Essai – Hyundai Kona Electric 64 kWh : SUV urbain sans émission, plein d’ambition
Avec seulement 25 000 voitures électriques vendues en France l’an dernier (soit 1,5 % de part de marché) et le règne de la Zoé chez Renault, difficile de se faire une place pour les autres constructeurs. Pourtant, Hyundai innove et lance le premier SUV urbain tout électrique… avec une batterie de 64 kWh ! Direction la Norvège, royaume mondial de la voiture verte avec ses 21 % de véhicules zéro émission, pour essayer ce modèle qui risque bien de faire bouger les lignes.
Sommaire
Note
de la rédaction
16,3/20
Note
des propriétaires
En bref
À partir de 42 400 €
204 ch et 395 Nm
482 km d’autonomie en nouvelle norme WLTP
Le Kona Electric décape. Déjà par son nom qui prête à sourire en France. Mais surtout pour son aspect dynamique et ses spécificités techniques.
Hyundai fait fort. Avec ce lancement, il devient le premier constructeur mondial à sortir un modèle zéro émission sur le segment des SUV urbains. Et cerise sur la carlingue : le géant coréen propose, en sus d’une version à batterie de 39 kWh, un modèle de 64 kWh, garanti 8 ans ou au 200 000 km. Une petite révolution sur le marché de l’électrique en matière d’autonomie (si l’on exclut Tesla). Alors qu’en 2016 sortait la Ioniq à 28 kWh, Hyundai fait progresser de 130 % la capacité de ses batteries en seulement deux ans !
Doté d’une batterie de 64 kWh, le Kona peut en effet parcourir 482 km selon le nouveau cycle WLTP (546 km en cycle NEDC, plus clément). En comparaison, la Leaf affiche une autonomie de 378 km en norme NEDC, la Ioniq 280 km. À Oslo et dans ses environs vallonnés, sur un parcours de 70 kilomètres en mode éco (dont 30 % de ville, 30 % d’autoroute, 40 % de routes de campagne), la consommation aux 100 km est de 15,14 kWh. Une performance plutôt louable pour un SUV sur un parcours de voies aussi diversifiées. En comparaison, uniquement sur périphérique, notre essayeur Pierre Desjardins annonçait une consommation moyenne de 11,7 kWh/100 sur son essai de la Leaf pour une batterie de 40 kWh.
Conduire une électrique, c’est apprécier un véhicule silencieux. Le Kona remplit pleinement l’exigence. Dans l’habitacle, on se pavane dans une bulle de bien-être, le confort des sièges en cuir aidant. À l’avant, la place pour les jambes est généreuse. Malgré un plancher très légèrement rehaussé pour positionner la batterie, la banquette arrière offre également de l’espace et du moelleux, même au centre. La taille du coffre demeure tout à fait convenable : l’Electric perd seulement 29 litres par rapport à sa sœur thermique (332 contre 361).
Comme pour la Ioniq, Hyundai met à disposition des palettes de régénération au volant avec 4 niveaux. Un mécanisme si ludique que l’on se prend vite au jeu pour récupérer de l’autonomie. La commande de droite permet de baisser le niveau ; celle de gauche d’augmenter. Une configuration cependant peu naturelle quand on est gaucher. Bémol également sur la position de la manette de gauche, un peu trop proche de celle des appels de phares.
Le Kona présente 3 modes de conduite avec lesquels jongler : eco, confort et sport. En eco et confort, on prend vraiment le temps de profiter du paysage ; en sport, sur autoroute, l’on apprécie grandement la tenue de route et la puissance des 204 chevaux avec un 0 à 100 km/h en 7,6 secondes. Conduite paisible et silencieuse ou conduite plus incisive et musclée : c’est une vrai plaisir que d’être au volant d’une voiture offrant ces deux possibilités aux sensations si opposées. Au rang des défauts par contre, le bouton pour changer le mode est situé sur la console centrale au bord de l’accoudoir, vraiment peu accessible. Il aurait été judicieux de le placer sur la commande au volant.
Pour la recharge qui peut accepter 100 kW de puissance – ce qui représente aujourd’hui le maximum disponible – il faut compter 54 minutes pour 80 % d’autonomie, et tout de même 9h35 sur une wallbox.
Le modèle à 64 kWh propose deux finitions, Creative et Executive. Hyundai ne lésine pas sur les aides à la conduite en matière de sécurité. Pour la version Creative on retrouve le régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance des angles morts, la détection de fatigue du conducteur, le système d’assistance active au suivi de voie. Pour la version Executive s’ajoute l’aide au stationnement avant, des feux de route intelligents, la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse et le système d’aide au maintien de trajectoire qui ajuste le braquage en cas de déviation.
Sur le plan stylistique, le Kona Electric se distingue de son homologue thermique par sa calandre fermée, ses feux avant sur deux étages, ses jantes 17 pouces et ses 15 mm de plus en longueur. L’ensemble reste résolument moderne, élégant et original.
Hyundai a pour objectif la vente sur le marché français de quelque 2 000 Kona Electric, dont deux tiers en 64 kWh. Sans vraies concurrentes pour le moment, elle offre grâce à son autonomie importante une alternative très intéressante à des modèles plus coûteux du segment supérieur que sont les Tesla ou Jaguar i-Pace. Seul son prix peut finalement être un frein à l’achat : 42 400 € pour la Creative, 44 900 € pour l’Executive, hors bonus de l’État (6000 euros).
Chiffres clés *
- Longueur : 4,18 m
- Largeur : 1,80 m
- Hauteur : 1,57 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 322 l / 1114 l
- Boite de vitesse : Auto. à 1 rapport
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2018
* pour la version ELECTRIQUE 64 KWH 204 EXECUTIVE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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