasse, ou de ceux de l'industrie forestière ? Sémantiquement parlant, ils n'entrent pas dans la catégorie des agro-carburants.

Le terme est donc une fois de plus trompeur et réducteur. Dans un certain sens Delphine Batho a pour une fois raison, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.

   

Ce n'est pas aussi simple, aussi idillique.

Prennons une forêt "naturelle", sans aucune intevention de l'homme, et pas d'animaux non plus. Les plantes poussent, puis crèvent.

Pendant leur croissance, les plantent absorbent du CO2...mais aussi des nutriments tel que le phosphate.

Et à la fin, ces plantent lors de leur mort, sont décomposées par les micro-organismes...et les nutriments sont ainsi libérés, retournent au sol pour être absorbés par d'autres plantes

Passons à l'étape suivante. Introduisons des animaux, des herbivores.

La vache est prisonnière d'une prairie. Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca. Le cycle des nutriments est conservé. Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle. Le bilan est constant.

Etape suivante: introduire l'homme, à petite échelle, et à l'échelle locale

Tout comme la vache, l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca. Une petite partie y retournera aussi, lorqu'il sera mort et enterré.

Encore une fois, le bilan du sol est constante

Cette fois ci, introduisons l'homme, mais à très grande échelle.

Il y a alors des zones à forte concentration humaine, que l'on appelle des villes. Et il y a d'autres, que l'on appelle la campagne. On produit alors des aliments à la campagne et les transporte jusqu'à la ville pour nourrir les citadins. En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais

Donc si maintenant, dans une exploitation forestière, on embarque tout, la partie noble du bois, mais aussi les branches, les brindilles, alors le cycle est interrompu. Le sol finira par s'apauvrir, et donc la croissance ralentir, laissant un sol devenir minérale

C'est pareil avec l'agriculture.

Oui, on cultive du blé, du maïs pour la partie noble, la graine. Le reste nous parait inutilisable, des déchets sans valeurs. Néanmoins, cette partie contient aussi des nutriments, la paille de blé serait l'équivalent de l'herbe séché (en terme de matières chimiques du sol, pas en nutriments qui vait vivre la vache). Or, actuellement, cette paille vit un cycle court, de proximité. Elle sert à nourrir des animaux dans les alentours, et donc pipicaca retourneront rapidement au sol à proximité. La paille sert aussi de litière pour les animaux....avant de retourner dans le sol au printemps suivant, pour le bonheur de l'équilibre du sol, et le malheur du voisinage (sauf ceux qui sont enrhumés au bon moment).

Maintenant, si on prend des résidus forrestiers et agricoles pour faire du agrocarburant.

Une telle installation coute chère, et doit être d'une taille industrielle our être rentable. On doit alors ratisser une large zone agricole pour alimenter une installation. Cela revient à alimenter les humains de la ville, avec le déséquilibre qu'on vient de voir plus haut. On va agraver le déséquilibre du sol, sa carence. Il faudra alors en mettre de 'engrais, autant d'engrais que tous ces nutriments qu'on a embarqué dans ces résidus ainsi que la partie noble. Aie Aie AIe...

De plus, comme cela a été dit, la paille, ce n'est pas du déchet. Elle sert à alimenter les animaux. Ce n'est pas aussi nutritif que le foin, ou que l'herbe fraiche, mais c'est toujours de la nourriture. Et donc en utilisant ces résidus pour faire du agrocarburant, les agriculteurs devront trouver un équivalent pour nourrir leur bétail....Et ils devront aussi trouver un équivalent pour faire la litière de leur animaux

Oui, les agrocarburants de 2eme génération n'utiliseront pas la partie noble des cultures. On n'affamera pas autant la population mondiale. Ceci dit, ce n'est pas non plus la panacée comme on pourrait le penser, parce que ce ne sont pas des déchets dont personne n'a besoin, ou la nature en a besoin...

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Par Anonyme

De toute façon c'est une vaste blague ce carburant. Déjà qu'il est très peu distribué, alors pour ce qui est de trouver un véhicule équipé de série.

Personnellement, j'ai changé de véhicule récemment (neuf), et je cherchais une motorisation flexifuel. Eh ben c'est introuvable. En France, les constructeurs on arrêtés, en Allemagne, ils en ont jamais fabriqués, les spécialistes, saab, ont fermés, et les quelques rares modèles encore en vente, sont sous-équipés.

J'ai même eu un jour le privilège de converser avec un grand directeur (numéro 2) d'une célèbre marque d'automobile française qui m'a très explicitement affirmé que les véhicules flexifuel étaient volontairement pénalisés voir supprimés des catalogues pour limiter leur intérêt...

Système de m**de.

Par

En réponse à §wiz107IW

Ce n'est pas aussi simple, aussi idillique.

Prennons une forêt "naturelle", sans aucune intevention de l'homme, et pas d'animaux non plus. Les plantes poussent, puis crèvent.

Pendant leur croissance, les plantent absorbent du CO2...mais aussi des nutriments tel que le phosphate.

Et à la fin, ces plantent lors de leur mort, sont décomposées par les micro-organismes...et les nutriments sont ainsi libérés, retournent au sol pour être absorbés par d'autres plantes

Passons à l'étape suivante. Introduisons des animaux, des herbivores.

La vache est prisonnière d'une prairie. Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca. Le cycle des nutriments est conservé. Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle. Le bilan est constant.

Etape suivante: introduire l'homme, à petite échelle, et à l'échelle locale

Tout comme la vache, l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca. Une petite partie y retournera aussi, lorqu'il sera mort et enterré.

Encore une fois, le bilan du sol est constante

Cette fois ci, introduisons l'homme, mais à très grande échelle.

