2. Dossier : l’avenir des sportives sera électrique ! D’Abarth à Lotus

Abarth 500e

Si la vitesse de pointe est limitée à 155 km/h pour la 500e d'Abarth (berline et cabriolet), le 0 à 100 km/h en moins de 7 secondes séduira les passionnés de la marque au scorpion. Avec 155 ch sous le capot et un rayon d’action de 250 km, la petite bombe d’Abarth ne s’aventurera que rarement sur l’autoroute, en revanche en ville, aucun souci pour se faufiler dans la circulation, et l’on peut même savoir l’impression d’être au volant d’une voiture à moteur thermique grâce à un générateur de son qui produit son petit effet auprès des passants. Les tarifs débutent à partir de 36 900 € (hors bonus).

Alpine

L’avenir de la marque de Dieppe passe par l’électricité avec trois modèles, un SUV pour doper la production, une petite berline joueuse et la remplaçante de la berlinette A110. Pour cette dernière l’association avec Lotus (qui devrait produire la future berlinette) ne se fera pas et cela jette le trouble sur le remplacement de l’A110. Mais c’est peut-être un mal pour un bien, car c’est Alpine et Renault qui se chargeront de la future A110 qui devrait être électrique, mais aussi thermique avec un moteur fonctionnant à l’hydrogène ou à un carburant de synthèse. En attendant, l’actuelle A110 va poursuivre sa carrière jusqu’en 2027. Pour la future berline sportive, ça avance plus rapidement puisque le concept-car Alpine A290 est proche du modèle définitif qui arrivera vers la fin de 2024. Il s’agit de la version sportive de la future Renault 5. Elle reprendra son châssis (avec des réglages spécifiques) et devrait être motorisée par un électromoteur de plus de 200 ch entraînant les roues avant. Elle devra être agile pour combler les amoureux de la marque au « À fléché ».  

Aston Martin

La marque anglaise Aston Martin vient de dévoiler sa nouvelle DB12 à moteur thermique, mais elle songe au futur et au passage au tout électrique. C’est le 27 juin prochain que le propriétaire Lawrence Stroll va dévoiler l’avenir de la marque pour les cinq années qui viennent. Le passage à l’hybride rechargeable tout d’abord (Aston Martin Valhalla) en plus des thermiques essence, puis un premier véhicule 100 % électrique en 2026. Celui-ci sera assemblé sur une toute nouvelle plateforme et ne devrait pas disposer d'éléments provenant du groupe chinois Geely (propriétaire de Volvo) qui a pourtant augmenté récemment sa participation dans le capital d’Aston Martin.

Aspark Owl

Le sous-traitant japonais Aspark basé à Osaka veut devenir un constructeur automobile et propose pour cela l’Aspark Owl. C'est une hypercar électrique de 2 012 ch. Les quatre moteurs, un sur chaque roue, propulsent ce bolide de moins d’un mètre de haut à 100 km/h en moins de 2 secondes (1,9 seconde pour être précis). Le pilote et son passager sont pratiquement allongés comme dans une Formule 1 et les deux occupants peuvent encaisser jusqu’à 2 G lors des accélérations. Le prix de cette auto hors-norme : 3 480 000 € !

Audi

Pour Audi le passage à l’électricité est obligatoire. Première sportive électrifiée, l’Audi RS e-tron GT de 646 ch (elle existe aussi en version GT Quattro de 530 ch) est superbe. La robe est magnifique et la plateforme empruntée à la Porsche Taycan tout comme les deux moteurs et la batterie de 93 kWh permettent de disposer de performances dignes d’une Grand Tourisme mais pas tout à fait d’une vraie sportive. Car si le 0 à 100 km/h est effectué en 3,3 secondes, le poids de l’auto grève son agilité, la voiture est sous-vireuse et pas très joueuse, et cela malgré les multiples aides à la conduite censées la rendre plus dynamique. On l’appréciera plus pour la beauté de ses lignes et son confort de conduite.

BMW

Ce sont les BMW i4 et la toute nouvelle BMW i5 qui ont droit au blason Motorsport. Baptisées BMW i4 M50 et BMW i5 M60, ces deux autos affichent 544 ch pour la première et 601 ch pour la seconde. Elles sont équipées chacune de deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) et bénéficient ainsi de la transmission intégrale. Cela permet d’avoir une motricité sans faille et de réaliser des accélérations de haut niveau. En attendant que d’autres sportives électriques (il y aura aussi une i3 M) fassent leur entrée dans la gamme du constructeur munichois on peut aussi porter son regard sur la berline BMW i7 de 544 ch, mais seulement pour goûter à un confort d’exception.

Catheram EV Seven

L’EV Seven, est un concept-car pour tester si une Catheram électrique est toujours capable de donner des sensations à son conducteur. Pour cela le constructeur britannique parie sur une petite batterie afin de ne pas dépasser un delta de poids équivalent à un passager à bord. Résultat des courses, la possibilité d’utiliser cette voiture se réduira à un cycle de conduite de 20 minutes, puis un temps de recharge de 15 minutes, puis à nouveau un temps de conduite de 20 minutes. C’est possible si l’on utilise l’auto sur une piste, plus difficile dans la conduite de tous les jours. Le constructeur précise d'ailleurs que cette auto sert de banc d’essai et ne programme pas pour le moment un passage en production.

