Des bolides de délinquants vendus aux enchères
Le ministère de l'Économie propose ce vendredi une vente aux enchères de biens issus de saisies et de confiscations judiciaires, avec dans le lot des supercars.
Associée à la direction nationale d’interventions domaniales (DNID), l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisi et confisqués (AGRASC) organise à Bercy une vente aux enchères de biens qui proviennent de saisies et de confiscations judiciaires dans le cadre de procédures pénales.
Mais le contexte est particulier. L'AGRASC fête ses dix ans et a donc tenu à marquer le coup avec une vente aux enchères particulière, qui réunit des biens d'exception ! Ce serait ainsi l'occasion de s'offrir à moindre coût un peu de luxe. Plus de 300 articles vont être écoulés au son du marteau au ministère de l'Économie et des Finances le vendredi 5 novembre.
Et c'est un peu comme plonger dans la caverne d'Ali Baba du grand banditisme, puisque tous ces objets ont été confisqués à des délinquants ou des membres de leur entourage. L'AGRASC a été créée pour "améliorer l'efficacité de la réponse pénale visant la criminalité organisée" avec la volonté de taper au portefeuille, ce qui visiblement gêne plus les malfrats que la prison. Alain Caumeil, président de la DNID, a déclaré auprès du Parisien : "On se rend compte que les délinquants font plus souvent appel pour récupérer leurs biens que pour revoir leur peine".
À la vente, on trouve des bijoux, des montres, de la maroquinerie, des vins… et donc des véhicules. Une quinzaine de modèles, tous issus de marque haut de gamme (à l'exception d'une Traction), même si certains restent très "populaires", comme une Mercedes CLA de deuxième génération en version 200 essence. Il y a aussi les incontournables SUV de luxe, comme un Range Rover Velar et un Porsche Cayenne. La vente comprend quelques supercars, avec par exemple une Mercedes AMG GT Roadster et une Lamborghini Aventador de 2012 avec 15.000 km, affichée en prix de départ 150 000 €.
Il y a bien sûr la possibilité de réaliser de bonnes affaires, mais attention aux mauvaises surprises. On trouve par exemple une Lamborghini Gallardo de 2010 avec moins de 40.000 km au compteur affichée seulement 25 000 € en prix de départ… mais il lui manque le pare-chocs avant. Pas de quoi rassurer. Il y a des mises en garde sur des kilométrages non garantis, avec par exemple une alerte sur une Audi RS6 qui a vu son compteur baisser ! De manière générale, il faut se méfier de l'état de la mécanique, l'utilisation pouvant être douteuse. Des modèles n'ont aussi pas de certificat d'immatriculation !
Il faut également savoir que des véhicules saisis sont vendus avant le jugement du propriétaire, l'État cherchant à vite s'en débarrasser car le gardiennage coûte cher. Si l'ancien conducteur est relaxé, il ne va bien sûr pas récupérer le véhicule, mais sera dédommagé de la valeur de la vente.
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