Il y a alors des zones à forte concentration humaine, que l'on appelle des villes. Et il y a d'autres, que l'on appelle la campagne. On produit alors des aliments à la campagne et les transporte jusqu'à la ville pour nourrir les citadins. En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais

Donc si maintenant, dans une exploitation forestière, on embarque tout, la partie noble du bois, mais aussi les branches, les brindilles, alors le cycle est interrompu. Le sol finira par s'apauvrir, et donc la croissance ralentir, laissant un sol devenir minérale

C'est pareil avec l'agriculture.

Oui, on cultive du blé, du maïs pour la partie noble, la graine. Le reste nous parait inutilisable, des déchets sans valeurs. Néanmoins, cette partie contient aussi des nutriments, la paille de blé serait l'équivalent de l'herbe séché (en terme de matières chimiques du sol, pas en nutriments qui vait vivre la vache). Or, actuellement, cette paille vit un cycle court, de proximité. Elle sert à nourrir des animaux dans les alentours, et donc pipicaca retourneront rapidement au sol à proximité. La paille sert aussi de litière pour les animaux....avant de retourner dans le sol au printemps suivant, pour le bonheur de l'équilibre du sol, et le malheur du voisinage (sauf ceux qui sont enrhumés au bon moment).

Maintenant, si on prend des résidus forrestiers et agricoles pour faire du agrocarburant.

Une telle installation coute chère, et doit être d'une taille industrielle our être rentable. On doit alors ratisser une large zone agricole pour alimenter une installation. Cela revient à alimenter les humains de la ville, avec le déséquilibre qu'on vient de voir plus haut. On va agraver le déséquilibre du sol, sa carence. Il faudra alors en mettre de 'engrais, autant d'engrais que tous ces nutriments qu'on a embarqué dans ces résidus ainsi que la partie noble. Aie Aie AIe...

De plus, comme cela a été dit, la paille, ce n'est pas du déchet. Elle sert à alimenter les animaux. Ce n'est pas aussi nutritif que le foin, ou que l'herbe fraiche, mais c'est toujours de la nourriture. Et donc en utilisant ces résidus pour faire du agrocarburant, les agriculteurs devront trouver un équivalent pour nourrir leur bétail....Et ils devront aussi trouver un équivalent pour faire la litière de leur animaux

Oui, les agrocarburants de 2eme génération n'utiliseront pas la partie noble des cultures. On n'affamera pas autant la population mondiale. Ceci dit, ce n'est pas non plus la panacée comme on pourrait le penser, parce que ce ne sont pas des déchets dont personne n'a besoin, ou la nature en a besoin...

   

"Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca."

euh celle la...j'aurais jamais osé la sortir...tu as fait fort sur ce coup ! bravo ! :buzz:

"Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle."

du non moins célébre chimiste Lavoisier...permet moi d'apporter cette note de culture a ton com.. :fleur:

"l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca."

non mais c'est qu'il insiste en +...je sais que le niveau vole pas haut sur le site mais quand méme.. :blague:

"En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol."

encore heureux...manquerait plus que ca.. :lol:

"De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais"

trois paragraphes pour en arriver la !?

donc la de 2 choses l'une soit tu nous prends vraiment pour des c... (j'espere ne pas faire partie du lot) soit tu ne peux t’empêcher d'exposer tout un tas d'éléments afin d'arriver a des solutions pourtant simple...

bon ceci dit si tu aimes bien écrire ca se comprend.. :roll:

plutot que de dire ENGRAIS tu pourrais pas dire PHOSPHATES ?

car le soucis c'est le phosphate que l'on sort des mines et que l'on réinjecte dans la nature alors que ce dernier ne devrait pas s'y trouvé en abondance comme c'est le cas actuellement..

j'ai la flemme d'écrire tout un pavé, donc voici le lien pour ce qui ca intéresse de savoir comment on pollue nos terres..

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-durable-1/d/phosphate-il-pollue-trop-mais-on-craint-la-penurie_34070/

conclusion: l'homme ne maitrise RIEN de RIEN et dérègle TOUT l'éco systéme que la nature a mis des milliards d'années a mettre au point..

mais l'homme est intelligent...n'est ce pas ? :tourne:

Par §saa452RJ

En réponse à Anonyme

De toute façon c'est une vaste blague ce carburant. Déjà qu'il est très peu distribué, alors pour ce qui est de trouver un véhicule équipé de série.

Personnellement, j'ai changé de véhicule récemment (neuf), et je cherchais une motorisation flexifuel. Eh ben c'est introuvable. En France, les constructeurs on arrêtés, en Allemagne, ils en ont jamais fabriqués, les spécialistes, saab, ont fermés, et les quelques rares modèles encore en vente, sont sous-équipés.

J'ai même eu un jour le privilège de converser avec un grand directeur (numéro 2) d'une célèbre marque d'automobile française qui m'a très explicitement affirmé que les véhicules flexifuel étaient volontairement pénalisés voir supprimés des catalogues pour limiter leur intérêt...

Système de m**de.

   

Saab n'a pas fermé à cause de ses Biopower, puisque le moteur était flexfuel... :hum:

Par §saa452RJ

En réponse à §saa452RJ

Saab n'a pas fermé à cause de ses Biopower, puisque le moteur était flexfuel... :hum:

   

Beurk, j'imagine mal des Saab au moteur AgroPower... :eek:

Par §saa452RJ

En réponse à §wiz107IW

Ce n'est pas aussi simple, aussi idillique.

Prennons une forêt "naturelle", sans aucune intevention de l'homme, et pas d'animaux non plus. Les plantes poussent, puis crèvent.

Pendant leur croissance, les plantent absorbent du CO2...mais aussi des nutriments tel que le phosphate.

Et à la fin, ces plantent lors de leur mort, sont décomposées par les micro-organismes...et les nutriments sont ainsi libérés, retournent au sol pour être absorbés par d'autres plantes

Passons à l'étape suivante. Introduisons des animaux, des herbivores.

La vache est prisonnière d'une prairie. Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca. Le cycle des nutriments est conservé. Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle. Le bilan est constant.

Etape suivante: introduire l'homme, à petite échelle, et à l'échelle locale

Tout comme la vache, l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca. Une petite partie y retournera aussi, lorqu'il sera mort et enterré.

