Essai - BMW K1600 GT (2022) : un six pour la route
C’est en 2010 que BMW a lancé la K1600, c’était donc il y a 12 ans. Autant dire la préhistoire dans un monde qui va à 300 km/h. Restylée en 2017 avec les normes Euro 4, la grosse routière allemande profite aujourd’hui d’une nouvelle mise à jour technologique avec notamment le passage aux normes Euro 5.
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Note
de la rédaction
14,5/20
Note
des propriétaires
Avant tout quand on parle de K1600, il ne s’agit pas d’une seule machine mais bel et bien d’une famille qui se compose de quatre modèles, la K1600 GT, la GTL et deux versions plus « cool », la K1600 B pour Bagger et la Gran America, un Bagger fait pour voyager.
Même si chacun dispose d’une personnalité qui leur est propre, ils partagent de nombreux points communs à commencer bien évidemment par leur moteur, un six cylindres. Si la GT allie dynamisme et tourisme, la GTL est la grande routière de la famille. Les Bagger et Gran America misent sur leur look détente tout en conservant de vraies qualités routières.
Bien que nous ayons eu l’opportunité de conduire la plupart des machines, nous nous sommes attardés sur la K1600 GT qui demeure la version la plus écoulée. Au niveau des ventes, BMW a voulu concurrencer la Honda Goldwing 1800, mais cette dernière n’a jamais été inquiétée par les productions de la marque allemande. Ainsi, depuis son lancement en 2017, il s’est seulement vendu près de 4 700 exemplaires toutes versions confondues de l’ensemble de la famille K1600 alors que Honda écoule en moyenne près de 1 000 Goldwing/an.
Les lignes de la K1600 GT sont classiques pour la catégorie des GT avec un carénage très enveloppant. Celui-ci procure une protection optimale notamment grâce à sa bulle réglable électriquement.
En position haute, elle met à l’abri le conducteur de la quasi-totalité des remous. Et pour ceux qui auraient besoin de rafraîchissement des petites ailettes placées plus haut qu’auparavant se déploient sur chaque côté afin d’apporter un peu d’air frais au conducteur. Le style global n’évolue que très peu si ce n’est la partie avant qui adopte une nouvelle signature lumineuse mais aussi une technologie d’éclairage encore plus aboutie.
Entièrement à LED et reprenant le dispositif apparu sur la dernière R1250 RT, les feux de position encadrent un projecteur doté d’une fonction directionnelle adaptative, qui se perfectionne encore puisqu’elle pivote et éclaire le virage en fonction de l’inclinaison de la moto. De 24° maxi sur l’ancienne génération, on passe à 35° d’inclinaison assurée. La correction d’assiette est également prise en compte avec une différence de +2/-2 lors des phases d’accélération ou de freinage. De quoi assurer un éclairage pour les longs voyages. En revanche, dans ce domaine, on devra se passer d’un équipement bien pratique : le régulateur de vitesse adaptatif, pourtant présent sur la RT, mais dont l’installation aurait entraîné de trop lourdes modifications pour un modèle qui reste confidentiel. Pour l’instant, la RT en gardera l’exclusivité.
Sans surprise, la qualité d’assemblage et des matériaux est au rendez-vous. Les différents fils sont bien masqués. L’élégance est donc de mise. On n’en dira pas de même de la teinte « Midnight » Option 719 disponible sur les BMW K 1600 B et BMW K 1600 Grand America. Une peinture Meteoric Dust II métallisée sur le thème « Galaxy » est appliquée selon une méthode d'impression par transfert d'eau. Ce procédé facturé la modique somme de 2 385 € est intéressant sur le plan technique mais le résultat est très particulier et décevant de l’avis général.
Finalement, la principale nouveauté se situe au niveau du poste de pilotage qui adopte un écran TFT de 10,25 pouces avec navigation intégrée, planification d’itinéraires et connectivité étendue de série. Il s’agit du même que celui de la RT. Totalement paramétrable et personnalisable, il propose une multitude de fonctions mais il n’est pas possible de bénéficier de la duplication de l’écran de votre smartphone pour utiliser par exemple Waze.
Cet écran se commande grâce à des boutons et un anneau implantés sur le demi-guidon gauche qui regorge de commandes. Malgré tout l’ergonomie est plutôt bonne. Même en roulant, on trouve facilement son bonheur, sans trop quitter les yeux de la route. BMW propose aussi 4 boutons sur le flanc gauche qui servent de raccourcis pour 18 fonctions telles que les poignées et selle chauffantes, navigation, musique, etc.
Comme toute routière qui se respecte, la K1600 GT soigne les aspects pratiques. Ainsi, un nouveau rangement situé au-dessus du compteur et sous la bulle fait ainsi son apparition. Ventilé, étanche et muni d’une prise USB-C, celui-ci autorise le chargement d’un téléphone. Deux autres rangements existent de chaque côté des cale-pieds mais ceux-ci sont de petite taille.
Enfin, la GT est équipée de deux valises latérales capables de recevoir chacune un casque intégral. Naturellement, il est possible d’ajouter un top-case comme sur la GTL afin d’augmenter la capacité d’emport.
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