2. Essai E-Solex : c'est hype, c'est fun, c'est écolo
Que l'on soit nostalgique ou pas de l'âge d'or du Solex, on ne peut qu'admettre le bond dans le temps spectaculaire qu'offre une telle machine, même si aujourd'hui la marque la propose dans une version totalement électrique. Depuis 1946, date de la création de la marque, il s'est écoulé près de 8 millions d'exemplaires sur l'ensemble de la planète. C'est donc tout droit sorti de l'esprit de Pininfarina que le E-Solex a débarqué sur le marché avec la ferme intention de continuer d'exister en proposant une alternative au carburant.
Au premier coup d'œil, on sait que c'est un Solex, avec cette énorme excroissance sur le garde-boue (un rangement) avant qui jadis servait d'emplacement pour le moteur. Les lignes sont plus gracieuses et plus modernes que celles de son ancêtre, même la selle (plusieurs couleurs en option) suit la ligne du cadre. Il existe une seule et même couleur au catalogue : le noir, mais il est possible de personnaliser son E-Solex avec les différents coloris proposés (noir, rouge, marron et gris dit « métallisé »), ajoutez à cela quelques options comme le panier (38 euros), le kit clignotants (39 euros) et le top case arrière (69 euros).
Dans les faits, qu'est ce que le E-Solex a à proposer ? Déjà un moteur entièrement électrique alimenté par une batterie de lithium Polymère de 37 Volts et 16 Ah. Cette dernière gagne 10% d'énergie en plus pour un kilo de moins sur la balance par rapport à la première version proposée par la marque. Cela vous donne à peu près 25 kilomètres d'autonomie sur tout type de route (montée et descente). Si vous souhaitez économiser encore un peu plus, vous pourrez toujours vous servir des pédales pour vous lancer au démarrage ou dans les côtes. Pour la recharge, c'est aussi simple de la brancher sur une prise de courants 220 volts. Et si vous avez la flemme de démonter la batterie qui se situe dans le cadre, vous disposez d'une prise sous la selle de la mobylette. Pour le confort du conducteur, il ne faut bien évidement pas vous attendre au même niveau qu'un Touring, mais il y a le minimum vital : une selle réglable sur une hauteur de 6 cm, un compteur digital, une jauge de batterie, témoin de feu, klaxon, et pour la dernière génération totaliseur kilométrique, indicateur d'appel téléphonique à cristaux liquides. La dernière génération de E-Solex dispose également d'un tendeur de chaîne, d'un moyeu en alu et d'un deuxième rétro. En revanche, on regrette le fait que les clignotants soient toujours en option. Un élément de sécurité indispensable de nos jours quand même !
Vous taper du chrono sur les nationales, pour le coup, il va falloir oublier. Il vaut d'ailleurs mieux raser le bord de la route et prier pour que les voitures et les camions ne vous poussent pas dans le ravin. Même si l'E-Solex avale sans sourciller les kilomètres avec ses 35 km/h de pointe, pour des questions de sécurité évidente, la pratique des grands axes est à éviter autant que possible. C'est donc sur des portions peu roulantes ou bien en ville que le E solex trouvera ses aises. L'assise est confortable, bien qu'à long terme on peut se retrouver engourdi. Au lieu de laisser les pieds sur les pédales, on prend vite plaisir à les placer sur le cadre. D'après certains de la rédaction cela optimiserait l'effet aérodynamique et aiderait à la prise de vitesse.
Une des premières choses qui marque lors de sa prise en main c'est sa légèreté et la prise en main ultra facile. Mais tournez la poignée de l'engin et c'est là que la magie opère. Un léger bruit de ronronnement au démarrage puis, un grand silence s'installe. On nr roule qu'avec le bruit du vent dans le casque et les pneus sur l'enrobé. Un vrai régal. D'ailleurs, suivant votre régime alimentaire, une petite impulsion avec les pédales sera la bienvenue au démarrage ou dans les côtes pour conserver sa batterie un peu plus longtemps.
Tout comme un vélo
Avec juste un « moteur » en plus, pour ce qui est du comportement. Une légère impulsion des mains suffit à faire tourner l'E-Solex. J'ai surpris même certains des collègues de la rédaction à s'essayer à la conduite sportive ou du Stunt (j'ai bien dit essayer !). Les freins, progressifs mais loin d'être suffisants pour taxer les voisins au freinage, s'avéreront en rapport avec la puissance du « moulin », juste ce qu'il faut pour 35km/h (50 en descente le vent dans le dos et la tête dans le guidon). On se surprend à prendre plaisir à se balader en profitant du paysage et à se trainer la ….. Et dès qu'un chemin se présente aussi caillouteux qu'il soit, eh bien même pas peur on y va toujours tête dans le guidon. Et c'est là que l'on pense : « vive les roues de vélos », ça passe, ça tient, et c'est fun.
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