2. Essai – Lambretta V125 Special : urbain avant tout
12 pouces, ça engage ! La prise en main de cette machine exige un peu d’accoutumance tant la direction est vive à cause des petites roues, mais après quelques rounds d’observation, on prend la mesure de la bête qui s’avère même ludique. Le poids réduit et l’empattement pas trop court, gage de stabilité, font de ce Lambretta un scooter 125 sain. Son train avant relativement rigide doublé de pneumatiques de qualité autorise une conduite presque sportive à condition que le bitume soit nickel.
En effet, les suspensions manquent de débattement et surtout, l’hydraulique de la fourche peine à encaisser les imperfections de la route et talonne sur les nids-de-poule. L’arrière s’en sort mieux et même si la selle manque de rembourrage, le confort demeure correct. Attention sur mauvaise route, donc. Quand à la position de conduite, elle est plutôt relax, les plus grands sont relativement bien accueillis.
Le freinage au levier droit paraît mordant à très basse vitesse, peut être trop en ville car il nous semble possible de bloquer l’avant sur des freinages réflexes sur le mouillé, mais au dessus de 40 km/h, un net manque de puissance se fait sentir et actionner les deux leviers devient nécessaire. Le tout demeure progressif mais on regrette l’absence de l’ABS Bosch présent sur le V200.
Quand au monocylindre, sonore mais insipide, il ne constitue pas le point fort de cette machine. En plus, il vibre allègrement à tous les régimes et diffuse le tout dans la coque de la bête.
En ville, il est desservi par une poignée de gaz à la garde trop longue: le 0 à 40 km/h est quand même abattu suffisamment vite pour s’extraire du trafic au feu vert, mais globalement, les accélérations au dessus de 50 km/h ne sont pas violentes. La machine atteint facilement les 80/90 km/h (8 000 - 8200 trs/mn) et peut accrocher les 110 km/h compteur à 9 600 trs/mn sur voie rapide en forte descente. Cependant, le moindre faux plat se paye cash et de manière générale, les reprises sont molles: prudence en cas de dépassement, d’autant plus que la rétro-vison est catastrophique.
La consommation annoncée est de 2,8 l au 100 km. Nous avons beaucoup roulé sur voies rapides et sommes descendu à 2,7 l / 100 km. L’entretien s’opère à 1 000 km puis tous les 3 000 km. La courroie se change tous les 12 000 km (pour environ 80 €). Le duo est possible en dépannage car la selle se montre un peu courte pour 2 adultes, et les repose-pieds passager moulés ont une forme bizarre et ne sont pas idéalement implantés.
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