Essai Mash Bibop 50 : retour aux fondamentaux

Marque propre à la SIMA (importateur de nombreuses entités en France), Mash continue son incroyable expansion sur les territoires français et internationaux. Connue et maintenant reconnue pour ses motos vintage (Seventy, Café Racer, Adventure) dont le succès commercial dépasse largement les prévisions. Mash propose en parallèle une gamme de scooters 50 et 125 orientée néo-rétro : le catalogue intègre le Bibop dans une déclinaison typée sportive ''Race Expérience'' en plus des trois coloris existants (noir, blanc et gris).

Qu'il semble bien loin le temps des années fastes dans le monde du scooter de petite cylindrée ! En effet, il faut remonter au début des années 90 jusqu'à 2006 pour trouver un marché 50 à son apogée. Aujourd'hui, le segment des scooters 50 poursuit sa mutation : les mentalités ont évolué, les budgets alloués par la jeune clientèle se réduisent comme peau de chagrin. A ce jour, l'adolescent montre un plus grand intérêt envers les technologies actuelles plutôt que de se plonger les mains dans le cambouis comme autrefois. Rappelons nous de la période où le tuning était légion !

Aujourd'hui, le scooter 50 fait face à une crise majeure avec une érosion des ventes qui se situe autour des 7 à 8 % par an même si l'on note une légère stabilité enregistré au mois de juin (9407 immatriculations sur la période janvier/juin). Cependant, si les véhicules du type Booster, Nitro ou encore Speedfight restent des icônes et assurent de bon volume en France et à l'étranger, les produits orientés ''citadin'', propulsé par des moteurs 4-temps, semblent avoir la côte. En effet, la clientèle en perte de leur permis de conduire se tourne fort logiquement vers ce type de mobilité, facile à entretenir et ultra pratique au quotidien.

finition honorable

La version ''Race Expérience'' s'intègre à la gamme classique : notre modèle d'essai se différencie des autres déclinaisons éponymes par son tarif supérieur de 100 € et par une décoration spécifique. Cela justifie-t'il cet écart certes minimes mais qui peut se révéler important pour le portefeuille d'un adolescent ? la version originelle fait preuve d'une réelle sportivité, mais ce nouvel opus dévoile en prime un joli kit déco spécifique : on apprécie le coloris noir agrémenté de tâches rouge et blanche. Le liseré rouge sur les jantes témoigne du soin apporté par la marque. Le flanc accueille le logo en forme d'étoile typique de la marque. La finition générale reste de bonne facture, cependant certains ajustements des carénages auraient mérité un peu plus d'attention. De même, les clignotants avant migrent de part et d'autre des échancrures du carénage. On regrette que la forme grossière des clignotants postérieurs !

En terme d'équipements, le pétillant Bibop ne fait pas de fioritures : utile au quotidien pour l'emport d'un sac, le plancher plat accueille un accroche-sac pour y déposer en prime un casque. Le tableau de bord revêt une surface en simili carbone. L'instrumentation, à l'ancienne, propose deux cadrans affichant la vitesse et la jauge à essence. Il faudra faire avec un seul totalisateur kilométrique, bon point pour la présence d'une horloge ! outre la commande de warning, l'utilisateur dispose de deux béquilles : la centrale s'avère difficile déployer tandis que la latérale ne brille pas par son efficacité. Enfin côté rangement, l'ouverture de la soute se fait à l'ancienne via une serrure sur le côté : la superficie proposée ne peut qu'avaler un demi-jet. Mais, le Bibop bénéficie d'une platine de série pouvant accueillir un porte-bagage (en option). Le bouchon de réservoir, (4,8 litres), coincé entre le porte-paquet n'est pas un exemple de praticité.