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2. Essai Honda Crosstourer: tout ce qu'il faut là où il faut

Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme

Pour nous faire découvrir l'étendue des possibilités qu'offre ce gros 1200, le fabricant ailé a retenu la Catalogne en toile de fond, soit au programme quelques 200 kms de tournicotis, d'autoroute et de routes en tous genres que nous avalerons en une journée à un rythme hautement proscrit qui nous a permis de calculer une moyenne de 8,3 l/ 100 km (version DCT) et 8,15 l/ 100 km (version manuelle)… bref tout ce qu'il faut pour se faire une première impression sur le véritable potentiel de la belle.


UN AIR DE FAMILLE VERSION XXL


Dans la lignée des autres modèles de la gamme cette nouveauté 2012 impose le respect dès le premier regard. Un généreux réservoir de 21,5 litres, une hauteur de selle culminant à 850 mm du plancher des vaches, un large guidon sans barre au cintrage ouvert et un poids de 275 kilos tous pleins faits (comptez 10 kilos de plus pour la version à double embrayage) font d'elle une machine généreuse et un peu plus en chair que ses concurrentes directes affichant respectivement 251, 256 et 261 kilos pour les Guzzi Stelvio 1200 8V, BMW R1200 GS Adventure et Yamaha XT1200Z Super Ténéré.


Ne faisant pas partie des poids plume, le Crosstourer sait néanmoins être docile. Il suffira de quelques kilomètres pour que l'embonpoint se fasse oublier laissant sa place à un sentiment de confiance omniprésent. Appréciable.


Seuls les plus petits gabarits regretteront de ne avoir mangé plus de soupe étant jeune pour une meilleure assurance une fois pied à terre ou tout simplement toucher le sol à plat si vous ne flirtez pas avec le mètre 80. Il faut bien l'avouer la selle haut perchée et l'absence de hauteur réglable auront pour finalité une sélection naturelle, d'autant plus marquée lors des manœuvres à l'arrêt ou sur un sol pas des plus impeccables.


Clairement, à l'arrêt la machine est lourde à manœuvrer et pas des plus évidentes à mettre sur la centrale mais une fois en dynamique ce sentiment a tendance à diminuer puis à disparaître totalement la vitesse augmentant.


La machine sait s'adapter au milieu urbain, bien aidée par un large guidon et un appréciable rayon de braquage (2,7 mètres) qui y sont certes pour beaucoup mais pas seulement. Honda a retenu ici un V4 de 1 237 cm3 emprunté à la VFR1200F.


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Souple et généreux le moulin accepte avec plaisir les bas régimes sans jamais montrer son mécontentement… et si vous avez besoin de plus de watts pour doubler, no problemo il saura répondre présent en vous offrant ce dont vous avez besoin ! On regrettera cependant un poids placé à mon goût un peu trop haut pour faire un sans faute.


DE LA VILLE À LA ROUTE


Confortablement installé sur une selle accueillante et moelleuse à souhait, on se sent d'attaque pour braver les bornes… et franchement il y a ici de quoi jouer les marathoniens du bitume vue la position de conduite quasi idéale, point particulièrement soigné par Honda.


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Tombant parfaitement sous les mains, les commandes se veulent fonctionnelles. Le tableau de bord est lisible et complet (compteur digital, jauges (carburant et température), température moteur, compte-tours à segments, 2 journaliers, conso (instantanée et moyenne), autonomie, rapport engagé, heure et sélection activée (uniquement sur version double embrayage)). Bien implanté ce dernier sait aussi rester visible même lorsque le soleil joue les trouble-fête (notre essai n'a pu juger de l'éclairage).


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Après avoir fait un bout d'autoroute histoire de vérifier la bonne protection offerte tant par la bulle (hélas réglable en hauteur via 4 vis BTR), que la tête de fourche et le carénage, qui ont pris tous trois bien soin de mon mètre 80, des genoux au sommet de mon modulable, il est temps d'essorer la poignée droite pour juger de la bonne santé de la japonaise.


Les 129 chevaux de nos modèles d'essai (113 pour l'hexagone, répression oblige) font merveille. Montant avec plaisir dans les tours sans aucun signe d'asthme ni d'anémie quelconque, le V4 sait être doux (le moteur du Crosstourer combine un angle de 76° entre les cylindres avant et arrière ainsi qu'un vilebrequin à manetons déphasés de 28° pour éliminer les vibrations d'ordre primaire) mais aussi généreux en caractère et sensation. Du plaisir pur et dur qui nous emmène directement vers les routes sinueuses des hauteurs de Tarragone, soit un tracé idéal pour passer au crible les suspensions et autre rigidité du cadre moulé en aluminium.