Cupra Raval

La marque espagnole Cupra a le vent en poupe au point de faire de l’ombre à la maison-mère Seat qui arrêtera de produire des automobiles en 2030 pour se transformer en marque de services et de mobilité urbaine. Pour Cupra qui a désormais les mains libres, cela veut dire qu’il lui faut assurer et vendre le plus possible. Ça tombe bien, la marque a plein de nouveaux véhicules dans ses projets (surtout des SUV) dont une petite citadine inspirée du concept,-car UrbanRebel qui viendra remplacer l’Ibiza en 2025. Cette auto se nomme Cupra Raval, du nom d’un quartier branché de Barcelone. Parmi les versions de cette citadine, il y aura une version délurée de 226 ch à roue avant motrices.

Deus Vayanne

Marque autrichienne créée en 2020, la marque Deus (dieu en latin) prépare un bolide pour 2025. Avec un moteur électrique dans chacune des roues et une puissance cumulée de 2 243 ch, on peut dire que le constructeur autrichien place la barre très haut pour son premier projet. Pour le réaliser, il s’est associé à Italdesign pour dessiner la belle Deus Vayanne et à Williams Advanced Engineering (une émanation de l’écurie Williams de F1) pour tout ce qui concerne la base technique. De cette auto qui passe sous les 2 secondes de 0 à 100 km/h on ne connait pas encore le tarif.

Hispano-Suiza

C’est la renaissance de la marque espagnole Hispano-Suiza fondée à Barcelone en 1904. Après maintes péripéties, l’arrière-petit-fils du fondateur Damià Mateu i Bisa, remet la marque Hispano-Suiza au goût du jour en produisant l’Hispano-Suiza Carmen, un bolide électrique de 1 019 ch. La Carmen d’Hispano-Suiza grâce à ses deux moteurs placés sur les roues arrière peut rouler à une vitesse folle et passer de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes. Dans sa version Carmen Boulogne, la puissance grimpe jusqu’à 1 114 ch et le 0 à 100 km/h se fait en 2,6 secondes. Pour acquérir cette merveille, il faut débourser deux millions d’euros.

Lancia

Longtemps placée sous l’éteignoir, la marque Lancia veut à nouveau briller de mille feux. Pour cela elle propose un concept-car Pu+Ra HPE (HPE pour High Performance Electric) qui annonce plusieurs choses. Si cela ne se voit pas, sous sa carrosserie se trouvent la motorisation, la batterie, la suspension et les freins de la future Ypsilon électrique prévue pour 2024. Son style s’inspire à l’arrière de la Lancia Stratos ce qui veut dire que la marque n’a pas oublié son passé sportif et c’est une bonne chose. Ce concept-car donne des indications sur les futurs modèles électriques de la marque, un grand SUV pour 2026 et une Lancia Delta pour 2028. Attendons de voir si Lancia se donne les moyens de ses ambitions et redevient une véritable marque haut de gamme.

Lafitte Automobilii

Ce n’est pas de Jacques Lafitte le pilote de Formule 1 dont il s’agit, mais de son neveu Bruno Lafitte. Il vient de fonder avec Pascal Cohen la marque Lafitte Automobilii. Cette nouvelle marque franco-italienne veut lancer trois modèles électriques très haut de gamme et performants. En plus d’un SUV, il est prévu une GT découvrable qui se nomme Barchetta, elle affiche 585 ch. Il y aura aussi une sorte d’hypercar du Mans, la LM1 de 1 167 ch. Les tarifs annoncés oscillent entre 1,60 et 2 millions de dollars. Ne voulant pas devenir un constructeur généraliste, Lafitte Automobilii se contentera de vendre quelques dizaines exemplaires de chaque modèle, de quoi assurer les fins de mois. À noter que le dessin de ces autos est l’œuvre de Giorgetto et Fabrizio Giugiaro.

Lotus Enya

On connaît la Lotus Evija, une électrique de 2 000 ch (voir ci-dessus) disposant de quatre moteurs électriques. Elle passe de 0 à 100 km/h en 3 secondes et à 200 km/h en 6 secondes et à 300 km/h en 9 secondes. Dans sa livrée noire et or en hommage au titre de Champion du monde de F1 obtenu par Emerson Fittipaldi sur sa Lotus 72 en 1972, elle est tout simplement sublime. On connaît moins la future Lotus Enya, qui poursuit camouflée, ses essais de mise au point. Elle aussi, à coup sûr, méritera le détour, car elle devrait reprendre les motorisations du SUV Lotus Eletre (603 et 905 ch pour l'Eletre R). Sa plateforme 800 Volts autorisera des recharges rapides sur un superchargeur et avec des batteries de fortes capacités, la Lotus Envya devrait pouvoir atteindre les 600 km d’autonomie.