Essai Airoh GP: tout y est.

Fleuron de chez Airoh, le GP est LE haut de gamme de la marque italienne. Peut-il rivaliser sans complexe avec la concurrence ? Caradisiac Moto fait l'essai à la ville, à la piste de cet intégral à la vocation racing.

Porté par de grands noms de la moto comme Julian Simon, Hector Barbera ou encore James Toseland, l'intégral mise sur une technologie haut de gamme mix de fibres composites carbone et kevlar et sur un éventail de décos allant du sobre au compliqué en passant par une « peinture » Monster très mode…

ÉTAT DES LIEUX

Finition très correcte, l'italien soigne son chapeau haut de gamme tant par sa déco hors de tout soupçon que par ses nombreuses ventilations ou encore sa garniture intérieure (avec découpes pour les oreilles) douce au toucher et confortable à l'utilisation. Facile à démonter, cette dernière donne confiance dans sa durée de vie même si le morpho-système a tendance à un peu trop se détendre lors de roulages supérieurs à trois heures. N'aillez pas de crainte pour autant, après une petite pause, il reprendra heureusement sa forme initiale…

La qualité du joint d'écran est à mon goût un peu cheap… non complète, au toucher un peu trop rigide, elle est plus en corrélation avec un mi-gamme qu'avec un casque haut de gamme. Même remarque pour le déflecteur nasal en deçà de ce que propose la concurrence.

Pour respecter au mieux la morphologie du motard, Airoh propose quatre tailles de coques externes pour un ajustement précis. Réalisé dans la plus petite coque, le modèle d'essai reste compact avec un volume qui sait se faire oublier.

Démontage rapide très pratique, kit AFFS (Airoh Free Fog System) anti-buée maison (proche d'un Pinlock mais sans vis excentrique), prédisposition Tear Off et curseur facile d'utilisation permettant de bloquer l'écran en position fermée, le GP se veut complet.

Racing oblige, la fermeture de jugulaire se fait via une boucle double-D, assistée d'un cache jugulaire molletonné confortable à l'utilisation, qui n'a pu être prise en défaut durant les mois d'essai.

FEND LA BISE

Airoh a retenu une forme plutôt ovale pour son GP, à la limite du plongeant. Mentonnière et partie arrière plutôt « pointues » un peu à la méthode Shark (RSR2, pour retrouver son essai, c'est ici), le casque italien est fait pour la vitesse mais ne rechigne pas pour autant aux déplacements urbains et évitera de s'accrocher au col de votre blouson lors des contrôles visuels de changement de file…

Facile à enlever mais aussi à positionner, le GP se met en place instantanément sur votre tête et se montre très confortable dès les premiers tours de roue.

Le maintien des mousses très correctes laisse un passage à vos branches de lunettes qui ne scarifieront pas votre visage.

Bonne tenue de cap, neutre lors des mouvements latéraux de la tête, le GP ne craint pas les tests dynamiques.

Champ de vision exempt de défaut, l'intégral transalpin ne limite pas votre regard tant en latéral qu'en hauteur et permet sans problème un roulage en sportive sans que votre regard ne flirte avec le haut de la coque.

Avec un niveau sonore dans la moyenne pour ce type de gamme (gardant à l'esprit que nous sommes en présence d'un casque ventilé), le Airoh GP a apporté entière satisfaction au niveau de l'étanchéité.

Aucune infiltration d'eau ni de remous d'air à l'intérieur de l'intégral que vous rouliez en moto carénée ou non.

Avec 1282 grammes vérifiés sur la balance (pour une taille S), l'intégral se place certes dans la moyenne mais sait se faire oublier rapidement, tout en préservant vos cervicales lors des trajets autoroutiers soutenus.