DOUBLE EMBRAYAGE OR NOT ?


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Deux versions du Crosstourer sont mises à notre disposition : équipée de vitesses classiques manuelles ou de la version double embrayage alourdissant la moto de 10 kilos et allégeant votre portefeuille de 1000 euros (notons qu'il sera aussi possible d'acquérir en option sur cette version un sélecteur au pied capable de fonctionner en plus de la gâchette).


Je dois bien l'avouer j'ai quelques a priori sur ce système de transmission qui pour moi est synonyme d'amputation de plaisir au même titre qu'une boite automatique sur une voiture.


Impossible pour moi de juger du boulot réalisé sur le logiciel par les ingénieurs ailés mais le mode Drive se montre trop pépère. Passant les différents rapports trop tôt, il privilégie l'économie du carburant au détriment du plaisir de conduite. Résultat: des sensations fades et insipides ne donnant qu'une seule envie : tester le mode S.


Cette seconde option me rend le sourire. Privilégiant des régimes plus hauts pour la montée ou la descente des rapports, les balades en montagne deviennent tout de suite plus sympathiques. Séduisant les moins excités de la gâchette qui en auront bien assez pour s'amuser et prendre du plaisir ainsi que les sportifs qui auront de quoi faire, il est cependant possible de prendre la main sur le mapping (et ce à tout instant avec un mode manuel qui prévaut sur tous les autres) pour plus d'efficacité sur les rétrogradages lors des balades endiablées.


Enfin une ultime possibilité (mode MT) vous propose de contrôler en totalité le choix du rapport et de jouer sur ce dernier par l'intermédiaire de deux gâchettes « + » et « - » à la main gauche, le tout dans une douceur très agréable et une fluidité commune à tous les modes. Je suis séduit…


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Plus commune la version manuelle reste une valeur sure et pour moi toujours ma préférée, d'autant plus que la boite a su se montrer précise, bien étagée, rapide, sans raté ni faut point mort.


Manuel ou DCT, la tenue de route est difficilement critiquable. La Honda ne craint pas les rythmes survoltés et offre des prestations dignes des meilleures routières de la catégorie. Le cadre agrémenté d'une fourche inversée de 43 mm (réglable en précharge et détente) complété par un Pro-Link tout aussi réglable font du Crosstourer une moto stable qui tient le cap sans saucissonner et semblant même en redemander encore un peu plus. Sur route, difficile de prendre la moto en défaut quelles que soient la courbe et la vitesse de passage, me faisant préférer cette Honda à la BMW GS1200R pourtant pour moi encore inégalée, bouleversant une hiérarchie qui ne date pas d'hier.


TOUT Y EST


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Toujours aussi sûr et agréable, le freinage ABS combiné d'origine (double disque de 310 mm pour l'avant et simple disque de 276 mm pour l'arrière)) nous a encore conquis… mais comment pourrait-il en être autrement en vue de la qualité proposée?


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Essai Honda Crosstourer: fer de lance de la gamme


Il en sera de même du système « throttle by wire » d'une précision à faire pâlir un suisse lors de la remise des gaz et du système déconnectable d'antipatinage TCS qui n'a pu être pris en défaut tant sur chemin terreux que sur les routes ibériques pas toujours des plus cleans.


Ces aides à la conduite permettent de se poser moins de questions lors des balades et de rouler ainsi plus sereinement… ce qui pour moi valait de l'or lors de cet essai vu la grippe qui avait décidé de s'installer dans mon cerveau en prenant généreusement possession de mon nez…


Désolé si je l'ai refilée à mes camardes de jeu…


Honda ne mise pas que sur ces différentes assistances mais aussi sur une finition soignée qui ne se fait pas payer au prix fort au passage en caisse. Bonne nouvelle.


Bien fini, avec des plastiques qui tombent juste et un faisceau électrique bien dissimulé, le Crosstourer propose de nombreux détails pour faire pencher la balance.


On appréciera en premier lieu les jantes tubeless à rayons, qui ne sont pas sans rappeler une certaine allemande, le porte-bagage et son support intégré, les clignotants à led (pour la première fois de série chez Honda), les leviers d'embrayage et de frein réglables ou encore des protège-mains (réglables en 3 positions) pour un effet baroudeur qui va à ravir à cette aventurière.


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