Encore une fois, le bilan du sol est constante

Cette fois ci, introduisons l'homme, mais à très grande échelle.

Il y a alors des zones à forte concentration humaine, que l'on appelle des villes. Et il y a d'autres, que l'on appelle la campagne. On produit alors des aliments à la campagne et les transporte jusqu'à la ville pour nourrir les citadins. En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais

Donc si maintenant, dans une exploitation forestière, on embarque tout, la partie noble du bois, mais aussi les branches, les brindilles, alors le cycle est interrompu. Le sol finira par s'apauvrir, et donc la croissance ralentir, laissant un sol devenir minérale

C'est pareil avec l'agriculture.

Oui, on cultive du blé, du maïs pour la partie noble, la graine. Le reste nous parait inutilisable, des déchets sans valeurs. Néanmoins, cette partie contient aussi des nutriments, la paille de blé serait l'équivalent de l'herbe séché (en terme de matières chimiques du sol, pas en nutriments qui vait vivre la vache). Or, actuellement, cette paille vit un cycle court, de proximité. Elle sert à nourrir des animaux dans les alentours, et donc pipicaca retourneront rapidement au sol à proximité. La paille sert aussi de litière pour les animaux....avant de retourner dans le sol au printemps suivant, pour le bonheur de l'équilibre du sol, et le malheur du voisinage (sauf ceux qui sont enrhumés au bon moment).

Maintenant, si on prend des résidus forrestiers et agricoles pour faire du agrocarburant.

Une telle installation coute chère, et doit être d'une taille industrielle our être rentable. On doit alors ratisser une large zone agricole pour alimenter une installation. Cela revient à alimenter les humains de la ville, avec le déséquilibre qu'on vient de voir plus haut. On va agraver le déséquilibre du sol, sa carence. Il faudra alors en mettre de 'engrais, autant d'engrais que tous ces nutriments qu'on a embarqué dans ces résidus ainsi que la partie noble. Aie Aie AIe...

De plus, comme cela a été dit, la paille, ce n'est pas du déchet. Elle sert à alimenter les animaux. Ce n'est pas aussi nutritif que le foin, ou que l'herbe fraiche, mais c'est toujours de la nourriture. Et donc en utilisant ces résidus pour faire du agrocarburant, les agriculteurs devront trouver un équivalent pour nourrir leur bétail....Et ils devront aussi trouver un équivalent pour faire la litière de leur animaux

Oui, les agrocarburants de 2eme génération n'utiliseront pas la partie noble des cultures. On n'affamera pas autant la population mondiale. Ceci dit, ce n'est pas non plus la panacée comme on pourrait le penser, parce que ce ne sont pas des déchets dont personne n'a besoin, ou la nature en a besoin...

   

Certes, mais la biomasse en question provient surtout de l'industrie agroalimentaire (traitement des légumes, découpes...), forestière (qui comprend scieries et entretien courant des forêts), de l'entretien des espaces verts et jardins divers, du ramassage des algues. Jusqu'à présent cette biomasse là était perdue, voire transformée en compost, ou bien laissées dans des champs à fermentation pour en récupérer éventuellement les gaz.

L'industrie suédoise, elle, en fabrique de l'éthanol. C'est l'un des seuls pays d'Europe à mettre en valeur ces déchets. En France notamment cette biomasse part majoritairement en incinération sans même récupération des joules dégagés.

Pronatura en fait des briquettes de combustible, une sorte de charbon vert nommé biochar (bio pour biomasse), mais les distribue en Afrique. Le chauffage en France n'utilise que les déchets du bois.

Par §wiz107IW

En réponse à mekinsy

"Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca."

euh celle la...j'aurais jamais osé la sortir...tu as fait fort sur ce coup ! bravo ! :buzz:

"Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle."

du non moins célébre chimiste Lavoisier...permet moi d'apporter cette note de culture a ton com.. :fleur:

"l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca."

non mais c'est qu'il insiste en +...je sais que le niveau vole pas haut sur le site mais quand méme.. :blague:

"En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol."

encore heureux...manquerait plus que ca.. :lol:

"De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais"

trois paragraphes pour en arriver la !?

donc la de 2 choses l'une soit tu nous prends vraiment pour des c... (j'espere ne pas faire partie du lot) soit tu ne peux t’empêcher d'exposer tout un tas d'éléments afin d'arriver a des solutions pourtant simple...

bon ceci dit si tu aimes bien écrire ca se comprend.. :roll:

plutot que de dire ENGRAIS tu pourrais pas dire PHOSPHATES ?

car le soucis c'est le phosphate que l'on sort des mines et que l'on réinjecte dans la nature alors que ce dernier ne devrait pas s'y trouvé en abondance comme c'est le cas actuellement..

j'ai la flemme d'écrire tout un pavé, donc voici le lien pour ce qui ca intéresse de savoir comment on pollue nos terres..

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-durable-1/d/phosphate-il-pollue-trop-mais-on-craint-la-penurie_34070/

conclusion: l'homme ne maitrise RIEN de RIEN et dérègle TOUT l'éco systéme que la nature a mis des milliards d'années a mettre au point..

mais l'homme est intelligent...n'est ce pas ? :tourne:

   

Ecrire "phosphate", c'est déjà fait, au début du pavé. C'est fait pour la partie technique

Par la suite, pour la vulgarisation, se contenter du mot "engrais" afin que le message passe plus facilement

"trois paragraphes pour en arriver la !?

donc la de 2 choses l'une soit tu nous prends vraiment pour des c... (j'espere ne pas faire partie du lot) soit tu ne peux t’empêcher d'exposer tout un tas d'éléments afin d'arriver a des solutions pourtant simple...

bon ceci dit si tu aimes bien écrire ca se comprend.. "

C'est ce qu'on appelle une argumentation.

