Salon de Francfort 2017 - Jaguar XF Sportbrake : du chic et du coffre
Alain Dalbera , mis à jour
En 2015 était présentée la Jaguar XF de seconde génération, dont le but était de redonner des armes à la marque pour concurrencer les constructeurs premiums allemands. Après plusieurs années d'existence, le bilan s’avère plutôt positif et il est temps de poursuivre l’offensive sur le segment des grandes routières avec la déclinaison break appelée Sportbrake.
En bref
- Un moteur essence, quatre moteurs diesels
- À partir de 44 320 €
La filiation entre la berline et le break est évidente. On ne s’étonnera guère d’avoir une face avant identique, mais par contre les designers aiment parfois différencier les modèles au niveau des feux arrière. Rien de tout cela ici, et on retrouve exactement la même forme d’optique, incluant un bandeau chromé pour les relier.
C’est la chute de pavillon qui marque la principale caractéristique de la Jaguar XF Sportbrake. Si elle était très inclinée sur la berline, elle est ici plus verticale, au profit bien entendu du volume de chargement. Un cache noir sur le hayon permet cependant de donner un aspect plus dynamique en trompe l’œil, en simulant une inclinaison plus importante. La troisième vitre latérale devrait être gage d’une bonne visibilité arrière. En attendant le tout perd peut être en aspect sportif, mais reste élégant et statutaire.
Le coffre est bien sûr le point le plus important de l’auto. Un effort a été fait sur le seuil de chargement qui s’avère bas et bien carré, afin de faciliter le positionnement de bagages et autres meubles. Le volume va ainsi de 565 litres à 1 700 litres de chargement, banquette et siège passager rabattus. C'est peu face à une Mercedes Classe E break qui revendique entre 640 et 1 820 litres, mais très proche d'une BMW Serie 5 Touring (570 - 1 700 litres). Au niveau pratique, on notera la présence de rangements avec filets sur les côtés, d’un rail pour compartimenter l’espace proposé, d’un filet à bagages, et d’un enrouleur amovible pouvant se dissimuler sous le plancher. Du classique certes, mais cela est fonctionnel tout de même. Concernant la banquette arrière, elle peut se manipuler grâce à des boutons accessibles depuis le coffre, et se rabat selon un format 40/20/40. Ces commandes ne sont malheureusement pas électriques.
Un break n’a pas pour prétention que de charger de gros objets, il lui arrive aussi de tracter de lourdes charges. Ce Sportbrake promet ainsi de pouvoir remorquer jusqu’à deux tonnes, de quoi pourquoi pas faire voyager son cheval dans son box ambulant. Certains éléments lui permettront d’affronter cette tâche avec plus de facilité et de sécurité, à l’image des 4 roues motrices, ou du coefficient aérodynamique de 0,29. Les suspensions arrières sont pour leur part pneumatiques, permettant de garder une assiette stable même en cas de lourds chargements, ou d’une imposante remorque présente. Dommage qu'elle ne soit pas réglable afin de rabaisser l'assiette afin de faciliter le chargement d'objets lourds.
À bord, on notera surtout la disponibilité d’un toit panoramique pouvant être contrôlé sans bouton, par un simple mouvement de poignet dans les airs. D’autres éléments plus classiques sont présents à l’image d’un détecteur de fatigue, d’une clef intelligente et étanche, ou d’un système de filtration/ionisation de l’air intérieur.
Niveau motorisation, la gamme est chapeautée par un V6 essence de 380ch qui aura la charge de propulser ce break en 5,5 s de 0 à 100 km/h mais cette motorisation sera malheureusement réservée à tous les marchés sauf l'Europe. Pour les amateurs de diesel, le moteur le plus rugissant sera le V6 3,0 litres de 300 ch, ce dernier effectuant pour sa part le 0 à 100 km/h en 6,6 s. La gamme complète comprendra également des 4 cylindres (au nombre de quatre), allant de 163 ch à 250 ch, avec un rejet minimum de 118 g/km de CO2. Ces motorisations auront à déplacer un véhicule de 4, 955 mètres, dont le poids commence à 1 660 kg pour une structure faisant largement appel à de l’aluminium.
