Essai - Citroën C5 X 1.6 PureTech 180 (2022) : un concentré des valeurs des chevrons
Citroën innove dans une catégorie aux chiffres de vente en chute libre, voilà un pari risqué mais on en attendait pas moins d'une marque qui s'est beaucoup fait connaître en ne faisant pas comme les autres. Est-ce que le succès sera au rendez-vous avec la nouvelle C5 X ? Nous avons pris le volant de la version PureTech 180 pour le savoir.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,9/20
Note
des propriétaires
En bref
Catégorie des berlines
À partir de 40 500 €
0 à 100 km/h en 8,1 s
Près de cinq ans après la disparition discrète de la C5, le modèle fait son grand retour en 2022 en ajoutant un X à son patronyme et une personnalité bien différente. Finie la classique berline, la C5 X est maintenant… inclassable. Toujours une berline ? Un break ? Un SUV ? Allez, soyons fous : un break SUV coupé ? On trouve déjà ce curieux mélange des genres dans une moindre mesure dans la dernière mouture de la C4 mais aussi avec la Kia EV6 ou encore la… DS 5. Ces dernières années, l'esprit de Citroën qui hésite souvent entre le conservateur et le frondeur et ce que nous avons aujourd'hui sous les yeux appartient sans la moindre hésitation au second. Une chose est sûre : les photos ne font pas justice à la ligne de la C5 X, bien plus équilibrée dans ses proportions dans la réalité.
Trois motorisations sont proposées au lancement du modèle, toutes déjà bien connues dans le groupe Stellantis, la grande Citroën commençant déjà par partager sa plate-forme notamment avec la Peugeot 508 : Hybrid 225 dont vous avez pu déjà lire l'essai par le magistral Alexandre Bataille ainsi que deux motorisations exclusivement thermiques, les PureTech 130 et 180. Et c'est d'une version équipée du deuxième dont nous avons pris le volant autour de Barcelone sous une météo capricieuse. Un petit quatre cylindres 1,6 même suralimenté peut paraître bien modeste pour mouvoir le navire amiral aux chevrons (mais que dire alors du 3 cylindres 1,2 d'entrée de gamme ?), d’autant plus que le couple maximum de 250 Nm n'a rien d'impressionnant par rapport à la cylindrée, mais ce dernier se montre étonnamment léger par rapport à son empreinte au sol longue de 4,80 m, avec seulement 1 467 kg.
Une ligne étonnante.
Associé à la boîte de vitesses automatique à huit rapports EAT8, ce moteur offre une belle vivacité, tant en accélérations, avec notamment un 0 à 100 km/h annoncé en 8,1 s, mais aussi en reprises, la transmission se montrant plutôt vive à rétrograder pour effectuer des dépassements. La masse mesurée a aussi une influence directe sur la consommation puisque, malgré le profil très accidenté de la boucle que nous avons réalisée lors de notre essai, notre moyenne n'a pas dépassé les sept litres aux 100 kilomètres.
L'amortissement associé aux sièges molleux offre un confort de très haut niveau.
Mais ce qui fait la force de cette C5 X, et ce qui est inscrit au plus profond de l'ADN de Citroën, c'est son confort à toute épreuve avec toujours des ingrédients similaires même si la recette est désormais bien différente. Ici, les doubles butées hydrauliques à l'avant comme à l'arrière, livrées de série, font tout simplement merveille. Certes, seules les motorisations hybrides rechargeables ont droit à l'amortissement piloté et c'est moins sophistiqué que l'Active Scan de DS avec une caméra repérant les imperfections de la route mais c'est déjà suffisant pour garantir un moelleux extraordinaire que l'on a plus l'habitude de voir. Le prix à payer par rapport à ces systèmes actifs cités se présente au premier virage un peu marqué : le gîte est alors un peu prononcé mais sans verser, littéralement, dans l'excès, ni pénaliser l'adhérence du train avant.
La planche de bord se montre un peu trop austère par rapport à l'extérieur.
Cette sensation d'être installée sur un nuage est aussi à mettre sur le compte des sièges larges semblant étreindre votre fondement, un vrai bonheur. Et même les plus grands se sentiront à l'avant comme à l'arrière, avec une place aux genoux tout à fait remarquable. Dommage que la planche de bord manque un petit peu de fantaisie malgré les petits clins d’œil aux chevrons que l'on retrouve un peu partout, tout est un peu trop sombre et sobre. Un volant monobranche par exemple ? Autre grief, Citroën remet le couvert avec une minuscule instrumentation numérique que l'affichage tête haute est censé compenser, cela fait beaucoup de vide face au conducteur et le contraste est saisissant à côté du grand écran tactile de 12 pouces du système multimédia. Ce dernier héberge une nouvelle interface bien conçue, esthétique et pratique, avec des mises à jour à distance et l'incontournable connectivité Android Auto et Apple CarPlay. Le coffre offre 545 litres de volume de chargement, ce qui est déjà un chiffre respectable mais il a de plus une forme très pratique et se montre très accessible.
Les places arrière et le coffre sont très généreux.
Terminons par les tarifs : Citroën a fait très fort en démarrant les prix de cette version de 180 ch à 40 500 € puisque cela en fait tout simplement la voiture la moins chère du marché dans cette catégorie et à ce niveau de puissance.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,80 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 545 l / 1 640 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 147 g/km
- Malus : 740 €
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2021
* pour la version 1.6 PURETECH 180 S&S SHINE EAT8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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