On aurait pu aller directement à la conclusion, dire qu'il faut faire ça ou ça. Mais les gens pourraient ne pas comprendre le pourquoi, le comment...

Il y a des choses que les gens savent....mais qu'ils ne font pas le lien cause-effet. Par exemple il y a des gens qui ne comprennent pas pourquoi les paysans utilisent des engrais alors que dans le temps, on ne faisait pas, pas des tonnes d'engrais chimiques....Mais ils ne font pas la liaison qu'entre temps, la productivité agricole a décuplé, et que le sol finit par perdre ses nutriments

Bref, le but est de faire comprendre que l'agrocarburant de 2eme génération, si on généralise à grande échelle, ne sera pas la solution, que le problème ne se réside pas uniquement dans la graine mais dans les subtances que contiennent la plante, qui en a puisé dans le sol.

Mais comme d'hab, tu n'en vois pas le but de la chose (tout comme l'exemple de la production de masse pour réduire le cout de fabrication, vrai ou faux, que tu as dérivé en polution nucléaire...

"plutot que de dire ENGRAIS tu pourrais pas dire PHOSPHATES ?

car le soucis c'est le phosphate que l'on sort des mines et que l'on réinjecte dans la nature alors que ce dernier ne devrait pas s'y trouvé en abondance comme c'est le cas actuellement.."

Le problème n'est pas que l'on réinjecte le phosphate en masse dans la nature

Le problème pour e sujet en question, c'est que là où on en a besoin si jamais on fera du agrocarburant de 2eme génération, le sol y risquera d'en manquer. Et tout le pavé ci-dessus a pour but pour dire que selon si on fait une chose en petite ou en grande échelle, les conséquences ne seront pas du tout pareil (comme cette histoire de production en masse, n'est ce pas). Bref, ce n'est pas parce qu'un solution semble être valable, si géniale, si sans effet nuisible à petite échelle qu'on pourra en généraliser à très grande échelle. Mais ça aussi, c'est trop de te demander de comprendre...

Par §wiz107IW

En réponse à §saa452RJ

Certes, mais la biomasse en question provient surtout de l'industrie agroalimentaire (traitement des légumes, découpes...), forestière (qui comprend scieries et entretien courant des forêts), de l'entretien des espaces verts et jardins divers, du ramassage des algues. Jusqu'à présent cette biomasse là était perdue, voire transformée en compost, ou bien laissées dans des champs à fermentation pour en récupérer éventuellement les gaz.

L'industrie suédoise, elle, en fabrique de l'éthanol. C'est l'un des seuls pays d'Europe à mettre en valeur ces déchets. En France notamment cette biomasse part majoritairement en incinération sans même récupération des joules dégagés.

Pronatura en fait des briquettes de combustible, une sorte de charbon vert nommé biochar (bio pour biomasse), mais les distribue en Afrique. Le chauffage en France n'utilise que les déchets du bois.

   

"Certes, mais la biomasse en question provient surtout de l'industrie agroalimentaire (traitement des légumes, découpes...), forestière (qui comprend scieries et entretien courant des forêts), de l'entretien des espaces verts et jardins divers, du ramassage des algues. Jusqu'à présent cette biomasse là était perdue, voire transformée en compost, ou bien laissées dans des champs à fermentation pour en récupérer éventuellement les gaz. "

Tu n'as absolument rien compris à l'essentiel

Tu te concentres sur la valeur FINANCIERE APPARENTE de ce résidus forestière, cette biomasse.

Or, ces tonnes de biomasse, c'est aussi des composants chimiques que la plante en a absorbé pour sa croissance, et qui se trouve dans le sol

Si tu laisses les plantes se décomposer là où elles ont poussé, alors ces matières chimiques retourneront dans le sol pour la génération de plantes suivantes, de l'année suivante

Si tu ramasses tout ça, alors ces matières chimiques partent avec. Et donc lesol sera plus pauvres de ces matières, et donc les plantes suivantes auront du mal à y trouver les matières dont elles ont besoin pour leur croissance

Je prends le premier lien trouvé par gougueule

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bois

Composition élémentaire

La composition chimique élémentaire du bois varie suivant les espèces. Le bois est constitué d'environ 50 % de carbone, 42 % d'oxygène, 6 % d'hydrogène, 1 % d'azote et 1 % de minéraux[6] (principalement Ca, K, Na, Mg, Fe, Mn). On trouve également du soufre, du chlore, du silicium, du phosphore, et d'autres éléments en faible quantité.

-le carbone, pas de soucis. C'est la photo synthèse, c'est du CO2 de l'atmosphère. On ramasse tout de la plante actuelle. Et pour la plante suivante, de l'année suivante, elle ira piocher ce carbone dans l'atmosphère. Pas de soucis

-l'oxygène et l'hydrogène. Pas de soucis non plus. Dans le processus de la photosynthèse, c'est une réaction chimique entre le CO2 de l'atmosphère et l'eau H2O pour fabriquer du "sucre". L'eau, elle sera apportée par la prochaine pluie. pas de soucis si on ramasse toute la plante, résidus forestière et cie

-l'azote. L'atmosphère contient 79%...mais les plantes sont incapables d'en absorber pour leur croissance. C'est de l'azote sous forme organique, mélangé dans un molécule, qui permet à la plante d'en absorber. Mais ça, pas trop de soucis non plus (si on y va molo)

-en revanche, tout le reste, c'est à dire le calcium, le potassium, etc...jusqu'au phosphore. Lorsque tu embarques 100kg de bois, ou de biomasse pour généraliser, c'est que tu embarques aussi 1kg de ces matières chimiques, et donc le sol va en manquer pour les plantes suivantes.

Au début, ça passe, parce qu'il en reste encore largement assez dans le sol pour un bon bout de moment.

Mais à force de voir ces matières emportées, le sol finira par en manquer.

