2. Essai KTM 450 SMR: pistarde dans chaque chromosome
Aujourd'hui encore la 450 SMR est l'un des rares supermotards de série capable de s'aligner pour une manche de championnat sans faire la moindre modification. Issue de la version cross, l'autrichienne qui se présente devant nous arbore une nouvelle ligne mais aussi un berlingot de 449,3 cm3 qui respire la bonne santé.
Proposant toujours la même philosophie du « Ready to race », la orange n'a nullement besoin que l'on s'énerve sur son kick pour mettre en route le monocylindre 4 temps à refroidissement liquide et préfère au coup de jarret la douceur du bouton rouge magique.
Une seule pression suffira pour démarrer la bête dans un son rauque et rageur si prometteur d'adrénaline. Une invitation au plaisir en somme. Une fois installé à son bord on retrouve tout de suite la patte KTM avec un guidon au cintrage ouvert et axé sur l'avant. Implanté bas, le Renthal sans barre vous donne l'impression d'être en prise directe avec la piste…
TUBULAIRE
La version 2012 ne cède pas à la déferlante des cadres périphériques en aluminium mais continue à faire confiance à une version tubulaire centrale en acier au chrome-molybdène. A peine plus haut perché de quelques millimètres, la version 2012 propose un empattement qui a grandi dans des proportions comparables.
Plus volumineuse par exemple qu'un CRF, l'autrichienne offre une position de conduite incisive tout en restant très naturelle. Sans être trop étroite, la selle certes dure (c'est une machine de course, pas un hôtel 5 étoiles) permet de bons transferts de masse. Facile à charger sur l'avant, bonne nouvelle, elle ne se montrera pas particulièrement glissante à l'usage.
Les premiers tours de piste permettront de valider la boite autrichienne toujours aussi bien étagée. Aucun problème pour le verrouillage des 5 rapports qui passeront à la volée sans broncher malgré le peu d'heures de roulage de notre machine d'essai.
Capable de mettre presque immédiatement le pilote en confiance, la nouvelle mouture des SMR séduit avec ses commandes douces qui tombent bien sous les gants, donnant rapidement l'envie d'en avoir plus. Le rythme qui s'accélère permet de valider les suspensions WP spécifiques à la pratique du supermotard. Donnant l'impression que la 450 est vissée au sol. Cette machine est clairement un vrai supermot' et pas un cross déguisé… quel panard !
RADIAL FOR EVER
La remarque sera identique au niveau des freins avec un mordant vraiment correct et une endurance difficilement critiquable pour une machine de série.
L'ensemble disque de type wave de 310 mm mordu par l'étrier 4 pistons Magura à montage radial (tout comme la pompe) prend réellement son rôle au sérieux sans pouvoir néanmoins rivaliser avec les ténors proposés en adaptable, Beringer en tête.
Le maitre-cylindre en provenance du même fabricant allemand est dans la même lignée vous permettant de prendre les freins sans arrière-pensée et de repousser par la même occasion vos repères de freinage et de mettre la Katoch en glisse, ce qu'elle accepte sans difficulté. On soulignera aussi la bonne santé de l'étrier arrière Brembo qui n'a pu être pris en défaut, ce qui n'était hélas pas le cas sur la SMC, à la constance trop relative!
Volontaire, la orange n'a pas besoin d'être suppliée pour partir en dérive et ce pour notre plus grand plaisir. Hydraulique, l'embrayage Magura est un plaisir mettant aux oubliettes ceux à câble semblant issus de la préhistoire. Efficace, sans variation au fil du roulage, il ravira les surfeurs de l'asphalte ce qui n'est pas totalement le cas de l'anti-dribbling, trop « raide » à mon goût, forçant le retour aux bonnes vieilles méthodes… ce qui en somme est loin de me déplaire !
Les deux lignes droites du circuit de Villars seront l'occasion parfaite de valider la véracité du 4 temps cubant 449,3 cm3 mais aussi de son châssis qui ne manquera pas de stabilité lorsque la vitesse augmente, pas facile de garder la roue avant au sol, elle a tendance à jouer les filles de l'air dès la moindre rotation. Un "fun toy" en somme pour adulte!
Si le mono se montre volontaire et suffisamment coupleux il donne cependant l'impression désagréable de réguler lorsqu'on le pousse à bout… ce qui n'était pas le cas des versions précédentes. Est-ce le fait du peu d'heures d'utilisation de notre machine d'essai ? Espérons-le…
SALVADOR SCHOOL
Nouvellement disponibles, les 450 SMR millésime 2012 sont déjà arrivées dans l'école de pilotage de Gilles Salvador. Le maitre n'hésitera pas à vous donner de précieux cours de pilotage afin de vous permettre de parler l'autrichien même en glisse, tout à votre aise et ce en toute sécurité.
Car comme on nous a appris à l'école étant petit, un bon ouvrier se doit d'avoir de bons outils mais encore doit-il savoir s'en servir... et ça c'est le rôle du prof et croyez-moi, vous ne trainerez pas vos bottes pour assister à ses deux jours de stage, mais vous risquez bien de marquer la piste avec de belles trainées de pneu!!!
- 06 07 55 57 82
- salvadorschool.fr
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