Essai vidéo – Citroën Berlingo Multispace 2018 : mais que reste-t-il aux SUV ?
Vu le rythme effréné auquel ils sortent, vous serez surpris d'apprendre que, pour loger une petite famille, il existe autre chose qu'un SUV. Il y a par exemple les breaks qui semblent connaître un regain d'intérêt ces derniers temps, les monospaces qui sont une espèce de voie de disparition et les injustement méconnus ludospaces. Et c'est à cette dernière catégorie qu'appartient le Citroën Berlingo, que le constructeur aux chevrons vient de renouveler pour la troisième fois. Premier test au volant du BlueHDi 130 associé à la boîte de vitesses automatique à 8 rapports.
En bref
À partir de 21 850 €
Essence Puretech 110 ou diesel BlueHDI 75, 100 et 130
597 litres de volume de chargement
Le ludospace, malgré ce nom faisant très contemporain, n'est pas né d'hier. Ses ancêtres ne sont autres que la 2CV fourgonnette (1 246 335 unités écoulées dans le monde de 1951 à 1978) et l'Acadiane (235 393 unités de 1978 à 1987). Plus récent, le C15 (1 181 471 unités de 1984 à 2006) a repris le flambeau avant de recevoir le renfort, enfin, de la première génération de Berlingo Multispace en 1996, à mi-chemin entre le monospace et l'utilitaire. La seconde génération arrive en 2008 puis cède la place cette année au troisième du nom.
Pour le développer, Citroën (ou plutôt PSA puisque le Berlingo partage sa partie technique avec le Peugeot Rifter et l'Opel Combo Life) a repris la partie avant de sa nouvelle plateforme EMP2 sur laquelle sont basées, entre autres, les 308 et 3008, ce qui a permis d'offrir au ludospace aux chevrons non seulement un nouveau train avant avec la direction allant avec, de diminuer sa masse et de pouvoir accéder aux dernières évolutions de moteurs et d'équipements. La partie arrière est par contre reprise de l'ancienne génération avant de préserver la plus grande largeur possible entre les passages de roue et de continuer d'offrir une charge utile satisfaisante pour les professionnels.
Une proue toute en rondeurs qui constraste avec la poupe carrée.
Esthétiquement, on peut aussi couper ce Berlingo en deux : la proue toute en rondeurs reprend les derniers éléments de style de Citroën avec une face avant présentant les désormais classiques optiques sur deux étages, ceux du dessus étant relié par la calandre. Et ça n'est pas tout puisque les flancs intègrent des airbumps avec un insert de couleur pouvant se coordonner avec les entourages d'antibrouillards et la finition « baroudeuse » purement cosmétique XTR, comme sur notre modèle d'essai, peut ajouter ou plutôt enlever la peinture sur les boucliers. La poupe par contre ne peut que difficilement cacher les racines d'utilitaires, avec ce toit se terminant sur un angle parfaitement droit. Mais la marque aux chevrons a su limiter les dégâts en travaillant les formes des surfaces vitrées latérales. Malgré des inspirations donc différentes, la ligne générale reste tout de même homogène, donnant un véritable coup de jeune dynamique à l'ensemble.
La planche de bord cache très bien les origines d'utilitaire du Berlingo.
À l’intérieur, la planche de bord introduit un raffinement auquel les précédents Berlingo ne nous avaient pas habitués. Son dessin est élégant et agréable et on trouve même une lanière de couleur sur la boîte à gants supérieure. Certes, certains plastiques rugueux sont toujours présents mais cette rusticité permet d'affronter sans dommage les aléas de la vie professionnelle... et familiale. Au niveau des aspects pratiques, ce troisième Berlingo concentre dans 4,40 m un habitacle gigantesque et un coffre impressionnant. Proche de celle d'une cathédrale, la hauteur sous plafond vertigineuse lui permet d'avoir des compartiments au niveau du pavillon à l'avant comme à l'arrière baptisé Modutop, et ce ne sont que quelques-uns des nombreux espaces de rangement que l'on peut trouver un peu partout, dont deux boîtes à gants, pour un volume total de 186 litres. De plus, le dossier du siège avant droit se replie totalement vers l'avant (ce qui cependant ne permet plus de le régler longitudinalement) et les trois sièges arrière indépendants deviennent escamotables dans le plancher et non plus seulement extractibles, ce qui était fort peu pratique. Ouvrez le hayon extrêmement long (ce qui permet d'avoir un seuil de chargement très bas mais vous empêchera de l'ouvrir si vous vous garez trop près d'un mur) et pas moins de 597 litres vous contemplent sous la tablette, 983 jusqu'au pavillon. Basculez les sièges du rang 2 et cela passe à 2 126 litres. Un coffre si grand qu'il permet désormais d'ajouter en option deux sièges supplémentaires pour porter la capacité du Berlingo à sept passagers. Et si ça n'est pas suffisant, une version XL du Berlingo est désormais proposée, mesurant 35 cm de plus et avec de 850 à 2 693 litres de volume de chargement.
L'habitabilité et le volume de coffre font partie des points forts de ce Berlingo.
Question moteur, les origines professionnelles du Berlingo se font sentir aussi puisque seul un essence est proposé, le 3 cylindres 1.2 Puretech 110 ch, contre trois diesel, les tout nouveaux 1.5 BlueHDI 75, 100 et 130 ch. Ce dernier niveau de puissance est de plus le seul à pouvoir bénéficier d'un choix de boîtes de vitesses : mécaniques à six rapports ou automatique EAT8 à huit rapports.
En plus de ces moteurs modernes, le Berlingo fait aussi le plein d'équipements dernier cri, avec pas moins de 19 aides à la conduite, dont l'affichage tête haute, le régulateur de vitesse adaptatif ou encore la caméra 360°, et un système multimédia avec écran tactile de 8 pouces, recharge de smartphone sans fil, Mirror Screen avec Android Auto et Apple CarPlay et navigation 3D.
Pour les tarifs, il faudra compter un minimum de 21 950 € pour le PureTech 110 (avec un petit malus de 53 €) et 21 850 € pour le BlueHDI 75, ce qui fera peut-être pencher la balance vers le premier au moment du choix tant le fossé en matière de performances est large. Une offre essence plus petite, comme peut le faire la concurrence, aurait pu être un entrée de gamme intéressant. Pour le BlueHDI 110, la facture passe à au moins 23 100 €, et à 26 450 € pour la version 130 ch. Pour la version XL, il faut ajouter 1 000 €, 700 € pour avoir la troisième rangée de sièges et 750 € pour le pack XTR.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,40 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,84 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 597 l / 983 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 113 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2018
* A titre d'exemple pour la version III TAILLE M 1.5 BLUEHDI 130 S&S SHINE EAT8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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