C'était l'objectif de mon gros pavé ci-dessus, pour faire comprendre la différence entre une croissance en boucle fermée et celle en boucle ouverte, en résumant le retour de ces oligo-éléments par "pipicaca"

Par

En réponse à §wiz107IW

"Certes, mais la biomasse en question provient surtout de l'industrie agroalimentaire (traitement des légumes, découpes...), forestière (qui comprend scieries et entretien courant des forêts), de l'entretien des espaces verts et jardins divers, du ramassage des algues. Jusqu'à présent cette biomasse là était perdue, voire transformée en compost, ou bien laissées dans des champs à fermentation pour en récupérer éventuellement les gaz. "

Tu n'as absolument rien compris à l'essentiel

Tu te concentres sur la valeur FINANCIERE APPARENTE de ce résidus forestière, cette biomasse.

Or, ces tonnes de biomasse, c'est aussi des composants chimiques que la plante en a absorbé pour sa croissance, et qui se trouve dans le sol

Si tu laisses les plantes se décomposer là où elles ont poussé, alors ces matières chimiques retourneront dans le sol pour la génération de plantes suivantes, de l'année suivante

Si tu ramasses tout ça, alors ces matières chimiques partent avec. Et donc lesol sera plus pauvres de ces matières, et donc les plantes suivantes auront du mal à y trouver les matières dont elles ont besoin pour leur croissance

Je prends le premier lien trouvé par gougueule

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bois

Composition élémentaire

La composition chimique élémentaire du bois varie suivant les espèces. Le bois est constitué d'environ 50 % de carbone, 42 % d'oxygène, 6 % d'hydrogène, 1 % d'azote et 1 % de minéraux[6] (principalement Ca, K, Na, Mg, Fe, Mn). On trouve également du soufre, du chlore, du silicium, du phosphore, et d'autres éléments en faible quantité.

-le carbone, pas de soucis. C'est la photo synthèse, c'est du CO2 de l'atmosphère. On ramasse tout de la plante actuelle. Et pour la plante suivante, de l'année suivante, elle ira piocher ce carbone dans l'atmosphère. Pas de soucis

-l'oxygène et l'hydrogène. Pas de soucis non plus. Dans le processus de la photosynthèse, c'est une réaction chimique entre le CO2 de l'atmosphère et l'eau H2O pour fabriquer du "sucre". L'eau, elle sera apportée par la prochaine pluie. pas de soucis si on ramasse toute la plante, résidus forestière et cie

-l'azote. L'atmosphère contient 79%...mais les plantes sont incapables d'en absorber pour leur croissance. C'est de l'azote sous forme organique, mélangé dans un molécule, qui permet à la plante d'en absorber. Mais ça, pas trop de soucis non plus (si on y va molo)

-en revanche, tout le reste, c'est à dire le calcium, le potassium, etc...jusqu'au phosphore. Lorsque tu embarques 100kg de bois, ou de biomasse pour généraliser, c'est que tu embarques aussi 1kg de ces matières chimiques, et donc le sol va en manquer pour les plantes suivantes.

Au début, ça passe, parce qu'il en reste encore largement assez dans le sol pour un bon bout de moment.

Mais à force de voir ces matières emportées, le sol finira par en manquer.

C'était l'objectif de mon gros pavé ci-dessus, pour faire comprendre la différence entre une croissance en boucle fermée et celle en boucle ouverte, en résumant le retour de ces oligo-éléments par "pipicaca"

   

De très claire explications du wizzfr.

Prenez le temps de les lire.

Par Anonyme

En réponse à §wiz107IW

Ce n'est pas aussi simple, aussi idillique.

Prennons une forêt "naturelle", sans aucune intevention de l'homme, et pas d'animaux non plus. Les plantes poussent, puis crèvent.

Pendant leur croissance, les plantent absorbent du CO2...mais aussi des nutriments tel que le phosphate.

Et à la fin, ces plantent lors de leur mort, sont décomposées par les micro-organismes...et les nutriments sont ainsi libérés, retournent au sol pour être absorbés par d'autres plantes

Passons à l'étape suivante. Introduisons des animaux, des herbivores.

La vache est prisonnière d'une prairie. Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca. Le cycle des nutriments est conservé. Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle. Le bilan est constant.

Etape suivante: introduire l'homme, à petite échelle, et à l'échelle locale

Tout comme la vache, l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca. Une petite partie y retournera aussi, lorqu'il sera mort et enterré.

Encore une fois, le bilan du sol est constante

Cette fois ci, introduisons l'homme, mais à très grande échelle.

Il y a alors des zones à forte concentration humaine, que l'on appelle des villes. Et il y a d'autres, que l'on appelle la campagne. On produit alors des aliments à la campagne et les transporte jusqu'à la ville pour nourrir les citadins. En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais

Donc si maintenant, dans une exploitation forestière, on embarque tout, la partie noble du bois, mais aussi les branches, les brindilles, alors le cycle est interrompu. Le sol finira par s'apauvrir, et donc la croissance ralentir, laissant un sol devenir minérale

C'est pareil avec l'agriculture.

Oui, on cultive du blé, du maïs pour la partie noble, la graine. Le reste nous parait inutilisable, des déchets sans valeurs. Néanmoins, cette partie contient aussi des nutriments, la paille de blé serait l'équivalent de l'herbe séché (en terme de matières chimiques du sol, pas en nutriments qui vait vivre la vache). Or, actuellement, cette paille vit un cycle court, de proximité. Elle sert à nourrir des animaux dans les alentours, et donc pipicaca retourneront rapidement au sol à proximité. La paille sert aussi de litière pour les animaux....avant de retourner dans le sol au printemps suivant, pour le bonheur de l'équilibre du sol, et le malheur du voisinage (sauf ceux qui sont enrhumés au bon moment).

Maintenant, si on prend des résidus forrestiers et agricoles pour faire du agrocarburant.

