Essai - Brixton Crossfire 500 X : petit scrambler A2 pour grands

Si vous avez suivi l'essai de la Brixton Crossfire, vous ne manquerez pas de trouver des ressemblances avec cet autre modèle. Et pour cause, il s'agit simplement de la version X, affichée 6 199 € au lieu de 5 999 €. Ce qui change ? Pour tout dire, pas grand-chose, mais l'appellation scrambler et la mention "soif de puissance" suffisent à elles seules à titiller la curiosité autant qu'à faire sourire. Ce test de la Crossfire 500 X est donc l'occasion de voir ce que donne un autre modèle Brixton, donc, et de voir si nos premières impressions se confirment ou s'infirment.

Il aura donc suffi d'une selle plus plate et d'un support de plaque fixé à la boucle arrière et non plus sur le bras oscillant pour revendiquer une nouvelle identité. Enfin ça et des touches d'aluminium sur les écopes et le cerclage de phare, d'un X apposé sur les écopes de radiateur et un immense 500 sur le réservoir de 13,5 litres et de forme si particulière. Une forme en "croix" si l'on peut dire, en pointe, bref originale, mais moins visible qu'avec la version grise standard, laquelle fait davantage ressortir les reliefs.

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Bon, pour ce qui est d'être un scrambler, on va dire qu'il en manque encore un peu au regard de l'image envisagé et défendue par Triumph de manière plus traditionnelle. Surtout lorsque l'on voit la ligne d'échappement en position basse, similaire à celle du modèle "standard". Cela dit, ça n'a jamais dérangé Ducati non plus, sur la 800 ou la 1100 éponymes. Sur cette Crossfrire X, On est encore loin de la Scrambler italienne cela dit.

Mais lorsque l'on dit scrambler, on imagine également souvent des jantes à rayons et des pneumatiques à facettes. Ces deux éléments répondent présent, en versions 17 pouces et tubeless (donc sans chambre à air) et surtout avec des gommes Pirelli MT60 RS mixtes (à crampons, mais pour la route et un peu de hors route). A posteriori, nous avons découvert que le manufacturier italien recommande ces pneus pour les "motos Superbike" et que le composé de leur gomme est voulu ultra-performant. C'est dit. Nos impressions confirment-elles les revendications marketing ? La réponse dans peu de temps, juste après avoir fini de détailler la moto.

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Très "préparation" dans l'esprit, la Crossfire 500 X intègre le feu à LED dans l'arceau de la boucle arrière, de micro-clignotants - à LED aussi - tandis que le garde-boue/support de plaque est déporté au-dessus de la roue arrière pour libérer la vue et non plus accroché au bras oscillant comme sur le modèle standard. Mis à part ces différences, l'ensemble de la base est identique, avec toujours le moteur exclusif à la marque : un bicylindre de 486 cm3 affichant nativement la puissance maximale permise par le permis A2 : 35 kW, soit 48 ch. à quelque 8 500 tr/min, soit non loin de la zone rouge. Celle-ci débute en effet à 9 200 tr/min (environ). Quant au couple, il est annoncé à 43 Nm à 6 750 tr/min.

Mis à part les énormes rétroviseurs montés sur de fines tiges, on ne dénote pas de fausse note. Au moins sont-ils assez efficaces et ne vibrent-ils pas trop. On notera aussi le bouch'on à essence, non monté sur charnière, mais proposant un volet rotatif protégeant la serrure. Mais si vous êtres à la recherche d'aspects pratiques, passez votre chemin, à ce tarif, point de salut, on fait l'impasse sur les petits équipements de confort et sur les derniers raffinements à la mode. Par contre, les feux de détresse répondent présents, si le remonte file vous semble important avec ce dispositif engagé. 

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La finition générale de la Brixton 500 n'est pas extraordinaire, mais l'ensemble de la moto est assez flatteur. Pour une moto à un peu plus de 6 000 €, on peut considérer que l'on n'est pas volé, surtout au vu des marques affichées par les suspensions : KYB et réglables (!), le freinage : J.Juan (racheté par Brembo) et surtout un ABS fourni par Bosch. Par contre, point d'électronique poussée, d'assistance inutile ou d'équipement de confort, on évolue dans le monde de la basique de qualité.

La boulonnerie, signe extérieur de richesse sur la plupart des deux roues, est correcte et de finition mate. Même si nous ne pouvons présumer de son vieillissement. Résultat ? La Crossfire X affiche une cote d'amour naturelle et sa taille de guêpe comme ses proportions contenues ou encore sa selle à 795 mm de haut et son poids contenu de 190 kg à vide en font une compagne non intimidante pour la plupart des gabarits. Même grands. Allé, déplions la petite clef repliable façon cran d'arrêt, insérons là avec doigté dans le contacteur et voyons donc si cette déclinaison conserve tout l’intérêt que nous avions trouvé à la première. Surtout, voyons si notre "soif de puissance" (gloups) peut être étanchée.