Dacia, « pépite » de Renault, vise 15 % de marge en 2030
En France, Dacia est devenue en quelques années l’une des marques préférées des automobilistes, avec des modèles historiques tels que la Sandero et le Duster, mais aussi une jeune garde, incarnée par la Spring et le Jogger. Le DG du groupe Renault, Luca de Meo, ne tarit pas d’éloge sur cette filiale qu’il qualifie de « pépite ».
Le business model de Dacia sous giron tricolore, c’est l’histoire d’un pari fait par le groupe Renault dès 1999, celui de produire des voitures au confort basique (c'était le cas avec la 1ère génération de Logan) à des prix ultra concurrentiels.
Pour bâtir son succès et contenir au maximum ses coûts, la marque fait assembler ces véhicules dans ses usines roumaines et marocaines, par des employés payés bien moins chers qu’en France. Parallèlement, pour rester pertinente face à la concurrence, elle sait depuis le début qu’elle peut compter sur l’expertise technologique issue des modèles Renault (en ce qui concerne les plateformes et les moteurs notamment) déjà en circulation. Là-encore, pour Dacia, la stratégie est donc profitable.
Résultat, Dacia est aujourd’hui considérée comme une tête de pont par le groupe Renault. Sa progression commerciale est presque insolente. Illustration à travers sa marge opérationnelle, qui atteint cette année 10 %, soit une rentabilité dont seules quelques autres marques peuvent se prévaloir.
Dacia, la « pépite d'or » de Renault
Il y a quelques jours, lors d’un bilan d’étape sur le plan « Renaulution », Luca de Meo en a profité pour confier, entre autres, tout le bien qu'il pensait de Dacia. Le Directeur général du groupe Renault qualifie sa filiale de « pépite d'or », rapportent nos confrères d’Automotive News Europe. Il estime d’ailleurs qu’elle est en mesure de réaliser une marge de 15 % à l’horizon 2030.
Pour y parvenir, Luca De Meo et l'état-major de Dacia veulent continuer à miser sur des produits au rapport qualité-prix intéressant. A l’image du Jogger, le nouvel ambassadeur familial disponible en concession depuis un an. A l’image aussi de la citadine Spring.
La Spring, c’est rappelons-le la première voiture électrique signée Dacia. Fabriquée en Chine par un partenaire du groupe Renault, elle est actuellement la moins chère de son segment en France (à partir de 20 000 euros, avant déduction du bonus écologique). Un atout qui contribue, sans doute davantage que son autonomie de 230 km, à son entrée remarquée dans le classement des VP neuves zéro émission les plus vendues dans l'hexagone en 2022. Avec elle, Dacia démontre que des modèles 100 % électriques à bas prix, c’est possible et parfois même populaire.
Fort de ce constat, Dacia envisage ainsi de commercialiser dans les années à venir d’autres modèles ou variantes électrifiés. Il y aura notamment du full-hybrid (par exemple dès 2023 sur le Jogger), du mild-hybrid 48 Volt aussi, avant que le catalogue ne vire totalement au 100 % électrique en 2035, soit cinq ans après l’échéance que Renault s’est donné pour parvenir à cet objectif de verdissement sur sa propre gamme.
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