Une telle installation coute chère, et doit être d'une taille industrielle our être rentable. On doit alors ratisser une large zone agricole pour alimenter une installation. Cela revient à alimenter les humains de la ville, avec le déséquilibre qu'on vient de voir plus haut. On va agraver le déséquilibre du sol, sa carence. Il faudra alors en mettre de 'engrais, autant d'engrais que tous ces nutriments qu'on a embarqué dans ces résidus ainsi que la partie noble. Aie Aie AIe...

De plus, comme cela a été dit, la paille, ce n'est pas du déchet. Elle sert à alimenter les animaux. Ce n'est pas aussi nutritif que le foin, ou que l'herbe fraiche, mais c'est toujours de la nourriture. Et donc en utilisant ces résidus pour faire du agrocarburant, les agriculteurs devront trouver un équivalent pour nourrir leur bétail....Et ils devront aussi trouver un équivalent pour faire la litière de leur animaux

Oui, les agrocarburants de 2eme génération n'utiliseront pas la partie noble des cultures. On n'affamera pas autant la population mondiale. Ceci dit, ce n'est pas non plus la panacée comme on pourrait le penser, parce que ce ne sont pas des déchets dont personne n'a besoin, ou la nature en a besoin...

   

En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

Tu oublies les boues de station d'épuration qui sont épandues dans les champs, là aussi au plus grand malheur des voisins

Par §wiz107IW

En réponse à Anonyme

En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

Tu oublies les boues de station d'épuration qui sont épandues dans les champs, là aussi au plus grand malheur des voisins

   

D'abord, il faudrait répandre cette boue là où on a besoin, c'est à dire là où on a fait une culture intensive AVEC un razzia total (on ramasse tout, la graine et la plante). Donc si on fait la razzia totale dans une exploitation forestière, alors ce sera là qu'il faudra répandre cette boue...ou répandre des engrais...ou renoncer à une exploitation intensive et totale

Ensuite, les boues des stations d'épuration contiennent des métaux lourds. Et normalement, ces boues ne sont pas autorisées à être répandues dans les champs, sauf si on a fait le nécessaire pour faire descendre le taux à des niveaux atorisés. Mais cela coute cher... Donc en pratique, on exploite une station d'épuration de telle manière que les bactéries dégradent le plus possible les matières organiques pour faire le moins de boue possible. On fait sécher...pour que ça fasse moins lourd avant d'être emportée par des camions vers un incinérateur (industriel, c'est à dire disposant des moyens de filtrage très performants)

Par §wiz107IW

Un exemple de comparaison entre une exploitation intensive et totale avec une exploitation "cool" et partielle

Pendant longtemps, le pétrole ne coutait pas cher, et donc le bois énergie n'était pas intéressant. Chez nous, les arbres pour du bois de construction sont à croissance lente (30, 50 ou 100 ans). Et lorsqu'on coupe l'arbre, seule la partie noble (le tronc) était exploitée. Le reste, on laissait sur place. Grosses branches. Petites branches....

Nos forêts se comportaient bien. Les arbres poussaient bien, sans jamais eu besoin du moindre gramme d'engrais

En revanche, pour l'industrie papetière, tout est bon à prendre. Une fois broyé, on ne fait plus la différence entre le troc, les grosses et les petites branches. Et puis pour faire du papier, il n'y a pas de différence non plus avec des arbres centenaires ou des jeunes arbres. Et donc on plante des arbres à croissance très rapide, genre eucalyptus, que l'on coupe au bout d'une dizaine d'années.

C'est vrai qu'un eucalyptus de 10 ans d'age pèse moins qu'un chêne centenaire....mais sur 100 ans, 10 eucalyptus font plus qu'un seul chêne. De plus, en laissant les branches sur place, on pourrait dire qu'on ne remporte que la moitié de la biomasse (au pif, exemple pour le principe de raisonnement)....et donc seulement la moitié des nutriments du sol que l'arbre a pompé pour sa croissance

Tandis qu'avec les plantations d'eucalyptus pour l'industrie papetière, on a fait pousser davantage de biomasse, donc pomper davantage les nutriments du sol....et qu'à chaque fois, on amène tout. Effectivement, les grandes plantations d'eucalyptus au Brésil par exemple, voient leur sol s'épuiser à vitesse grand V alors que le sol de nos forêts se comportent très bien.

Voilà le soucis d'une exploitation intensive et totale

De ce fait, si on parle d'utiliser le résidus de l'exploitation forestière, ce serait la sciure. MAIS....

-on voudrait exploiter ce déchet qu'est la sciure pour produire de l'éthanol. Facile. Il suffit de prendre cette sciure.

-euhhh, moi, je voudrais utiliser la sciure pour faire des granulets pour alimenter des chaudières. Facile. Il suffit de prendre cette sciure..

-et moi aussi, je voudrais utiliser la sciure pour faire des meubles pas chères avec des panneaux de particules. Facile. Il suffit de prendre cette sciure...

Bref, rapidement, on voit qu'il y a doublon sur les utiisations possibles de ce "déchet", de cette sciure, qui finalement, n'est pas siiii déchet que ça.

Donc produire de l'éthanol avec des déchets de scieries à petite échelle. Oui

Mais produire des grandes quantités d'éthanol....n'y pensons même pas.

Sauf si on veut changer notre mode de vie, par exemple installer des panneaux solaires pour produire de l'eau chaude et chauffer les logements...et donc ne pas consommer d'énergie (bois) pour se chauffer de manière classique. Idem, accepter d'acheter des meubles en bois massif, plus cher, afin de laisser la sciure pour faire de l'éthanol.

Par

En réponse à §wiz107IW

Ce n'est pas aussi simple, aussi idillique.

Prennons une forêt "naturelle", sans aucune intevention de l'homme, et pas d'animaux non plus. Les plantes poussent, puis crèvent.

Pendant leur croissance, les plantent absorbent du CO2...mais aussi des nutriments tel que le phosphate.

Et à la fin, ces plantent lors de leur mort, sont décomposées par les micro-organismes...et les nutriments sont ainsi libérés, retournent au sol pour être absorbés par d'autres plantes

Passons à l'étape suivante. Introduisons des animaux, des herbivores.