La Jaguar XF Sportbrake sera officiellement dévoilée à l'occasion du prochain salon de Francfort. Les premières livraisons interviendront au mois de novembre prochain.
Les dimensions
Longueur | 4,96 mètres |
Largeur | 1,99 mètre |
Hauteur | 1,50 mètre |
Empattement | 2,96 mètres |
Volume du coffre | de 565 à 1700 litres |
La fiche technique
Moteurs | 25t | E-Performance | 20d | 25d | 30d |
Type | 4 cyl. essence | 4 cyl. diesel | 4 cyl. diesel | 4 cyl. diesel | V6 diesel |
Cylindrée | 1997 cm3 | 1999 cm3 | 1999 cm3 | 1999 cm3 | 2993 cm3 |
Puissance | 250 ch | 163 ch | 180 ch | 240 ch | 300 ch |
Couple | 365 Nm à 1250 tr/mn | 380 Nm à 1750 tr/mn | 430 Nm à 1750 tr/mn | 500 Nm à 1500 tr/mn | 700 Nm à 2000 tr/mn |
Boîte de vitesses | auto 8 rapports | manuelle 6 / auto 8 | auto 8 rapports | auto 8 rapports | auto 8 rapports |
Transmission | propulsion | propulsion | propulsion / 4x4 | 4x4 | propulsion |
0 à 100 km/h | 7,1 s | 9,4 / 9,3 s | 8,8 / 8,9 s | 6,7 s | 6,6 s |
Consommations* | 7,1 l/100 km | 4,5 l/100 km | 4,6 / 5,0 l/100 km | 5,8 l/100 km | 5,7 l/100 km |
Rejets de CO2 | 155 g/km | 119 / 118 g/km | 120 / 132 g/km | 153 g/km | 149 g/km |
* valeur minimale en cycle mixte
Les prix
Essence
- 25t > Pure : 52 570 €, Prestige : 57 330 €, R-Sport : 60 250 €, Portfolio : 64 380 €.
Diesel
- E-Performance > Pure : 44 320 €, Prestige : 49 470 €, R-Sport : 52 390 €.
- 20d > Pure : 49 140 €, Prestige : 53 900 €, R-Sport : 56 820 €, Portfolio : 60 950 €.
- 25d** > Prestige : 60 760 €, R-Sport : 63 680 €, Portfolio : 67 810 €.
- 30d > Portfolio : 74 550 €, S : 76 130 €, Première Edition : 81 990 €.
* boîte auto : + 2 520 €, ** 4x4 : + 4 240 €
La concurrence
Chez les routières, le break est une carrosserie importante pour les ventes en Europe. La preuve : quand ils changent leur berline, les géants allemands ne traînent pas pour proposer le break. Par exemple, la nouvelle Série 5 a été lancée en février et est déjà disponible en déclinaison Touring. Jaguar a pris son temps !
Comme chez les berlines, sa XF break va faire office d'outsider face à des germaniques impitoyables. Sa rivale la plus récente est donc la BMW (à partir de 49 700 €), qui met en avant sa dotation technologique et ses qualités routières de premier ordre. La Classe E break a été renouvelée en 2016. Elle profite d'une plus vaste gamme de moteurs, notamment en essence, du "petit" 184 ch à la survitaminée 63 AMG de 612 ch ! La E, vendue à partir de 48 650 €, bénéficie aussi d'une version baroudeuse All-Terrain. Chez Audi, l'A6 est en bout de course et ne fait plus vraiment le poids (elle sera changée l'année prochaine).
Du côté des généralistes, Opel propose un modèle au gabarit similaire, l'Insignia Sports Tourer, avec l'avantage d'un volume de chargement immense à un prix nettement plus abordable : dès 28 450 €.
Photos (13)
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