La vache est prisonnière d'une prairie. Elle bouffe de l'herbe, et une partie des nutriments qui n'est pas absorbée par la vache retourne dans la prairie via pipi caca. Le cycle des nutriments est conservé. Rien ne se perd. Rien ne se crée (à partir du néant). Tout se transforme, tourne en boucle. Le bilan est constant.

Etape suivante: introduire l'homme, à petite échelle, et à l'échelle locale

Tout comme la vache, l'homme consommera des végétaux et des animaux. Une partie de ces nutriments retournera dans la nature proche via pipicaca. Une petite partie y retournera aussi, lorqu'il sera mort et enterré.

Encore une fois, le bilan du sol est constante

Cette fois ci, introduisons l'homme, mais à très grande échelle.

Il y a alors des zones à forte concentration humaine, que l'on appelle des villes. Et il y a d'autres, que l'on appelle la campagne. On produit alors des aliments à la campagne et les transporte jusqu'à la ville pour nourrir les citadins. En revanche, lors du trajet de retour, le camion ne transporte pas de pipicaca pour les remettre dans le sol.

De ce fait, le sol s'appauvrit. Et pour compenser cela, on rajoute de l'engrais

Donc si maintenant, dans une exploitation forestière, on embarque tout, la partie noble du bois, mais aussi les branches, les brindilles, alors le cycle est interrompu. Le sol finira par s'apauvrir, et donc la croissance ralentir, laissant un sol devenir minérale

C'est pareil avec l'agriculture.

Oui, on cultive du blé, du maïs pour la partie noble, la graine. Le reste nous parait inutilisable, des déchets sans valeurs. Néanmoins, cette partie contient aussi des nutriments, la paille de blé serait l'équivalent de l'herbe séché (en terme de matières chimiques du sol, pas en nutriments qui vait vivre la vache). Or, actuellement, cette paille vit un cycle court, de proximité. Elle sert à nourrir des animaux dans les alentours, et donc pipicaca retourneront rapidement au sol à proximité. La paille sert aussi de litière pour les animaux....avant de retourner dans le sol au printemps suivant, pour le bonheur de l'équilibre du sol, et le malheur du voisinage (sauf ceux qui sont enrhumés au bon moment).

Maintenant, si on prend des résidus forrestiers et agricoles pour faire du agrocarburant.

Une telle installation coute chère, et doit être d'une taille industrielle our être rentable. On doit alors ratisser une large zone agricole pour alimenter une installation. Cela revient à alimenter les humains de la ville, avec le déséquilibre qu'on vient de voir plus haut. On va agraver le déséquilibre du sol, sa carence. Il faudra alors en mettre de 'engrais, autant d'engrais que tous ces nutriments qu'on a embarqué dans ces résidus ainsi que la partie noble. Aie Aie AIe...

De plus, comme cela a été dit, la paille, ce n'est pas du déchet. Elle sert à alimenter les animaux. Ce n'est pas aussi nutritif que le foin, ou que l'herbe fraiche, mais c'est toujours de la nourriture. Et donc en utilisant ces résidus pour faire du agrocarburant, les agriculteurs devront trouver un équivalent pour nourrir leur bétail....Et ils devront aussi trouver un équivalent pour faire la litière de leur animaux

Oui, les agrocarburants de 2eme génération n'utiliseront pas la partie noble des cultures. On n'affamera pas autant la population mondiale. Ceci dit, ce n'est pas non plus la panacée comme on pourrait le penser, parce que ce ne sont pas des déchets dont personne n'a besoin, ou la nature en a besoin...

   

Pour résumer votre propos :

- un écosystème naturel sans présence humaine fonctionne à l'équilibre car il tourne en circuit fermé

- quand l'homme a développé l'agriculture, il a déséquilibré les écosystèmes car il en prélève une partie des ressources sous forme finale d'aliment. Pour compenser le déséquilibre et poursuivre l'exploitation de l'écosystème, il lui faut alors compenser ses prélèvements en apportant de l'extérieur des matières, la plupart du temps des fertilisants ou de la nourriture pour les animaux. En agronomie on les nomme de façon générique des intrants.

C'est inéluctable, et le fonctionnement en bio ne change rien à l'affaire. C'est comme une loi de la physique.

Il y a de nombreuses traces dans l'histoire de territoires épuisés par l'agriculture que l'homme a abandonné pour aller ailleurs. Simplement à ces époques nous étions beaucoup moins nombreux.

Par contre êtes-vous bien sûr que la paille sert d'aliment au bétail ? Pour moi il sert de litière mais pas d'aliment. En tout cas pour le gros bétail.

Par §wiz107IW

http://idele.fr/recherche/publication/idelesolr/recommends/paille-de-cereale.html

Par

En réponse à §wiz107IW

http://idele.fr/recherche/publication/idelesolr/recommends/paille-de-cereale.html

   

Pas terrible comme aliment... Genre ça bourre l'estomac de la bête mais rien de plus.

Par §wiz107IW

je n'ai jamais dit que c'est très nutritif...

mais dans cette société où on cherche à gratter au centime près, ça finit par compter

et donc si on enlève la paille de l'estomac des animaux, alors il faudait que le paysan trouve autres choses pour remplir le ventre de ses bêtes

idem en tant que litière

bref, c'est comme cette histoire de sciure

la paille a moins de valeur financière que le blé, mais elle n'est pas un déchet qui n'attende plus qu'à être transformée en éthanol

elle a déjà certaines utilisations

et puis, on s'en doute bien que la paille n'est pas très nutritive

la but de la plante (blé), c'est de tout faire pour assurer son ascendance, tout se sacrifier pour leur progéniture, c'est à dire tout donner à la graine

on note que la paille contient peu de matière azotée, peu de phosphore, peu de ci, peu de ça...mais ce sont quand meme des matières que la plante a puisé du sol. Alors à force de "peu", ça va finir par faire un total qui vaudra "beaucoup".

Donc la paille utilisée en tant qu'aliment ou litière, ça a une chance de retourner dans les champs concernés

mais envoyé à 100km dans une usine de transformation en éthanol, il n'y aucune chance de voir ces nutriments retourner dans les champs où ils ont été prélevé, qu'il faudra bourrer en engrais l'année suivante, etc...

Dans un élevage, les animaux concentrent ces nutriments dans leur pipicaca

L'éleveur peut prendre les excréments pour répandre dans les champs voisins. Cela ne lui coute pas trop

En revanche, on n'a pas vu une filière qui transporte le fumier depuis la Bretagne vers les autres régions françaises. Ça ne vaut pas le coup, ni le coût. Dès lors, l'éleveur paysan breton va répandre les déjections des millions de volailes et cochons sur la faible superficie de sa région. Comme cette végétation n'est pas capable de tout absorber, alors ça finit dans les fleuves et océans, avec les emmerdes que l'on sait

Ce sera idem dans une usine d'agrocarburant de 2eme génération

Il y a très peu de phosphore dans la paille. Mais beaucoup de paille, ça va finir par faire beaucoup de phosphore. Et comme i n'y a pas de phosphore dans l'éthanol, alors ça veut dire que le phosphore sera inclu dans les résidus de l'usine d'éthanol, des déchets "riches" en phosphore

Et tout comme il n'est pas rentable de transporter pipicaca de cochon sur des centaines de km, alors il n'est pas rentable non plus de transporter les déchets de l'usine d'éthanol sur de pareil distance. On va alors répandre ce résidus dans les champs à proximité de cette usine....et on aura le même soucis que les bretons avec leur cours d'eau

Bref, espérons que ceux qui croient dans l'agrocarburant de 2eme génération vont enfin ouvrir les yeux, de comprendre que ce n'est pas aussi idillique que ça a l'air.

Par

En réponse à §wiz107IW

je n'ai jamais dit que c'est très nutritif...

mais dans cette société où on cherche à gratter au centime près, ça finit par compter

et donc si on enlève la paille de l'estomac des animaux, alors il faudait que le paysan trouve autres choses pour remplir le ventre de ses bêtes

idem en tant que litière

bref, c'est comme cette histoire de sciure

la paille a moins de valeur financière que le blé, mais elle n'est pas un déchet qui n'attende plus qu'à être transformée en éthanol

elle a déjà certaines utilisations

et puis, on s'en doute bien que la paille n'est pas très nutritive

la but de la plante (blé), c'est de tout faire pour assurer son ascendance, tout se sacrifier pour leur progéniture, c'est à dire tout donner à la graine

on note que la paille contient peu de matière azotée, peu de phosphore, peu de ci, peu de ça...mais ce sont quand meme des matières que la plante a puisé du sol. Alors à force de "peu", ça va finir par faire un total qui vaudra "beaucoup".

Donc la paille utilisée en tant qu'aliment ou litière, ça a une chance de retourner dans les champs concernés

mais envoyé à 100km dans une usine de transformation en éthanol, il n'y aucune chance de voir ces nutriments retourner dans les champs où ils ont été prélevé, qu'il faudra bourrer en engrais l'année suivante, etc...

Dans un élevage, les animaux concentrent ces nutriments dans leur pipicaca

L'éleveur peut prendre les excréments pour répandre dans les champs voisins. Cela ne lui coute pas trop

En revanche, on n'a pas vu une filière qui transporte le fumier depuis la Bretagne vers les autres régions françaises. Ça ne vaut pas le coup, ni le coût. Dès lors, l'éleveur paysan breton va répandre les déjections des millions de volailes et cochons sur la faible superficie de sa région. Comme cette végétation n'est pas capable de tout absorber, alors ça finit dans les fleuves et océans, avec les emmerdes que l'on sait

Ce sera idem dans une usine d'agrocarburant de 2eme génération

Il y a très peu de phosphore dans la paille. Mais beaucoup de paille, ça va finir par faire beaucoup de phosphore. Et comme i n'y a pas de phosphore dans l'éthanol, alors ça veut dire que le phosphore sera inclu dans les résidus de l'usine d'éthanol, des déchets "riches" en phosphore

Et tout comme il n'est pas rentable de transporter pipicaca de cochon sur des centaines de km, alors il n'est pas rentable non plus de transporter les déchets de l'usine d'éthanol sur de pareil distance. On va alors répandre ce résidus dans les champs à proximité de cette usine....et on aura le même soucis que les bretons avec leur cours d'eau

Bref, espérons que ceux qui croient dans l'agrocarburant de 2eme génération vont enfin ouvrir les yeux, de comprendre que ce n'est pas aussi idillique que ça a l'air.

   

conclusion: ya plus qu'a manger des insectes ! comme 2 milliards d'individu le fond déja... :langue:

on nous en parle de + en + d'ailleurs...afin de nous y préparer...fini le bon rumsteak ! :miam:

place a la sucette de crickets ! :hum:

Par §wiz107IW

tu peux manger du boeuf tout en un bilan à peu près équilibré pour le sol: c'est tout simplement l'élevage extensif

tu laisses les bêtes brouter librement dans d'immenses territoires. La quasitotalité des nutriments que la plante a absorbé pour sa croissance retournera peu ou prou sur ce même territoire, lorsque la vache aura fait pipicaca. Le bilan pour le sol sera acceptable, en tout cas bien meilleur qu'avec notre système d'élevage intensif hors sol

-une grosse concentration de bétail sur une petite surface

-et pour la nourriture, on en importe donc une grosse quantité qui vient donc de loin, sans rien en retour. Et donc le sol pour la culture des aliments pour les vache est en déséquilibre

Mais bon, un élevage extensif, ça coute cher (dans le sens où il est plus rentable financièrement d'utiliser ces immenses territoires pour faire des cultures intensives à coup d'engrais et pesticides, que de laisser l'herbe pousser lentement)

 

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